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Terre promise et terre de refus. Art et littérature des réfugiés en France face à l’Occupation. 

Terre promise et terre de refus. Art et littérature des réfugiés en France face à l’Occupation.

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Till Kuhnle, Limoges)

Colloque organisé à Limoges, du jeudi 9 au samedi 11 octobre 2014, par l’équipe Espaces humains et interactions culturelles (EHIC, E. A. 1087), la Chaire d'excellence « Gestion du conflit et de l'après-conflit », le Musée départemental d’art moderne de Rochechouart et le Musée de la Résistance.

Pendant l’entre-deux-guerres, d’innombrables artistes, écrivains et intellectuels de tous les pays furent attirés par la France et sa culture ; nombre d’entre eux furent contraints de quitter leur patrie et finirent par partager le sort de leur terre d’accueil.

Après avoir été déjà interné dans le camp des Milles près d’Aix en Provence, Max Ernst réussit à émigrer vers les États-Unis. L’exil de Walter Benjamin, en revanche, trouva sa fin à la frontière franco-espagnole. Un destin particulier fut celui de Benjamin Fondane, né Benjamin Wechsler d’une famille juive en 1898 à Jassy (Iaşi) en Roumanie. À Paris, il participait aux grands débats philosophiques et littéraires, notamment dans les milieux d’avant-garde sans pour autant adhérer à un de ces mouvements. Or, sous l’Occupation, la menace pour sa personne accrut, malgré sa notoriété naissante et ses nombreux amis. En 1944, il fut arrêté par la police française, puis déporté à Auschwitz-Birkenau où il mourut assassiné dans une chambre à gaz. Par ailleurs, Cioran, un autre exilé roumain, bien qu’il eût des affinités avec l’idéologie fasciste, fit des démarches pour sauver la vie de Fondane.

Un autre cas est également digne d’attention : Emmanuel Levinas, philosophe français d’origine lituanienne, rédigea l’essentiel de son essai De l’existence à l’existant durant sa captivité dans un camp de prisonniers  allemand.

Victor Brauner, peintre surréaliste roumain, se réfugia dans les Pyrénées. De même, le Limousin, autre haut lieu de la Résistance accueillit des artistes de renom comme le photographe Izis (Israëlis Bidermanas), Juif d’origine lituanienne, ou l’Autrichien Raoul Hausmann, peintre et poète dadaïste. Et un des fondateurs du mouvement Dada, le poète et essayiste Tristan Tzara (Samuel Rosenstock) fut le délégué du Comité National des Écrivains pour le Sud-Ouest, d’où son amour pour la langue et la culture occitanes qui, en 1945, l’amena à contribuer à la fondation de l’Institut d’études occitanes.

Dans ce colloque seront privilégiées les analyses d’œuvres créées durant la période de l’Occupation (littérature, philosophie, musique et arts visuels). Les propositions de communication d’une dizaine de lignes, accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique, doivent être adressées à Till Kuhnle till.kuhnle@unilim.fr avant le 8 septembre 2014. La publication des actes étant prévue pour le deuxième trimestre 2015, les intervenants sont priés de bien vouloir nous faire parvenir leurs contributions avant le 15 décembre 2014. Comme les propositions, les manuscrits seront soumis au comité scientifique.

 

Direction : Till Kuhnle (Limoges)

Comité scientifique : Jacqueline Bel (Université du Littoral), Christine de Buzon (Limoges), Jean-Christophe Delmeule (Lille III), Pascal Plas (Limoges), Angelika Schober (Limoges), Bertrand Westphal (Limoges).

Comité d’organisation : Aurélien Demars (EHIC), Carmen Letz (EHIC), Annie Martin (Musée de la Résistance de Limoges), Pascal Plas (Chaire d'excellence « Gestion du conflit et de l'après-conflit »), Anabelle Ténèze (Musée départemental d’art moderne de Rochechouart), Sina Zietz (EHIC / École doctorale LPAH).