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"P. Mac Orlan voyait la vie en noir et blanc", par P. Assouline (blog)

Publié le par Marc Escola

Franchement, hormis son biographe Jean-Claude Lamy qui l’évoque comme un « voyageur immobile », qui a lu un livre de Pierre Mac Orlan depuis ses jeunes années ? Il n’est même pas au purgatoire, contrairement à tant d’autres qui y séjournent naturellement après leur mort comme si c’était une figure imposée avant une forme de résurrection ; on ne le trouve pas dans les manuels scolaires ; il est très exactement nulle part eu égard à sa disparition des rayons des libraires (sauf celles qui font dans l’occasion et la seconde main). Il aurait pu, comme d’autres, survivre par sa biographie à défaut d’exister par son oeuvre, mais non : qui connaît sa vie ? Son vrai nom, Pierre Dumarchey, est une colle pour Trivial Pursuit. Son oeuvre fut pourtant abondante, riche et diverse. Mais sans le cinéma qui s’en est parfois emparé, qui saurait encore qu’on lui doit La Bandera, Quai des brumes et Marguerite de la nuit ? Le plus souvent, les rares qui évoquent ses livres le font avec nostalgie, qu’il s’agisse des romans (ah ! Quartier réservé…), des grands reportages (ah ! Le Mystère de la malle No1…), des chansons (ah ! La Belle de mai…), de ses activités de satrape (ah ! le Collège de pataphysique…) ou des récits érotiques (aaaaaaah ! La Comtesse au fouet…). […]

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