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Séminaire "L'inconscient créateur", 16.03 : changement de salle

Publié le par Vincent Ferré (Source : Frédéric Sayer)

Les deux conférences de ce lundi 16 mars à 16h du cycle L'inconscient créateur : littérature et psychanalyse auront exceptionnellement lieu dans le grand auditorium des Cours de civilisation française de la Sorbonne au 16 bis, rue de l'Estrapade 75005 Paris entre le Panthéon et la rue d'Ulm http://www.ccfs-sorbonne.fr/article.php3?id_article=466 .        Merci de bien vouloir diffuser l'information aux personnes intéressées.  Je vous prie de bien vouloir nous excuser pour la gêne occasionnée par ce changement de salle.
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PSYCHANALYSE ET LITTÉRATURE : L'INCONSCIENT CRÉATEUR
Année universitaire 2008 - 2009
ENTRÉE LIBRE

Cycle de conférences organisé par Frédéric SAYER dans le cadre des activités du Centre de Recherche en Littérature Comparée (Direction : Jean-Yves MASSON)

Toutes les autres séances en dehors du 16 mars se déroulent salle D 035
Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, Paris 6e
16h - 18h.


Lundi 16 mars 2009 - grand auditorium des Cours de civilisation française de la Sorbonne au 16 bis, rue de l'Estrapade 75005 Paris


Catherine Desprats-Péquignot (Psychanalyste, Maître de conférences en Psychopathologie à Paris VII)
« Dispositions psychiques de l'écrivain et invention de la psychanalyse »

Christian Hoffmann (Psychanalyste, Professeur de Psychopathologie à Paris VII)
« Le nouveau Kafka »


Lundi 6 avril 2009

Paul-Laurent Assoun (Psychanalyste, Professeur de Psychopathologie à Paris VII)
« Le symptôme à la lettre : Freud et la littérature »

Camille Dumoulié (Professeur de Littérature Comparée à Paris X)
« Du fantasme au fantastique : une relation d'objet »

Lundi 4 mai 2009

Françoise Meltzer (Professeur de Littérature Comparée à l'Université de Chicago)
« L'inconscient et la litterarité : un entretien à venir »

Alain Vanier (Psychanalyste, Professeur de Psychopathologie à Paris VII)
« Novalis, l'écriture, le nom et le sujet »

Céline Masson (Psychanalyste, Maître de conférences en Psychopathologie à Paris VII)
« L'Invention de Morel : la livre de virtuel »


Lundi 8 juin 2009

Anne Tomiche (Professeur de Littérature Comparée à Paris XIII)
« Relire Freud pour penser la littérarité avec Jean-François Lyotard »

Maurizio Balsamo (Psychanalyste, Maître de conférences en Psychopathologie à Paris VII)
« Malentendus et transcriptions psychiques. Freud et Harold Bloom (The Anxiety of Influence) »


Les affinités entre la psychanalyse et la littérature ne sont plus à établir : de « l'inquiétante étrangeté » des contes de E. T. A. Hoffmann jusqu'aux développements freudiens sur Shakespeare et Dostoïevski, la littérature analytique abonde de références littéraires. Plus récemment, André Green, Didier Anzieu, Jean-Bertrand Pontalis mais aussi Joyce Mac Dougall nous ont montré l'efficacité de la psychanalyse à dire, non plus systématiquement le contenu latent d'une oeuvre (comme la psychocritique avait tendance à le faire), mais ce qui en constitue le corps. Sans oublier la nécessité presque clinique de la psychanalyse à entendre cette parole vivante qui subsiste enclose dans la littérature testimoniale des traumatismes de l'Histoire, un genre littéraire que le XXe siècle a tragiquement mis sur le devant de la scène. Nous pourrions poursuivre à l'infini l'exploration du vaste espace commun à la littérature et la psychanalyse, mais il est indispensable de resserrer le thème de ce cycle de conférences.

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Ce cycle de conférences veut relayer la parole vivante d'authentiques cliniciens : comment les souvenirs littéraires nourrissent-ils l'interprétation de l'analyste ? La création analytique n'est- elle faite que de réminiscences littéraires articulées ou bien s'abandonne-t-elle à ce « lâchez tout » de ballon libre qui est comme l'essence du romanesque ou l'essence du jeu si cher à Winnicott ? Etre analyste n'est-ce pas aussi ouvrir en soi un espace de création ? Le lien entre la création et le déroulement d'une analyse est plus que formel  : à l'inspiration du poète correspondrait le souvenir du patient, à l'écriture du romancier se superposerait l'interprétation de l'analyste, mais inversement le souvenir est déjà une re-création, si l'on garde à l'esprit avec Freud que les souvenirs-écrans, à la manière des rêves et des fantasmes, sont certes des déformations morcelées, mais contiennent enclos le tout de la vérité d'un sujet. Une manière de se rappeler avec Lacan que le sujet est barré.

Pour poursuivre le parallèle, on peut avancer que le magma des pulsions partielles s'organise en un destin inconscient du sujet, de la même manière que l'écriture littéraire saisit et donne forme à une vérité enfouie de la psyché de son auteur. La part obscure de la littérature n'est-elle que le fruit du refoulement ? Au contraire, on peut penser que l' « énigmaticité » de la fiction est la plus à même d'atteindre la profondeur organique de la psyché. Quelle est la part révolutionnaire de la psychanalyse, celle qui réinvente le psychisme avec la même créativité que la littérature ? Cette variabilité infinie du psychisme fait entendre ce que le texte de l'inconscient doit à l'altérité et inversement comment le texte littéraire construit un dehors de l'espace psychique, même lorsque la fiction veut s'identifier au plus intime.

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L'objet de ce cycle de conférences consiste à établir ce que la psychanalyse peut apporter à la littérature et non lui soustraire. En effet, à moins qu'elle n'explore la poétique langagière de ses patients, la psychopathologie, même analytique, ne permet pas de rendre compte de toute la complexité d'auteurs tels que Sade, Nerval, Maupassant, Flaubert, Kafka, Arthur Rimbaud, Antonin Artaud, Marcel Proust, André Gide, Marguerite Duras, Borges, Beckett, Saul Bellow, Thomas Pynchon, Michel Leiris, George Bataille, etc. En revanche, la recherche analytique peut forger de nouveaux concepts très proches de ceux de la critique littéraire (« l'informe », « la déliaison », etc.). Cela pose la question de l'articulation de la psychanalyse aux autres sciences humaines, à la philosophie, l'esthétique et tout particulièrement à la French Theory souvent hostile à la psychanalyse.


Si les critiques de Deleuze et Foucault ne valent pas force de loi, elles permettent de mettre en perspective le retour très contemporain de la psychanalyse sous la plume de théoriciens influencés par la French Theory, notamment Judith Butler. Ce retour est essentiel : la psychanalyse a beau être discréditée comme bourgeoise, « hétéronormée » ou passéiste, elle demeure le seul discours à prendre acte de l'existence d'un inconscient. Plutôt que de nier l'étonnement primordial que constitue la naissance de la psychanalyse, il s'agit plutôt de le restituer à sa vitalité dans ce cycle de conférence interdisciplinaire. Aux organes sans corps de Deleuze correspondent peut-être ces nouvelles souffrances contemporaines dites borderline ou bien le décentrement radical des fictions dites « postmodernes ».



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Direction : Jean-Yves MASSON, Université Paris-Sorbonne, 1 rue Victor Cousin, 75230 PARIS CEDEX 05

Secrétariat : Aurélie BAUER, Maison de la Recherche de l'Université Paris-Sorbonne,

28 rue Serpente, 75006 PARIS, bureau 410. Courriel : Aurelie.Bauer@paris-sorbonne.fr

site web : http://www.crlc.paris4.sorbonne.fr/

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE (PARIS IV), 1 rue Victor Cousin, 75005 PARIS. http://www.paris-sorbonne.fr/


Responsable : Frédéric Sayer
Url de référence :
http://www.crlc.paris4.sorbonne.fr/pages/actualites.html
Adresse : C.R.L.C. Maison de la Recherche 28 rue Serpente 7500