Questions de société
Soutien aux étudiants de Paris 1 mis en garde a vue (pétition et communiqués, màj 13/04/10)

Soutien aux étudiants de Paris 1 mis en garde a vue (pétition et communiqués, màj 13/04/10)

Publié le par Bérenger Boulay

Sur Rue89: Comment je suis passé de l'amphi à la garde à vue. Par Benoit Gouel, Etudiant à Paris-1, 08/04/2010 http://www.rue89.com/2010/04/08/comment-je-suis-passe-de-lamphi-a-la-garde-a-vue-146632

Communiqué des organisations syndicales de Paris 1 CGT, FSE, SNASUB-FSU, SUD étudiant, UNEF pour le retrait de la plainte déposée par l'université contre des militants étudiants.
La mise en cause judiciaire de militants étudiants suite à une action collective de revendication et la garde à vue qui s'en est suivie pour six d'entre eux constitue un précédent grave et inquiétant dans l'histoire de
notre université. Nous insistons sur la disproportion entre les faits incriminés et l'extrême gravité de l'accusation de « séquestration » invoquée dans la plainte déposée par le Président Colliard. Cette situation créé une vive émotion en particulier au centre PMF et les explications fournies par le Président dans son communiqué du 2 avril sont loin d'apporter les réponses légitimement attendues par l'ensemble de notre communauté.
Notamment nous dénonçons l'amalgame entre l'occupation des locaux et les tags peints sur les murs de Tolbiac, amalgame qu'ont aussi dénoncé le 8 avril ceux là même qui ont condamné les violences par un vote en Comité Technique Paritaire.

En conséquence, nous demandons à la présidence de l'université Paris 1 le retrait immédiat de la plainte déposée pour séquestration.
CGT, FSE, SNASUB-FSU, SUD étudiant, UNEF

Contre la répression à Paris 1continuons à nous mobiliser !

Jeudi 1er avril, six étudiants, militantssyndicaux et associatifs, ont été convoqués dansle cadre d'une enquête suite à des plaintesdéposées par la direction du centre de Tolbiac-PMF et la présidence de l'université Paris 1. Ils ontpassé la journée en garde à vue pour"séquestration".

Ces accusations s'inscrivent dans une stratégie derépression qui vise à étouffer, en s'appuyant sur laPolice et la Justice, toute initiative critique, syndicaleet politique, au sein de l'université. Depuis le début del'année, l'attribution des salles ou d'amphithéâtres afind'organiser débats ou projections est soumise à unepolitique restrictive qui musèle toute activité.La distribution des locaux syndicaux etassociatifs est remise en question, entre autre,dans le cadre d'une redistribution selon la prétendue"représentativité" des diverses organisations : ainsi,Ainsi, des associations comme la Bibliothèquealternative voient leur accès à un local remis encause. La question est de savoir si ces droits quipermettent une activité syndicale, associative, oupolitique doivent être conditionnées à des élections oula docilité vis-à-vis de l'administration.Dans le cadre de la LRU et de l'ouverture desuniversités aux fonds privés, il s'agit clairement denettoyer Tolbiac pour mieux la vendre. A ces fins, unrèglement intérieur est en train d'être rédigé par ladirection sans jamais impliquer les étudiant-e-s. Encoreplus de normes, encore plus de pressions : forcémentmoins de libertés.

En réponse au travail de sape de l'administration,une quarantaine d'étudiant-e-s avaient décidéd'agir en délégation collective directement dans lebureau de la direction du centre : l'objectif était d'obtenirun simple RDV avec la présidence. Jamais il n'y a eude séquestration : la porte est restée ouverte, toutes lespersonnes présentes étaient libres de leursmouvements. La directrice n'a jamais demandé à sortir,disposait et usait de son téléphone. il n'y a eu aucuneviolence. L'action collective a toujours utilisé cesmoyens d'action pour obtenir des réponses à sesrevendications. L'administration a donc porté plaintesous le prétexte mensonger de séquestration et demenace de mort. Cette accusation est tellementgrotesque que les syndicats d'enseignants et depersonnels de Tolbiac ont apporté leur soutien auxétudiants poursuivis. En passant par la voie pénale,l'administration est loin de nous faire taire..C'est parceque la riposte a été collective et immédiate qu'un mouvement de solidarité a pû se constituer le jour même des gardes à vue, et qu'une première Assemblée Générale a eu lieu dès le lendemain, vendredi 2 avril. Nous y avons débattu des moyens de lutter contre cette politique répressive. Pour faire le point et nous organiser :

Mercredi 14 Avril - 12h - Tolbiac :Nouvelle assemblée générale suivie d'un rassemblement devant la présidence de Paris 1 (Panthéon) à 15h.

Retrait de toutes les plaintes !Liberté d'affichage et de réunion !Retrait du projet de règlement intérieur !Non à l'attribution des locaux en fonction des résultats électoraux !

Des étudiant-e-s, membres du personnel et enseignant-e-s de Paris 1.

[Voir l'agenda militant]

Rassemblement de soutien aux 6 étudiants syndicalistes gardés à vue

Le comité de mobilisation ainsi que les syndicats SUD Etudiant, CNT et FSE de Paris 1 appellent à se rassembler place du Panthéon (Paris 5e-RER Luxembourg) en face de la présidence de l'université le mercredi 14 avril à 15h00 après l'AG qui aura lieu à 12h00.

Ce rassemblement aura pour but d'affirmer le soutien des organisations syndicales et de la communauté universitaire aux étudiants gardés à vue suite à une plainte nominative de l'université à leur encontre pour une séquestration imaginaire.

Voir aussi l'agenda militant de Fabula

Communiqué intersyndical sur les événements en cours à l'Université Paris 1.

Nous considérons comme extrêmement grave le dépôt par le président Colliard d'une plainte pour séquestration nominalement dirigée contre six étudiants, militants syndicaux ou associatifs de l'université et ayant conduit à leur mise en garde à vue pendant près de huit heures le jeudi 1er avril.
Nous ne pouvons nous satisfaire des explications données par le président dans le communiqué publié ce même jeudi 1er avril. Loin d'amener les éléments nécessaires à l'apaisement du climat au centre Pierre Mendès France, il nous semble au contraire entretenir des amalgames et des ambiguïtés.
Il maintient en particulier la confusion entre d'une part les tags avec menaces de mort à l'encontre d'une collègue inscrits dans les ascenseurs de PMF, évidemment inadmissibles, condamnables et justifiant l'expression à cette collègue de la solidarité de l'ensemble de notre communauté, et d'autre part une action collective et non violente de militants étudiants auprès de la directrice administrative du centre PMF.
Le 2 mars, des étudiants sont restés dans (et devant) le bureau de la directrice administrative afin de manifester leur inquiétude sur des projets de changement de répartition des salles du 9ème étage de Tolbiac dédiées aux organisations syndicales étudiantes et d'obtenir à ce sujet un rendez vous avec le président de l'université. A aucun moment, au cours de l'occupation de son bureau, la liberté de circulation de la directrice administrative n'a été entravée. Elle a pu se rendre dans le bureau attenant au sien. Elle n'a été ni menacée, ni insultée. Aucun des étudiants n'a fait preuve d'agressivité. Des agents de sécurité ont même passé la tête dans l'embrasure de la porte sans s'émouvoir particulièrement de la situation.
Dans son communiqué, le président indique que l'université s'est « naturellement associée » à une plainte déposée par la collègue concernée. Non seulement il maintient la confusion entre « ces actes  », mais en parlant d'« occupation », il masque le fait, confirmé officiellement depuis en Assemblée Générale par le directeur du centre PMF, qu'il a directement déposé en tant que président de l'université Paris 1 une plainte pour « séquestration » visant nommément des
militants étudiants.
Nous soulignons la disproportion choquante entre les faits incriminés et l'accusation de séquestration, un crime puni de 5 années d'emprisonnement. Nous nous inquiétons du précédent que constitue la mise en cause nominative d'étudiants ayant occupé un bureau, une première dans l'histoire de notre Université qui a pourtant connu des périodes autrement plus agitées qu'aujourd'hui. Ce traitement judiciaire d'une affaire syndicale prend un relief particulièrement grave dans un contexte général de criminalisation du mouvement social et de l'action militante.
Nous considérons que la volonté affirmée par le président de maintenir sa plainte pour séquestration  ne peut que contribuer à l'aggravation des tensions actuelles.
En conséquence, nous appelons l'ensemble de la communauté universitaire de Paris 1, enseignants, étudiants et personnels Biatoss à s'associer à la pétition demandant le retrait de la plainte pour séquestration et à participer à l'Assemblée Générale du jeudi 8 avril à 14 heures à PMF.
CGT enseignants, SNASUB-FSU, Sud étudiant

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Soutien aux étudiants mis en garde a vue

http://lapetition.be/en-ligne/petition-6830.html

URL Courte : http://6830.lapetition.be/

Le 1er avril 2010, six militants associatifs et syndicaux étudiants de l'université Paris 1 ont été convoqués au commissariat et placés en garde à vue suite aux plaintes déposées par la directrice du centre P.M.F. et le Président de l'université Paris 1. Celui-ci a déposé une plainte pour séquestration contre des étudiants nommément désignés, ce qui les expose à une peine pouvant aller jusqu'à 5 ans de prison ferme.
Cette plainte fait suite à une action collective au cours de laquelle des étudiants sont restés dans le bureau de Madame Proquin sans à aucun moment attenter à sa liberté de circulation, la menacer, l'insulter ou faire preuve d'agressivité.
Nous soulignons que le recours au traitement judiciaire d'une question militante est une première à l'Université Paris 1. Attachés à une université démocratique et garante des libertés politiques, syndicales et associatives, nous exprimons notre plus vive inquiétude. Nous condamnons la réaction extrêmement grave du Président et lui demandons le retrait immédiat de cette plainte.

Des étudiant-e-s, enseignant-e-s et BIATOSS de l'université Paris 1

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Paris 1: la présidence enferme - Communiqué de la Fse

Le 1er avril, six militants syndicaux et associatifs de l'université Paris 1, dont deux militants de la FSE, ont été mis en garde-à-vue suite à une plainte de l'université pour séquestration (cf  Communiqué FSE du 1 avril). Même si ces accusations s'avèrenttotalement fausses, la police n'a pas hésité à user de procédures abusives.

En effet, si les auditions peuvent se faire libres, la police judiciaire a choisi la voie de l'intimidation en plaçant nos camarades en GAV pendant plus de 9h. Cette procédure n'a pour but que de déstabiliser les militants et de faire taire les contestationspolitiques sur les campus universitaires.

Ces événements viennent alimenter les tensions entre les organisations syndicales et la présidence.

Face à politique répressive de l'université, La FSE ne peut demander que la solidarité des étudiants et le retrait de la plainte !

RETRAIT DE TOUTES LES PLAINTES !
Assemblée Générale Jeudi 8 Avril à 14h !*

La Fédération Syndicale Étudiante (FSE) Paris 1

[*Voir l'agenda militant]

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Télécharger le communiqué de la FSE du 01 avril: Communiqué FSE.pdf

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Sur Indymedia-Paris:

Des militants syndicalistes de Paris 1 convoqués au commissariat

http://paris.indymedia.org/spip.php?article422

"Plusieurs militants syndicalistes et associatifs de l'université Paris 1 : de la FSE, de SUD, de la CNT et de la Bibliothèque Alternative sont convoqués le jeudi 1er avril 2010 à 9 et 10h au commissariat du 14e arrondissement, 114-116 avenue du Maine, métro Gaîté.

Tout porte à croire que ces convocations s'inscrivent dans un contexte de dégradation des conditions d'études et de répression anti-syndicale et politique de l'administration de l'université à Tolbiac comme ailleurs. Cela se concrétise entre autres par la remise en cause des locaux syndicaux, de la liberté de se réunir et de la liberté d'affichage de tous-tes les étudiant-e-s.

Ces événements s'ancrent dans un climat de répression policière accrue, de flicage et de fichage systématique comme notamment dimanche 28 mars à Paris où 110 personnes sur 200 ont été interpellées et 70 placées en garde à vue à la suite d'une manifestation contre l'enfermement, pourtant déposée.

Nous trouvons inadmissible que des militants subissent les pressions administratives et policières. Pour nous à Tolbiac, un nouveau pallier à été franchi : il sera le départ d'une mobilisation contre la répression anti-syndicale et politique à l'université.

Contre la répression : Solidarité !"

Des étudiant-e-s

*Paris 1 = La Sorbonne et Tolbiac (centre PMF)

Dernière minute: rassemblement de soutien à 18h30 devantle commissariat du 14ème. (114-116 avenue du Maine, Métro Gaité ).

Le texte qui suit a été rédigé le 01 avril par les soutiens rassemblés devant le commissariat du 14ème arrondissement à Paris. Il est à diffuser au plus vite, et le plus largement possible (sites, forums, listes mail...):

Au moins 6 militants associatifs et syndicaux de l'université Paris 1 y ont été convoqués ce matin entre 9 et 10h. Ils ont été maintenus en GAV (à la surprise générale) sur l'accusation de séquestration, suite à une plainte déposée par la directrice du centre PMF (affectueusement appelé Tolbiac, 90 rue de Tolbiac dans le 13ème). Ces convocations viennent alimenter un climat de tension entre les étudiants et l'administration qui n'a fait qu'empirer ces derniers mois, avec notamment la menace de l'expulsion de la Bibliothèque Alternative de son local à Tolbiac, qui n'est sans doute pas sans rapport avec le fait qu'elle le partage avec le syndicat CNT. Les étudiants mobilisés, les membres de la Bibliothèque Alternative et des syndicats Sud-Étudiant, Fse et Cnt sont évidemment solidaires des étudiants visés, exigent leur libération immédiate et l'arrêt des poursuites et appelent à un rassemblement en soutien devant le commissariat du 14ème arrondissement (114 av. du Maine, métro Gaîté l. 14) à partir de 14h cet après-midi.


Signez en ligne la pétition en défense de la bibliothèque alternative de Tolbiac: http://lapetition.be/en-ligne/soute...


Sur le site du collectif Poolp:

Soutien aux étudiant(e)s du Mirail poursuivi(e)s après le mouvement 2009

Après le mouvement d'ampleur qui a touché en 2009 les universités françaises, la répression continue à s'exercer sur les étudiants et parfois les personnels, comme à Avignon, ou encore à Saint-Etienne. En septembre, on prenait connaissance avec une certaine incrédulité des motifs des convocations au commissariat reçues par des étudiant(s) de l'UTM. On apprend maintenant que certain(e)s d'entre eux passeront bel et bien en procès le 24 juin 2010.
Un concert de soutien aux étudiant(e)s inculpé(e)s du Mirail est d'ores et déjà organisé à Toulouse, ce samedi 3 avril à 20h (voir sur Indymédia Toulouse).


Document joint : http://www.fabula.org/actualites/documents/37008.pdf