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Subterfuge de la perception et imaginaire: des automates

Subterfuge de la perception et imaginaire: des automates

Publié le par Marie de Gandt (Source : D. Dutendas)

APPEL A CONTRIBUTION: SUBTERFUGE DE LA PERCEPTION ET IMAGINAIRE

A propos des automates au sein de la création artistique

Les orientations esthétiques des créations artistiques visant à représenter le monde "réel" semblent conditionnées, non pas par un acte de discrimination du possible "existant" mais bien plutôt par ce qui sera effectivement perçu. De nombreux travaux sur la perception abordent ce sujet qui présente des points de vue aussi variés qu'étendus et montre les difficultés, les contradictions et les attendus scientifiques en termes de consensus à propos de la définition du "réel" au regard d'une modélisation du vivant. Nous tenterons de montrer l'impact des techniques scientifiques au sein des tentatives visant à reproduire le "naturel" en art, à l'instar de l'usage de la géométrie projective servant à réaliser les simulacres pour les décors de théâtre utilisés encore aujourd'hui pour la reconstitution informatique d'objets réels en image 3D. L'impossibilité de rendre compte de la totalité du réel, via des conceptualisations laisse apparaître un fossé irréductible qui contraint d'adopter des stratégies pour créer les conditions d'un rendu virtuel efficient du monde perçu. Ce déphasage entre modélisation et appréhension du réel se retrouve d'ailleurs de manière constante dans les approches scientifiques. Dans ce cadre, nous nous intéresserons aux procédures envisagées dans la simulation du vivant au travers les créations d'automates au sein des pratiques artistiques.

Des statues animées de l'Egypte Ancienne représentant la danse sacrée des Anubis, au célèbre Canard de Vaucanson, sans ignorer les légendes et croyances sous-jacentes, comme celle de la tradition juive de la statuette d'argile du Golem ou bien encore l'automate pernicieux de l'artificier du roi Mu, /Lieh Tzu /de la Chine du IIIème siècle avant JC, n'ont eu de cesse de nourrir les imaginaires et les techniques et d'inférer avec l'émergence de théories nouvelles pour aboutir à un "effet" de réel. Au travers les siècles, les arts plastiques, la littérature, le théâtre, l'opéra, la photographie, la musique, le cinéma, et plus récemment la télévision et le jeu vidéo ont utilisé suivant des objectifs esthétiques parfois fort éloignés, la potentialité de suggérer par le biais d'automates un "vivant artificiel".

Plus récemment et par extension, en appliquant des principes simples d'auto-référencement et de récursivité, ou bien plus complexes, reposant sur la définition non exhaustive de la vie au sens de la théorie de la thermodynamique, des concepts de génération de vie et de mort se sont esquissés. La robotique ou plus faiblement la construction d'animats virtuels poursuivent cet effort de modéliser et simuler les modalités de perception de l'humain, de l'animal ainsi que la construction d'un corps autonome, indépendant, réalisant des tâches élémentaires, donnant l'impression d'"être". Cette impression a parfois été présentée comme le résultat d'un phénomène émergent. Et comme le remarque Cariani, " les évènements émergents intéressants qui impliquent des simulations de vie artificielle résident non dans les simulations elles-mêmes, mais dans la façon dont elles modifient notre façon de penser et d'interagir avec le monde ".

Au regard de productions artistiques passées ou actuelles utilisant les principes et méthodes de simulacre ou simulation (suivant les époques) de "vie", on s'interrogera sur les modes d'implications perceptives, sur les espaces imaginaires offerts, ainsi que sur les techniques relatives à leur conception et à leur mise en oeuvre.

Cet appel à articles donnera lieu à la publication d'un ouvrage collectif. Il sera également proposé aux auteurs de participer à un groupe de travail de séminaire au cours de l'année 2007.

Normes de présentation des textes :

Les langues officielles de l'ouvrage publié sont le français ou l'anglais. La longueur souhaitée oscille entre 2 500 et 7 000 mots. Les textes devront être présentés au format rtf ou pdf. Les notes seront mises en bas de la page. La bibliographie prendra place à la fin du texte et respectera la norme suivante NOM Prénom /titre de l'ouvrage./ Ville. Maison d'édition. Année. Page. Ou bien NOM Prénom " article ". /titre de l'ouvrage./ Ville. Maison d'édition. Année. Page. Voir pour plus de détail.

Les illustrations (photos, images, équations, graphiques etc.) devront être libre de droits et devront être d'une résolution minimale de 300dpi, en format jpeg et proposé à part en plus de leur insertion dans le texte. Une lettre de décharge signée de l'auteur ou de l'éditeur doit être jointe pour le texte et les images au moment de la validation du "bon à tirer".

La date limite de l'envoi de l'article est le 30 Octobre 2006

Envoi de la réponse d'acceptation de l'article : 30 novembre 2006

La publication aura lieu en février 2007.

Envoyer les articles ou demande de renseignements à l'adresse suivante :

Kiss@univ-mlv.fr

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Renseignements :

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Kiss Jocelyne Université Marne la Vallée LISAA

Bureau 121, Bât. C.Cros 5, Bvd Descartes 77454 Champs sur Marne cedex 02

Kiss@univ-mlv.fr

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Delphine DUTENDAS

UFR Lettres, Arts et Communication
Département Histoire des Arts
Bureau 2B045 - Bâtiment COPERNIC
Tél : 01 60 95 71 01 - Fax : 01 60 95 71 09
delphine.dutendas@univ-mlv.fr

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