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Appels à contributions
Parasites

Parasites

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Matt Phillips and Tomas Weber)

PARASITES: Cambridge French Graduate Conference 2015
14-15 May
Emmanuel College, Cambridge

With keynote addresses from Professor Steven Connor (Cambridge) and Professor Mairéad Hanrahan (UCL)

Appel à communications

Les organisateurs du Colloque annuel de doctorants du département de français de l’Université de Cambridge sollicitent les jeunes chercheurs en études francophones à proposer des contributions autour du thème « Parasites ».

En français, le terme « parasite », peut être associé à trois sphères distinctes et/ou conjointes : 1. un parasite biologique; 2. un parasite social; 3. l’interférence.  Son étymologie renvoie à la proximité et à l’alimentation :En effet, en grec, le parasitos est « celui qui mange au table d’un autre ». Dans la biologie un organisme parasitique est le bénéficiaire d’une relation déséquilibrée avec son hôte. Le parasite social, lui aussi, est celui que l’on connaît ou méconnaît comme le destinataire improductif d’une échange à sens unique. Enfin, dans la théorie de la communication, le parasite est l’interférence qui brouille la chaîne entre un destinateur et un destinataire.

Publié en 1980, Le Parasite, ouvrage phare de Michel Serres, mobilise à travers une prose riche le concept de parasite pour figurer les bruits, perturbations, interruptions, destructions et ruptures au cœur des systèmes de communication, des structures sociales ou des relations humaines. Selon Michel Serres, le parasite est une figure qui permet de penser la différence et le déséquilibre qui sous-tendent des systèmes organisés. « Les systèmes marchent parce qu’ils ne marchent pas. Le non-fonctionnement demeure essentiel pour le fonctionnement… La relation est la non-relation. Et c’est cela, le parasite. »

Le parasite est celui qui pille sans rendre, qui prend sans donner, qui détruit la possibilité de l’équilibre. C’est le bruit non-effaçable, le bug, qui introduit la complexité dans des messages et dans des relations. L’interférence élimine l’inertie et initie l’histoire. Le parasite est têtu et ses effets sont irréversibles.


Trente-cinq ans après la publication du livre de Serres – une période dans laquelle de nouvelles technologies de communication se sont propagées, phénomène qui a obligé à repenser radicalement l’humain et le post-humain;  dans laquelle des formes d’organisation politique se sont effondrées, se sont régénérées – ce colloque s’intéressera à la figure du parasite afin de reconsidérer sa survivance, son devenir, sa mutation et sa pertinence pour des relations d’échange, de transmission, de voyage, d’attache(ment), d’usage, d’abus et de dépendance. Nous nous intéresserons surtout à des propositions qui examineront la figure du parasite en relation à la littérature, au cinéma, à l’art plastique, à la culture numérique ou à la philosophie. Nous voudrions considérer de manière critique la place du « parasitisme » dans les rapports entre textes, images, peuples, classes, états, espèces et espaces. 

Modalités de soumission

Les propositions de communication d’une longueur de 300-400 mots (correspondant à une présentation d’une vingtaine de minutes maximum) peuvent être rédigées soit en français, soit en anglais. Nous demandons également une courte (50 mots) notice biographique. Celles-ci doivent être envoyées à cam.parasites2015@gmail.com avant le vendredi 6 mars 2015 au plus tard.

Nous prévoyons (sous réserve) de publier les actes du colloque comme l’ont fait les anciens organisateurs. Nous vous prions donc de prendre en compte que des frais d’inscription (£30) seront demandés.

Les contributions pourront s’inscrire dans l’une de ces directions (ou d’autres) :

  • Hospitalité
  • Alimentation
  • Paratextes
  • Animaux
  • Trolls
  • Bugs
  • Usage et abus
  • Proximité
  • Maladie
  • Signal, bruit, parasite
  • Transmission et interférence
  • Migration et vagabondage
  • Parasitisme social
  • Infestation
  • Intimité et dépendance
  • Irritation
  • Capital et propriété
  • Echange
  • Consommation
  • Relation
  • Attachement et détachement, attache et séparation
  • Erreur

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Parasites

Cambridge French Graduate Conference

14th - 15th May 2015

 

The organisers of the Cambridge French Graduate Conference 2015 invite proposals for papers on the theme of parasites.

Parasite has (at least) a triple meaning in French: 1. biological parasite; 2. social parasite; 3. static, interference. Etymologically, it evokes nearness and feeding: the Greek parasitos is ‘one who eats at the table of another’. In biology, a parasitic organism is the beneficiary of an unequal relation with its host. The social parasite, too, is one recognised or misrecognised as the unproductive recipient of such one-way exchange. Finally, in communications theory, static or interference is the useless information which clouds the channel between a sender and a receiver.

Published in 1980, Michel Serres’s landmark work Le Parasite mobilised, through densely textured prose, the concept of the parasite to figure the noises, disruptions, destructions and breakdowns at the heart of communication systems, social structures, and human relations. For Michel Serres, the parasite is a figure for thinking the difference and disequilibrium subtending ordered systems. ‘Systems work because they do not work. Nonfunctioning remains essential for functioning… Relation is nonrelation. And that is what the parasite is.’

The parasite is what takes without giving, destroying the possibility of equilibrium. It is the ineffaceable noise, the glitch, that introduces complexity into messages and relations. Its static eradicates stasis and initiates history. The parasite is stubborn and its effects cannot be reversed. 

Thirty five years after Serres’s work – a period in which new technologies of communication have thrived, demanding radical re-thinking of the human and the post-human; years in which forms of political organisation have floundered and regenerated – this conference will return to the figure of the parasite to consider its continued, or indeed discover its new, relevance in thinking relations of exchange, transmission, travel, attachment, use, abuse, and dependency. We are particularly interested in work that examines the figure of the parasitic in relation to literature, film, visual art, digital culture, and philosophy. We would like to critically consider the place of parasitism in relations between texts, images, peoples, classes, states, species and spaces.

We welcome abstracts of 300-400 words, together with a biographical statement of 50 words, for papers of 20 minutes, in English or French. Please submit these to cam.parasites2015@gmail.com by Friday 6 March.

As has been the case with past Cambridge French Graduate Conferences, there are plans to publish the proceedings of the conference. Please note that a registration of £30 will be asked for from speakers.

Possible areas of focus include, but are not limited to, the following:

  • Hospitality
  • Eating and Feeding
  • Paratexts
  • Animals
  • Trolls
  • Bugs
  • Use and Abuse
  • Nearness
  • Sickness
  • Signal, Noise, and Static
  • Transmission and Interference
  • Migration and Vagrancy
  • Social Parasitism
  • Infestation
  • Intimacy and Dependency
  • Irritation
  • Capital and Property
  • Exchange
  • Consumption
  • Relation
  • Attachment and Detachment
  • Error

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