Actualité
Appels à contributions
Poétique de la mort

Poétique de la mort

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Mathieu Hilfiger)

Poétique de la mort (revue Le Bateau Fantôme n°10)


LE BATEAU FANTÔME, revue littéraire annuelle ouverte sur leschamps de la pensée, dont l'avant-dernier numéro porte sur le thème du "silence"(entretien : Philippe Jaccottet) et le dernier sur "l'amour" (anthologie de poésie contemporaine sur l'amour), prépare son numéro sur le thème de"la mort". Publication prévue : début septembre 2011.

Actuellement encore dans sa phase de rédaction, il reste desplaces au sommaire qui pourrait accueillir des articles.

Ces articles doivent porter sur le thème de "la mort" dansla littérature (mais articles purement universitaires s'abstenir) dans sesramifications possibles avec les autres champs du savoir (sciences humaines oumême scientifiques). La revue donne sa préférence au style et à l'originalitédes approches. Les essais portant sur les oeuvres du XXeme siècle sont particulièrement attendus.

Nous étudions toutes les propositions qui seront faites. Laconsultation des anciens sommaires peut être utile.

Un synopsis (d'une page environ) est demandé au préalable.La taille des textes n'est pas limitée (dans la limite du raisonnable pour unerevue d'environ 200 pages). Les textes sont envoyés en format Word.

Date limite d'envoi du synopsis : début avril 2011.

Les propositions sont à faire à :

Mathieu Hilfiger

Le Bateau Fantôme / Directeur de la publication

mathieu-hilfiger@neuf.fr

--------------------------


Le Bateau Fantôme : projet

Le Bateau Fantôme propose une expérience intellectuelle dontil n'existe pas de programme exact, mais plutôt l'idée d'une recherche - uneenquête qui est en même temps une errance. Au gré de son parcours original etintuitif, Le Bateau Fantôme rend manifeste les motifs intimement humains quesont les grandes figures de représentation de l'existence : l'homme etl'animal, l'homme et le sacré, le corps et la nature, l'abri et l'abîme… autantde motifs poétiques archaïques dont nous héritons tous, et qui sont inscrits ennous comme un fond, une origine. Face à l'Autre et au monde, c'est à partir deces figures récurrentes que le sujet s'invente et se réinvente. Aussiconvient-il d'accorder la plus grande attention à cette trame dereprésentations, à son élaboration et à sa production, afin de travailler à laqualité de la présence du sujet à soi, à l'autre et au monde.

Le Bateau Fantôme cherche à retrouver dans son errancetextuelle une pratique et un sens plus essentiels de la littérature, qui doitêtre résolument envisagée comme un mode de (la) pensée. Lorsque, désignant lalecture et l'écriture, nous parlons de poétique, nous entendons la qualité mêmede la pratique littéraire, qui ne tient pas aux critères d'un genre défini(poésie contre prose), ou d'une esthétique donnée ("romantique", ou"lyrique"), mais à la manière dont peuvent se produire et s'articulerdans la langue un sujet et ces figures prégnantes de représentation del'existence.

Notre idée de lalittérature se trouve donc dégagée de toute appartenance disciplinaire ouacadémique autant que de toute revendication avant-gardiste. Le Bateau Fantômene bat aucun pavillon ; il sonde et observe, il écoute et il sent ; il serisque dans l'inconnu, et règle son allure au gré des phénomènes qui letraversent.

Parcequ'il cherche sans cesse à se libérer des voies toutes tracées que ceux qui sedisent garants du "savoir" et de la "culture" réserventsouvent à la pensée, parce qu'il sait qu'entrent dans le champ de la penséel'errance autant que l'analyse, le songe autant que la raison, l'image autantque le concept - à condition que toutes ces réalités ne traversent passeulement un être oisif mais soient activement constituées par le sujetécrivant - Le Bateau Fantôme souhaite se donner les moyens d'une penséepoétique : c'est-à-dire, littéralement, une pensée qui advient dans la productiond'une écriture singulière, d'une écriture qui fait sens parce qu'à traverselle, c'est aussi le sujet qui se produit. Notre mot d'ordre serait alors trèsspinoziste : être le plus nombreux possible à penser le plus possible, pourêtre le plus sujet possible.