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Non-Lieux de l'exil: Les expressions de l'exil

Non-Lieux de l'exil: Les expressions de l'exil

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Alexandra Loumpet-Galitzine, Virginie Symaniec)

NON-LIEUX DE L'EXIL

Séminaire mensuel organisé à l’initiative du Groupe de recherche POexil (Université de Montréal) en partenariat avec le Réseau Asie – Imasie (FMSH/CNRS) et avec la collaboration du Cardiff Research Group on Politics of Translating (Cardiff University) et des Éditions Non lieu (Paris)

Bat. France, 190-198 av. de France 75013 Paris, Noyau A, salle 638 ou 640

Coordination scientifique

Alexandra Loumpet-Galitzine (galitzine@msh-paris.fr)

Virginie Symaniec (virginie.symaniec@gmail.com)

Comité scientifique

Catherine Bouthors-Paillart, Boris Chukhovich, Alexandra Loumpet-Galitzine, Alexis Nouss,  Virginie Symaniec

DESCRIPTIF

Dans ses définitions les plus communes, l’exil est le résultat d’une sanction, d’un bannissement, d’une condamnation à quitter sa terre. Qu’il s’agisse de fuir la menace d’une persécution, d’une déportation ou de la recherche d’un mieux vivre économique et social, l’exil est souvent implicitement associé au deuil de la patrie ou de la famille perdues, à la nostalgie de l’âge d’or qui l’aurait précédé, au sentiment de perte identitaire et de déracinement. L’exil s’articule selon des temporalités distinctes (pré-exil, exil, post-exil). Inventée au XXème siècle, la notion d’« exil intérieur », signifie en outre que le déplacement physique de l’ « exilé » n’est pas une condition sine qua non de sa mort politique et sociale. Enfin, l’exil peut être revendiqué comme une identité spécifique, ou comme une condition du multiculturalisme, c'est-à-dire patrimonialisé : il est ainsi possible, au sein des mémoires créées par les descendants d’exilés, « de nourrir la nostalgie d’un pays que l’on a jamais connu, d’éprouver le manque d’une langue que l’on a jamais parlée »  (Alexis Nouss).

C’est dire qu’à la fois notion ample et élément constitutif de toute pensée du lieu et du lien, l’exil n’est pas réductible à ses seuls aspects historiques et sociaux. Il paraît donc intéressant d’explorer ce qu’il recèle d’immatérialité, de « non-lieux ». L’exil peut en effet se percevoir dans la simultanéité d’un ici et d’un là-bas, de lieux concrets et de territoires métaphoriques. En ce dernier sens, les lieux de l’exil sont d’abord des non-lieux : espaces affectifs de l’ailleurs et de ses périphéries mouvantes, seuils éphémères entre témoignages et à venir ; mais aussi bien, ils sont des lieux nouveaux, espaces renouvelés par l’expression artistique, littéraire, dramaturgique ou musicale. Dans tous les cas, ces lieux / non-lieux singuliers engagent une façon d’être au monde, interrogeant distances et attentes, sensations d’incomplétude ou utopies de rassemblement, inventant des citoyens de nations sans frontières. Dans cette perspective, l’exil devient valeur et héritage, transmission d’un vécu constamment revisité et recomposé par une pluralité d’acteurs et d’expériences, de l’artiste au traducteur, de la photographie à la musique, en passant par l’écriture, le théâtre et le cinéma : que nous offrent ces images et imaginaires de l’exil ? Que se joue-t-il dans la permanence et la diversité de ces non-lieux ?

La rencontre mensuelle initiée par le groupe de recherche POexil (Université de Montréal) en partenariat avec le Réseau Asie – Imasie (FMSH / CNRS) et avec la collaboration du Cardiff Research Group on Politics of Translating (Cardiff University) et des Editions Non-lieu se propose d’interroger les expressions de l’exil dans une perspective transversale et pluridisciplinaire associant à chaque séance, chercheurs de différents champs disciplinaires, traducteurs, dramaturges, artistes et acteurs.

CALENDRIER et AXES DE RECHERCHE

Pour la première année de réflexion et de recherches, la diversité des expressions de l’exil sera principalement abordée au travers des expressions dramatiques, les Scènes de l’exil (axe 1), les questions de multilinguisme et de traduction, Langues de l'exil et exil des langues (axe 2). La seconde année du séminaire sera plus particulièrement consacrée aux expositions de l’exil (arts contemporain, cinéma, patrimonialisations).

Chaque séance mensuelle du séminaire comprendra l’intervention d’un écrivain, d’un artiste ou d’un chercheur, un débat animé par deux discutants, et enfin, un échange avec l’assistance.  Des lectures de textes suivront certaines rencontres.

En mai 2012, le séminaire proposera ses réflexions sous la forme d’une journée d’étude dont le thème amplifiera certains axes du séminaire. Les éditions Non-lieu (http://www.editionsnonlieu.fr) sont associées à la publication des actes dès à présent.

 

LIEU ET HORAIRE DES RENCONTRES :

14h30- 17h30, Réseau Asie & Pacifique (CNRS-FMSH)

190-198 avenue de France,75013 Paris, Noyau A, salles 640 ou 638, M°Quai de la Gare, bus 89

 

PROGRAMME 

(novembre 2011-juin 2012)

Les rencontres auront lieu le 1er mercredi de chaque mois. Le mois de novembre comprendra exceptionnellement 2 séances.

 

 

02 novembre 2011 : Scènes de l’exil  I

Introduction, présentation du séminaire : Virginie Symaniec et Alexandra Loumpet-Galitzine

Intervenante : Sedef Ecer  « Les non-lieux comme espace dramatique »

 

Pour ma première pièce en langue française, je m’étais déjà attachée à la notion de « l’entre deux ». Intitulée « Sur le Seuil », ce texte parlait des espaces où l’on n’est ni à l’intérieur ni à l’extérieur d’un temps ou d’un lieu définis. J’ai aujourd’hui l’intime conviction que ce « seuil » continue d’être vital pour l’auteur bilingue que je suis : je dis du français qu’elle est ma « langue d’accueil » comme on dit « terre d’accueil » car je crois profondément que l’on habite une langue de la même manière que l’on habite un pays. Mon statut « d’écrivaine immigrée » m’emmène sans cesse vers des thèmes qui questionnent l’identité déracinée et je travaille d'une manière obsessionnelle sur la notion du "lieu" et du "non lieu". Je ne parle pas du lieu où se situe l'action mais le lieu comme espace dramatique. D'ailleurs, les titres de mes pièces et films en français l'attestent: "Entre deux rives", "Comme chez soi", "Sur le seuil", "À la périphérie" ou encore ma dernière pièce "Les descendants" où il est question de verticalité: Un personnage d'astrophysicien qui regarde toujours en haut et un personnage d'archéologue dont le regard est toujours porté vers le bas. 

 

Discutantes : Catherine Bouthors-Paillart et Sevgi Terlemez

 

16 novembre 2011 : Scènes de l’exil II

Intervenante : Kéthévane Davrichewy  « Autour de La mer Noire : exil à la géorgienne »

 

Si Kéthévane Davrichewy est née à Paris en 1965, ses souvenirs sont liés à un pays plus lointain, celui de la Géorgie dont sont originaires ses grands-parents. Petite, elle vit avec leur exil et leur mémoire qui alimentent son imaginaire. Il y a, dans cette famille unie et nombreuse, des traditions conservées, des repas où on chante et où on danse, un bonheur à vivre qu’on voudrait immuable…

 

Discutantes : Taline Ter Minassian et Sylvie Gangloff 

 

07 décembre 2011 : Scènes de l’exil  III

Intervenant : Claire Gatineau  « Autour de Au-dessus de la plaine »

Je parlerai de ma pièce « Au-dessus de la plaine », qui croise deux voyages, l’un qui va de l’extérieur de l’Europe vers l’intérieur, et l’autre qui, à rebours, va de l’intérieur vers l’extérieur. Je parlerai de l’écriture, comme un lieu qui permet de lier un événement collectif, les déplacements humains à travers différents espaces, à l’intime de celui qui écrit. Je parlerai de l’écriture comme un lieu qui permet de rapprocher, faire des liens entre différentes époques, de l’Antiquité grecque, à certains temps de l’histoire des frontières européennes jusqu’au 21ème siècle. Comment à travers ces temps et ces mouvements se dessine la silhouette du demandeur d’asile, du Suppliant.

Discutants : Dominique Dolmieu  et Eugenia Vilela

 

04 janvier 2012 : Scènes de l’exil  IV (avec projection)

Intervenant : Jean-Pierre Lledo « Trilogie d’exil » (sous réserve)

En revisitant une histoire franco-algérienne, jusque-là engluée dans de multiples stéréotypes et caricatures, Jean-Pierre Lledo réalise sa Trilogie d’exil, avec la volonté de n’exclure aucune des sensibilités… En 1993, comme de nombreux intellectuels et artistes algériens, le cinéaste Jean-Pierre LLEDO se voit contraint, face aux menaces du terrorisme islamiste, de quitter son pays pour venir en France. Présentant ses films dans différentes villes françaises, il s’aperçoit rapidement qu’un même sentiment soude la grande majorité des spectateurs qui viennent débattre avec lui. Qu’ils soient d’origine berbère, arabe, juive ou européenne, ils expriment tous un grand attachement pour l’Algérie. Cette Algérie d’où ils se sentent pour beaucoup, eux aussi, en exil depuis la fin du système colonial français en 1962 ayant eu pour conséquences immédiates son indépendance, mais aussi l’exode de plus d’un million d’hommes et de femmes qui y étaient nés. Optant pour le cinéma documentaire, Jean-Pierre Lledo renoue alors avec une mémoire refoulée, celle de la coexistence des trois communautés algériennes d’origine musulmane, juive et chrétienne, avec cette question obsédante : « L’Algérie était devenue indépendante, pourquoi n’avait-elle pas réussi à être fraternelle ? ».

Discutants : David Lenghyel et Gisèle Trives

 

 

01 février 2012 : Langues de l'exil et exil des langues I

 

Intervenant : Alexis Nouss : « Der Verbannte, der Verbrannte [Le banni, le brûlé] - lecture de Paul Celan »

 

Si l’exil fournit une thématique centrale de la poésie celanienne en raison de données historico-biographiques, il serait réducteur et trivial de ne lui accorder que cette considération. L’expérience exilique, perçue à l’extrême de sa phénoménalité, engage pour le poète les conditions de son écriture et détermine les conditions de réception de l’oeuvre. Cette analyse sera menée à partir d’une lecture des cinq derniers poèmes de « La rose de personne ».

Discutants : Eloi Recoing et Claire Le Foll

 

07 mars 2012 : Langues de l'exil et exil des langues II

 

Intervenant : André Markowicz : « Traduire : figures du rythme, figures non traduites »

 

Que signifie traduire le rythme ? — dans quelle mesure la perception du rythme est-elle transmissible ? quand pouvons-nous parler d'équivalence rythmique ? et que faire pour ce qui reste en dehors de toute équivalence ? — de cet en-dehors que j'appelle "figures", pas même des présences, pas même des contours, — comment faire sentir ces existences non verbales sans lesquelles rien du texte n'a de sens, sans lesquelles le sens et l’auteur se trouvent en exil ?

Discutants : Arno Renken et Béatrice Gonzales-Vangell

 

Salle 638, Noyau A 6ème étage, 190 avenue de France 75013 Paris Réseau Asie & Pacifique

 

04 avril 2012 : Langues de l'exil et exil des langues III

Intervenant : Matéi Visniec « L'exil comme aventure culturelle, l’exil heureux »

« Vous avez un léger accent...» - voici une phrase qui m'a été dite un bon millier de fois depuis que je vis en France et qui fut le point de départ de nombreuses conversations intéressantes. D'habitude, je propose à mon interlocuteur un jeu : deviner en trois essais de quelle origine je suis. C'est ainsi que commence une petite leçon de géographie et de culture générale que patiemment j'ai offerte à de nombreuses personnes. En général,  je suis transporté dans divers endroits où l'on parle français, mais avec une légère particularité musicale: « Vous êtes Belge ? Suisse ? Québécois ? ». L'homme perd ainsi les trois cartouches que je lui avais offert afin de gagner le jeu, et j'essaie donc de l'aider un peu: « Je viens d'un pays latin mais situé en Europe de l'Est ». A ce stade du jeu, je sens sur le visage de l'homme en face de moi une légère contrariété. Un pays latin en Europe de l'Est ? Quand je dis la Roumanie, mon partenaire de jeu réagit comme s'il avait été heurté par le souffle d'une petite explosion... La Roumanie, bien sûr, évidemment… La Roumanie est un pays latin! Après ça, mon interlocuteur enchaine d'habitude avec la phrase : "Et ça a été dur, j'imagine, pour vous, de continuer votre vie en France". Et là, je le déçois encore : "Non, je suis heureux dans ce pays".     

Discutantes : Elena Prus et Aurelia Klimkiewicz

02 mai 2012 : Langues de l'exil et exil des langues IV

Intervenante : Janine Altounian : « Le désir de traduire naît de l'impossibilité à traduire un plaisir ou une perte »

  

J'apporterai un exemple qui cherche à montrer comment, chez un héritier de survivants exilés,  la "pulsion à traduire" peut promouvoir aussi bien le travail de la cure et de l’écriture que l'activité de traduction. Dans les postures à l’oeuvre dans ces deux modes d’activités linguistiques, ce besoin de traduire naît d’une nécessité à défier paradoxalement l’impossibilité de la traduction, soit d’un plaisir, soit d’une perte.

Discutants : Boris Chukhovich et Anouche Kunth

 

06 juin 2012 : Langues de l'exil et exil des langues V : 

Intervenante : Galia Ackerman : « L'exil tchernobylien et les sauveurs du patrimoine »

Après la catastrophe de Tchernobyl, près de 200 000 personnes ont quitté les lieux les plus contaminés, notamment dans la région de Poléssié, située entre la Biélorussie et l'Ukraine, où les populations locales vivaient encore souvent comme au XIX siècle, en préservant des rites et des traditions perdus ailleurs (outils de travail, objets de la vie quotidienne,  broderies, costumes, meubles) souvent à caractère unique.  Dès l'accession de ces deux pays à l'indépendance, des ethnographes de l'extrême ont fait de multiples expéditions pour collecter et décontaminer les vestiges de ce monde abandonné. En Biélorussie, ce travail s'est arrêté peu de temps après l'arrivée de Loukachenko au pouvoir, mais en Ukraine, la collecte continue toujours. C'est à ce monde tombé dans l'oubli (les ethnographes ukrainiens parlent de l'Atlantide tchérnobylienne) et au travail des ethnographes intrépides qui luttent pour la préservation d'un pan de la culture nationale que je consacre mon intervention.

Discutantes : Alexandra Loumpet-Galitzine et Virginie Symaniec

 

ÉLÉMENTS BIO-BIBLIOGRAPHIQUES

 

ACKERMAN Galia  (galia.ackerman@gmail.com) est docteur en histoire (Paris-Sorbonne). D’origine russe elle vit en France depuis 1984.  Journaliste à Radio France Internationale (1988-2010) et à la revue Politique Internationale (depuis 1995), elle est chercheur associé à l’Université de Caen. Elle a publié de nombreux articles dans la presse française et est l’auteur de  Tchernobyl : retour sur un désastre  (Paris, Folio Gallimard, 2007), co-auteur de  Les Silences de Tchernobyl  (Paris, Autrement, 2006) et de  Serguei Eisenstein. Dessins secrets  (Paris, Le Seuil, 1999), du Dictionnaire du communisme  (Paris, Larousse, 2007) ou de Droits humains en Russie (Paris, Autrement, 2010).  Galia est également traductrice d’une soixantaine d’ouvrages de fiction et d’essais (du russe en français) dont ceux de Mikhaïl Gorbatchev, Anna Politkovskaïa, Viktor Pelevin, Svetlana Alexievitch, Dimitri Bykov, Alexandre Zinoviev, Serguei Paradjanov, etc. et commissaire de l’exposition  Il était une fois Tchernobyl  au Centre de Culture Contemporaine de Barcelone (CCCB), du 16 mai au 8 octobre 2006. Enfin, elle est codirectrice de la collection "Moutons noirs" (éditions François Bourin), depuis 2011. Première parution  : Aux origines du Goulag . http://www.youtube.com/watch?v=PW6kM4bg_Gc

 

ALTOUNIAN Janine (janine.altounian@free.fr) essayiste et traductrice, un des membres fondateurs d’AIRCRIGE[1], est co-traductrice de  Freud depuis 1970 et responsable de l’harmonisation dans l’équipe éditoriale des oeuvres complètes de Freud aux Presses Universitaires de France sous la direction de Jean Laplanche. Née à Paris de parents arméniens rescapés du génocide de 1915, elle travaille par ailleurs sur la « traduction » de ce qui se transmet d’un trauma collectif aux héritiers des survivants. Elle a publié de nombreux articles sur la langue de Freud, la transmission traumatique et les ouvrages suivants: Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie  / Un génocide aux déserts de l’inconscient (Préface de René Kaës), Les Belles Lettres/ Confluents psychanalytiques, 1990, 2003 (2° éd.). ; La Survivance / Traduire le trauma collectif (Préface de Pierre Fédida, Postface de René Kaës), Dunod / Inconscient et Culture, 2000, 2003 (réimp.) ; L’écriture de Freud/ Traversée traumatique et traduction, PUF/ bibliothèque de psychanalyse, 2003 ; Mémoires du Génocide arménien. Héritage traumatique et travail analytique, Vahram et Janine Altounian, avec la contribution de K. Beledian, J.F. Chiantaretto, M. Fraire, Y. Gampel, R. Kaës, R. Waintrater, PUF, 2009.

[1] Association internationale de recherche sur les crimes contre l’humanité et les génocides http://aircrigeweb.free.fr/

 

BOUTHORS-PAILLART Catherine  (cloarec.catherine@gmail.com) Ancienne Élève de l’École Normale Supérieure, agrégée et docteur es Lettres de l’Université Paris VII, elle enseigne la littérature en Première Supérieure au Lycée de Sèvres. Elle a publié Antonin Artaud, L’énonciation ou l’épreuve de la cruauté (Préface de Julia Kristeva), Ed. Droz, Genève, 1997,  Duras la métisse. Métissage fantasmatique et linguistique dans l’oeuvre de Marguerite Duras (Préface de Christiane Blot-Labarrère), Ed. Droz, Genève, 2002, Marguerite Duras. Perspectives de réception (dir.), Oeuvres & Critiques, XXVIII, 2003 et Julia Kristeva, Ed. ADPF (Association pour la Diffusion de la Pensée Française), Ministère Français des Affaires Etrangères, Paris, 2006.

 

CHUKHOVICH Boris (boris@colba.net) est un historien de l’art dont les intérêts sont particulièrement liés à l’art moderne et contemporain de l’Asie centrale, de la Russie et de l’Amérique du Nord. Sa carrière débute dans son pays d’origine, l’Ouzbékistan. Il complète sa formation avec un stage post-doctoral à la Maison des Sciences de l'Homme à Paris en 2000, puis, en 2002, un stage post-doctoral à l’UQAM. Depuis 2003, Boris Chukhovich travaille aussi dans le domaine de la muséologie. Il est conservateur et commissaire de plusieurs projets dont l’exposition Lingua franca (Biennale de Venise 2011),  Retour de la Métaphore (Biennale de Montréal 2007),  Après Babel  (Université d’Ottawa, 2004),  Musée virtuel d’art centre-asiatique . Membre du groupe Poexil depuis 2004, il a participé à plusieurs événements organisés par ce collectif international de chercheurs et de créateurs. Concepteur du site Internet de POexil, il vit et travaille à Montréal.

 

DAVRICHEWY Kéthévane (kethevane@wanadoo.fr) est née et vit à Paris. Elle est journaliste et romancière et a publié de nombreux livres pour la jeunesse à L’École des loisirs dont La lucarne, Par amour, La glace au chocolat, Les pieds dans le Plat et Viens (avec Christophe Honoré). Son premier roman pour adultes Tout Ira bien, est paru en 2004 aux éditions Arléa, il a ensuite inspiré un spectacle musical, une histoire pour piano, voix et violoncelle que l’auteur a interprété pendant deux ans en France aux côtés d’Alex Beaupain et de Valentine Duteil. Son dernier roman La mer Noire paru en 2010 chez Sabine Wespieser Editeur et inspiré de ses origines géorgiennes, a obtenu le Prix Landernau, le Prix Version Fémina/Virgin Mégastore et le Prix du Roman de l’île Maurice. Kéthévane Davrichewy collabore également à des scénarios de films documentaires.

 

DOLMIEU Dominique (Domdol@sildav.org) est metteur et directeur artistique de la Maison d'Europe et d'Orient (MEO), centre culturel pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale basé à Paris. Les activités de la MEO lui ont permis de présenter de nombreuses productions dans une vingtaine de pays, principalement dans les Balkans et le Caucase. Il est également à l'origine du projet collectif international et itinérant Petits/Petits en Europe orientale, ainsi que des festivals Sud/Est et Printemps de Paris. Il a récemment fondé EURODRAM - réseau européen de traduction théâtrale, tout en travaillant sur de nouvelles mises en scènes, telles que  Cette chose-là  du Bulgare Hristo Boytchev ou  Le Démon de Debaarmalo  du macédonien Goran Stefanovski.

 

ECER Sefer (sedef.ecer@free.fr) Née à Istanbul, Sedef Ecer a grandi sur les plateaux de théâtre et de cinéma. Comédienne, elle a joué dans une vingtaine de films, ainsi qu'au théâtre en Turquie et notamment sous la direction d'Amos Gitaï. Auteur, elle pratique plusieurs formes d'écriture (nouvelles, chroniques, billets d'humeur, un roman) et a publié plus de 500 articles dans des grands quotidiens ou magazines nationaux. Elle a également écrit pour la télévision, le cinéma et la radio. Ecer a commencé à écrire en langue française en 2008, avec une pièce intitulée "Sur le seuil" premier prix des Rencontres méditerranéennes,   créée  par plusieurs compagnies à la Maison des Métallos, la Scène Nationale de Fécamp, Théâtre Treize, Festival International d'Istanbul, Scènes d'Europe à Reims. Sa seconde pièce A la périphérie a reçu  le prix d'écriture dramatique de Guérande, a été sélectionnée par la troupe permanente du Théâtre National de Strasbourg et présentée par le Festival Regards Croisés organisé par le Troisième Bureau. Sa troisième pièce en français Les descendants est programmée en mai 2012 à la grande salle de l'Aquarium. L'auteure vient de terminer le tournage d'un téléfilm qu'elle a co-écrit et interprété pour France 3, intitulé Comme chez soi. Actuellement, elle écrit un scénario qui sera interprété par Agnès Jaoui et réalisée par Randa Haines.

 

GANGLOFF Sylvie (gangloff@fmsh-paris.fr) docteur en science politique, membre associé du CETOBAC (Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques, CNRS/EHESS/Collège de France , UMR 8032), chargée de cours à l’INALCO (département d’études turques) et ingénieur à la FMSH. Elle travaille, entre autres, sur les logiques d’affirmation et de construction identitaire dans les Balkans et en Turquie ; les pratiques, les représentations et les discours sur la consommation d’alcool (approche anthropologique, politique, sociale et culturelle),  les réseaux et logiques d’influence dans la migration turque, et la minorité chrétienne turcophone des Gagaouzes en Moldavie.  Parmi ses publications : (direction), La perception de l’héritage ottoman dans les Balkans / The perception of the Ottoman Legacy in the Balkans, Paris, L’Harmattan, « Varia Turcica » (XXXV), 2005, 215 p., (direction).  Page personnelle : http://cetobac.ehess.fr/document.php?id=278

 

GATINEAU Claire  (clairegatineau@hotmail.com) est auteur et metteur en scène, fondatrice de  la compagnie  En marche  en 1998. Elle écrit et met en scène des spectacles dans des théâtres bruxellois: le théâtre de L’L (1998 à 2001), le Centre Culturel Jacques Franck (2003-2004) et le théâtre de la Balsamine (2007- 2011). Elle y monte En marche, suite (...)  (2000),  André, Andréas  (2001), La question humaine (2002), La femme à barbe bleue  (2004), Anila et moi  (2006) et La flûte enchantée  (2008). Elle collabore depuis 2008 avec le comédien japonais Fujio Ishimaru et la compagnie de théâtre pour enfants « L’EVNI » et avec qui elle crée en 2008  Hana-bi silencieux  et prépare un nouveau spectacle Maurice Toppack a disparu . Ses textes André, Andréas , La femme à barbe bleue , Les pieds nus  et  Je suis à la maison  sont publiés aux éditions Lansman dans le recueil  D’Andréas à la maison  (2011).  Au-dessus de la plaine est édité en France à  « L’espace d’un instant » en 2006. Elle travaille aussi comme pédagogue avec L’L, le centre culturel Jacques Franck, Pierre de Lune, le CDWEJ et le théâtre de la montagne Magique, en compagnie d’enfants et d’adultes.

 

GONZALES-VANGELL Béatrice (gonzalesvangell@yahoo.fr) germaniste française, a vécu 23 ans à Berlin. Elle est docteur de l'université de Paris XII en lettres et cultures germaniques, auteur de "Kaddish et Renaissance", Septentrion (2005) et de nombreux articles sur la littérature viennoise du XXe siècle dans son rapport à la mémoire de la Shoah. Elle s'est également intéressée aux intellectuels Juifs des Lumières et de la République de Weimar ainsi qu'aux enjeux intellectuels liés à la période qui suivit la chute du mur de Berlin. Elle est également traductrice littéraire de l'allemand et de l'anglais.

 

KLIMKIEWICZ Aurelia (AKlimkiewicz@glendon.yorku.ca) est professeur à l’Université York à Toronto où elle dirige présentement le Research Group in Translation and Transcultural Contact. Théoricienne de la traduction, elle s’intéresse à l’herméneutique, la subjectivité du traducteur, l’éthique de la traduction et l’interaction multilingue. Ses travaux les plus récents portent sur l’analyse des commentaires métalangagiers dans la littérature migrante en tant que formes d’auto-dialogue multilingue. Elle a codirigé quatre collectifs et publié plusieurs articles dont « Faire l’épreuve de soi au travers de l’auto-dialogue multilingue. À propos du commentaire métalangagier dans la littérature migrante », « Les configurations chronotopiques de l’exil : de l’exil au post-exil » et  « L’interprétation communautaire : un modèle de communication trialogique ». Elle a traduit un livre témoignage Babouchka de Nadia Erchof-Skrzetuska (2001), le film documentaire Paradis perdu. Paradis retrouvé (2006), et a collaboré à l’adaptation scénique de Le banquet chez la comtesse Fritouille de Witold Gombrowicz pour le Théâtre Prospero (Montréal 2004). Elle est membre du groupe de recherche Poexil depuis sa fondation en 2001 à l’Université de Montréal (www.umontreal.poexil.ca).

 

KUNTH Anouche (anouche.kunth@gmail.com), Chercheur en histoire (CERCEC-EHESS). À travers l’étude de la diaspora arménienne en France (XXe siècle),   Anouche Kunth  interroge les notions d’exil, de dispersion et de refuge. Elle est l’auteur, avec Claire Mouradian, d’un ouvrage intitulé Les Arméniens en France. Du chaos à la reconnaissance, paru à Toulouse, aux Éditions de l’Attribut, 2010.  Suite à un colloque organisé par le groupe Poexil à Montréal (2008) sur les objets de l’exil, elle a publié « Le portrait confisqué de Joseph Mantachev. Histoire d’exils et de spoliations », L’Homme. Revue française d’anthropologie, 2010. Elle a en outre consacré plusieurs documentaires radiophoniques à l’errance, l’exil et l’exclusion (France culture, émission Atelier de création radiophonique).

 

LLEDO Jean-Pierre (lledojeanpierre@yahoo.fr) cinéaste algérien d'origine judéo-berbère par sa mère et espagnole par son père. Né le 31 0ctobre 1947 à Tlemcen (Algérie), il obtient en 1976 le diplôme du VGIK - mise en scène fiction –, à l´Institut du Cinéma de Moscou. Dans les années 1980, il réalise en Algérie deux longs métrages de fiction, L´Empire des rêves & Lumières ainsi qu’une douzaine de moyens métrages documentaires. Menacé par les islamistes, il quitte l’Algérie en 1993. À partir de 1994, il réalise de nombreux documentaires, dont 3 longs-métrage : Lisette Vincent, une femme algérienne, Un rêve algérien sélectionné en 2003 au Festival de San Sebastian, 1er prix du film documentaire à Montréal en 2004 et Algérie, mes fantômes, sélectionné en 2005 au Festival de New-York ArteEast. En 2007, il réalise le documentaire Algérie, histoires à ne pas dire...

 

LE FOLL Claire (clairelefoll@free.fr ) Maître de Conférences en histoire et culture juive est-européenne, Parkes Institute and History, University of Southampton, chercheur associée au CERCEC (EHESS/CNRS). Ses travaux portent sur l’histoire culturelle des Juifs en Europe orientale aux XIXe et XXe siècles, avec un intérêt particulier pour la Biélorussie et s’articulent autour de trois thèmes principaux : l’émergence d’un art national juif en Europe orientale, à Vitebsk, Minsk et Kiev ; la constitution d’une identité spécifique juive biélorusse au XIXe et XXe siècles ; les transferts culturels entre nations et minorités en Europe orientale dans la première moitié du XXe siècle. Quelques publications et traductions : L’école artistique de Vitebsk (1897-1923). Eveil et rayonnement autour de Pen, Chagall et Malevitch (Paris: L’Harmattan, 2002), “The ‘Belorussianisation’ of the Jewish population in Interwar Belorussia: Discourses and Achievements in Political and Cultural Spheres”, East European Jewish Affairs 38/1 (April 2008), pp. 65-88., “The Missing Pogroms of Belorussia, 1881-1882: Conditions and Motives of an Absence of Violence”, forthcoming in Anti-Jewish Violence: Reconceptualizing “the Pogrom” in European History, 17th-20th Century. Edited by J. D. Klier, D. Gaunt, J. Dekel-Chen, Indiana University Press. L. Miliakova, N. Werth (ed.), Le Livre des Pogroms : antichambre d'un génocide. Ukraine, Russie, Biélorussie, 1917-1922. Traduit du russe par Nicolas Werth, Patrice Bensimon, Claire Le Foll and Ekaterina Pichugina (Paris: Calmann-Lévy, 2010).Traductions du yiddish pour le projet de recherche et festival de cinema Kinojudaica (2009). http://www.southampton.ac.uk/history/profiles/le_foll.html

 

LENGYEL David (dev.lengyel@orange.fr) termine actuellement une thèse de doctorat en études cinématographiques à Paris III – Sorbonne Nouvelle. Il est membre du Centre de Recherches sur les Images et leurs Relations (CRIR, EA 4400 – Ecritures de la Modernité) et Chargé de cours à l’Institut des Langues et Civilisations Orientales (« Les cinémas de l’Est »). Ses recherches portent sur la phénoménologie de l’image et mobilisent l’oeuvre d’Emmanuel Levinas. Il s’intéresse également au processus de création au cinéma, en rapport avec certains concepts psychanalytiques. Outre de nombreux articles en France et à l’étranger, il est l’auteur de Janos Hersko, un cinéaste du Dégel, Editions Universitaires Européennes, 2010. Publications à paraitre prochainement : « En remontant la rue Vilin de R. Bober (1992) : les lettres absentes de Georges Perec révélées par le cinéma » dans Actes du colloque international « La lettre au cinéma », Université d’Artois,  et « Le discours devenu fable : la rupture de l’immanence dans Solaris de A. Tarkovski » dans Actes du colloque international « Philosophie en contre-champ. Motifs cinématographiques de la pensée », Université de Strasbourg. Il collabore également au magazine on-line « Dvdrama » (www.dvdrama.com),  au sous-titrage de films hongrois et à des traductions.

 

LOUMPET-GALITZINE Alexandra (galitzine@msh-paris.fr), Anthropologue, docteur de l’Université de Paris I, longtemps enseignant-chercheur au Cameroun travaille actuellement à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (Réseau Asie et Pacifique, ANR Esca). Spécialiste de la culture matérielle et des patrimonialisations, des représentations muséographiques de l’altérité, elle travaille notamment sur l’exil et les déplacements des objets et, plus largement, sur les questions de mémoire et de transmission. Membre du groupe de recherche POexil, elle a conçu (avec A. Nouss et B. Chukhovitch) le principe de l’exposition  Objets de l’exil  et réalisé une de ses versions virtuelles.  Elle a publié différents articles et ouvrages et s’intéresse de plus en plus aux processus d’effacement mémoriel/patrimoniel  des exilés.

 

MARKOWICZ André (a.marko@wanadoo.fr)  Traducteur de théâtre, de poésie et de prose, il a traduit une centaine de livres, dont toutes les oeuvres de fictions de Dostoïevski, Eugène Onéguine de Pouchkine et une quinzaine de pièces de Shakespeare (Hamlet, Macbeth, Othello,; Richard II, etc.). Avec Françoise Morvan, il a traduit tout le théâtre de Tchekhov, et Le songe d'une nuit d'été. Son dernier livre, Le Soleil d'Alexandre, chez Actes Sud regroupe deux cents poèmes lyriques de Pouchkine et de poètes de sa génération. Il a publié deux livres de "poèmes non-traduits »,  Figures, au Seuil, et, chez Publie.net, Les gens de cendre.

 

NUSELOVICI (NOUSS) Alexis (NuseloviciA@cardiff.ac.uk) est professeur à la School of European Studies de l’Université de Cardiff (Royaume-Uni) où il occupe le poste de Chair of Modern Cultural Studies et est également responsable du MA Translation Studies. Il est aussi professeur associé au Département de linguistique et de traduction de l’Université de Montréal où il a enseigné pendant une quinzaine d’années et il a été professeur invité au Brésil, en Turquie, en Espagne et en France. Membre de plusieurs équipes de recherche internationales, il a en outre créé et dirige le groupe de recherche montréalais POexil (http://www.poexil.umontreal.ca) qui se consacre aux manifestations culturelles des expériences de l'exil et de la diaspora ainsi que le Cardiff Research Group on Politics of Translating (http://www.cardiff.ac.uk/euros/research/groups/translating/index.html) qui étudie l’acte traductif sous ses aspects éthiques et politiques. Il a publié une dizaine de livres dont La modernité (Paris, PUF, collection « Que sais-je? », 1995), Dire l’événement, est-ce possible? (avec Jacques Derrida et Gad Soussana, Paris, L'Harmattan, 1997), Métissages. De Arcimboldo à Zombi (avec François Laplantine, Paris, Pauvert, 2001), Plaidoyer pour un monde métis (Paris, Editions Textuel, 2005) et Paul Celan. Les lieux d’un déplacement (Lormont, Éditions Le Bord de l’Eau, 2010).Il est également traducteur et a écrit les livrets de plusieurs opéras.

 

PRUS Elena  (elena_prus_ro@yahoo.fr) Directrice de l'Institut de Recherches philologiques et interculturelles, Université Libre Internationale de Moldova (ULIM). Docteur d’Etat ès lettres, Professeur universitaire. Critique littéraire, spécialiste en littérature française et comparée,  fondatrice et rédacteur en chef de la revue scientifique Intertext (ULIM) ; Fondatrice et coordinatrice du colloque international Francopolyphonie, ULIM (éd. 2006-2010) ;   Coordonnatrice nationale du projet du Conseil de l'Europe L'éducation pour la démocratie dans une société démocratique (2001-2002). Auteur de plus de 200 publications (parus en France, Roumanie, Etats-Unis, Canada, Syrie, Russie, République de Moldova), parmi lesquelles : Pariziana romanescă: mit şi modernitate [La Parisienne romanesque : mythe et modernité], Iaşi (Roumanie) : Institutul European, 2006 ;  Poetica modalităţii la Proust [Poétique de la modalité chez Proust], Kishinev : Ruxanda, 1998.  Po(i)etosfere şi proiecţii hermeneutice [Po(i)etosphères et  projections herméneutiques],  Kishinev : Foxtrot, 2009.  Page personnelle :   eprus.ulim.md

 

RENKEN Arno (Arno.Renken@unil.ch) Docteur de l’Université de Lausanne en 2009,  maître assistant en littérature allemande moderne et en traductologie, enseigne également à la Haute école des arts de Berne. Il est membre du comité de rédaction de la revue trilingue Viceversa littératur et participe aux travaux du collectif de chercheur/se/s  Groupe de la Riponne qui codirige les collections Par ailleurs et Rip on/off  chez Van Dieren Editeur. Parmi ses dernières publications et traductions : Arno Renken, Boris Vejdovsky, « Translation and Strangeness or the Strangeness of Translation » in Genre. Forms of Discourse and Culture, XLIII (3 & 4), 2010, pp. 459-465., Arno Renken, « Oui – et non. Traduction, herméneutique et écriture du doute » In: Larisa Cercel (éd) Übersetzung und Hermeneutik / Traduction et herméneutique, Zeta Books, Bucarest, 2009, pp. 117-134., Arno Renken, Babel heureuse. Pour lire la traduction, Van Dieren, Paris, à paraître en automne 2011. Bernhard Waldenfels, Topographie de l'étranger. Essais pour une phénoménologie de l'étranger 1 (trad. Francesco Gregorio, Frédéric Moinat, Arno Renken, Michel Vanni), Van Dieren, Paris, 2009. Christiaan L. Hart Nibbrig, Voix fantômes. La littérature à portée d'oreille (trad. Clara Hendriks et Arno Renken), Van Dieren, Paris, 2008. Page personnelle : https://applicationspub.unil.ch/interpub/noauth/php/Un/UnPers.php?PerNum=26677&LanCode=37&menu=coord

 

RECOING Eloi (eloi.recoing@wanadoo.fr) metteur en scène et traducteur, maître de conférences à l'université de La Sorbonne Nouvelle Paris 3.   Il a vingt ans lorsqu’Antoine Vitez met en scène sa première pièce : La ballade de Mister Punch (1975). Il en deviendra l’assistant  pendant 6 ans au Théâtre National de Chaillot, puis à la Comédie Française. Il fonde La Compagnie du Passeur et signe ses premières mises en scène, parmi lesquelles  : La conjecture de Babel d’Eloi Recoing (Théâtre Gérard Philipe de St Denis 1987), Partage de Midi de Paul Claudel (1991), Essai sur l’innommable d’après Heiner Müller (Théâtre du Rond-Point 1993),  Le constructeur Solness d’Henrik Ibsen (Théâtre de la Commune Pandora 1994), Théâtre/Roman de Louis Aragon (1997) Scène Nationale du Parvis à Tarbes,  Penthésilée de Heinrich von Kleist (ESNAM, mars 1998), L’amour, champ de bataille d’après l’oeuvre de Heiner Müller (Festival d’Avignon 2000), Ellen Foster d’après l’oeuvre de Kaye Gibbons (Festival « Frictions », Dijon 2002) , Kaddish d’Alan Ginsberg, création à la Maison de la Poésie à Paris en 2005. Vitez en effigie (festival d’Avignon en 2008), Un instant suicidaire d’Eloi Recoing (Théâtre aux Mains Nues, 2008). Eloi Recoing mène simultanément à son travail de dramaturge et de metteur en scène une activité de traducteur dans le domaine allemand et scandinave (Brecht, Kleist, Wedekind, Ibsen).

 

SYMANIEC Virginie (documentation@sildav.org) est chercheur et traductrice, docteur en Études théâtrales en 2000 de l'université de Paris III avec une thèse portant sur Des dramaturgies biélorussiennes à la dramaturgie biélorussienne soviétique : une tragédie de pouvoir et habilitée à diriger des recherches en 2010 (EHESS) avec un essai d'histoire sur La Construction idéologique slave orientale. Langues, races et nations dans la Russie du XIXème siècle. Parallèlement à ses nombreuses contributions écrites sur les relations entre culture et politique dans l'espace post-soviétique, elle a travaillé, de 1999 à 2003, comme dramaturge et assistante pour la compagnie Brut de béton production, avec laquelle elle a contribué à créer La Prière de Tchernobyl de Svetlana Alexiévitch en trois langues en zone contaminée. Dans ce cadre, elle a codirigé deux festivals : le Festival du théâtre français à Gomel en Biélorussie (à 150 kilomètres de Tchernobyl, 2001) et En attendant la Biélorussie (Clermont-Ferrand, 2003). Après avoir collaboré pendant de nombreuses années avec la Maison d'Europe et d'Orient en tant que traductrice du russe et du biélorussien, artiste et chercheur associé et membre de son comité éditorial,  elle a été en chargé du pôle édition et traduction de ses éditions théâtrales, et d’EURODRAM, son réseau européen de traduction théâtrale.

 

TER MINASSIAN Taline (taline.ter-minassian@inalco.fr) est professeur des universités à l'INALCO où elle enseigne l'histoire de la Russie et du Caucase. Elle a publié Colporteurs du Komintern, l'Union Soviétique et les minorités au Moyen Orient, Presses de Sciences po, 1997,  en collaboration avec Jean Robert Raviot, la Civilisation soviétique de l'URSS à la Russie, Ellipses, 2006 et Erevan, la construction d'une capitale à l'époque soviétique, PUR 2007

TRIVES Gisèle (trivesgisele@gmail.com) Agrégée d'arts plastiques, Professeur de chaire supérieure en classes préparatoires en Histoire de l'Art. Publications pour le CRDP sur l'architecture, la B.D. et la photographie.

 

TÜRKER-TERLEMEZ Sevgi, doctorante de l’Université de Vincennes U.F.R. Arts, Philosophie et Esthétique,  coordinatrice générale  du centre de recherche et d’application des langues vivantes (BÜDAM), Université Başkent, Ankara; directrice des cours, responsable des relations scolaires et universitaires, Institut d’Etudes Françaises, Ankara ; lectrice de français, Université Bilkent, traductrice, essayiste, écrivaine, vit à Paris depuis 2004. A organisé et participé à de nombreux festivals de poésie en Turquie et en Europe et collabore à l’organisation du du festival SIIRISTANBUL 2012, (festival de la poésie internationale), Istanbul. Parmi ses traductions du français vers le turc : Bruno Bettelheim, Dialogues avec les mères, éditions Doruk, Ankara, 1999, Valéry Paul, Monsieur Teste, éditions Raslantı, Ankara, 2001, Mirbeau Octave, Le journal d’une femme de chambre, éditions Ayrıntı, Istanbul 2003 ; du turc en français Hikmet Nazım, Ferhat et Shirine, CICEP, Univ. Paris 8, 2007, Poyrazoğlu Ali, Le crocodile en moi, Edition Ataturquie, 2010. Ses publications récentes (2005 -2011): « Réflexion sur l’esthétique de l’interstice dans “Le mal du pays de l’autre” de Philippe Tancelin ». Revue, Cahier poétique n° 15,  « De la transgression dans la théâtralité poétique de l’oeuvre de Kafka ».   Cahier poétique n° 14, « La perception et l’habitude » N° 11, Dossier « Bruno Cany et la poésie en tant que lieu de résistance », N°124, Les Pas poèmes de Philippe Tancelin,   préface (en français et en turc) du livre, Editions 24, İstanbul 2007 & Editions bilingue Ataturquie, Nancy 2008.

 

VILELA Eugénia (eugeniavilela99@hotmail.com) est professeur au Département de philosophie de la Faculté de lettres de l’Université de Porto (Portugal), docteur en philosophie de l’Université de Porto,et directrice du groupe de recherche Esthétique, Politique et Art  de l’Institut de Philosophie. Auteur de conférences et textes dans le domaine de la Philosophie et des Arts, a publié, parmi d’autres textes dans des oeuvres collectives, les livres Du corps équivoque (1998) et Silences Tangibles. Corps, résistance et témoignage dans les espaces contemporains d’abandon (2010). Son travail se développe dans l’espace d’intersection entre l’esthétique, la philosophie politique contemporaine et l’art. 

 

VISNIEC Mateï  (visniec@yahoo.fr) Dans la Roumanie communiste de Ceausescu, il découvre dans la littérature un espace de liberté et devient très actif au sein de la génération 80 et commence à écrire des pièces de théâtre en 1977. Auteur interdit à partir de septembre 1987, il demande asile politique en France, rédige une thèse de doctorat à l’EHESS  et travaille également pour la BBC entre 1988 et 1989, et à partir de 1990 pour Radio France Internationale. Sa pièce Les chevaux à la fenêtre  rencontre le succès en 1991 et à partir de cette date il est régulièrement joué en France (Festival d'Avignon (off), Théâtre du Rond Point, Studio des Champs Elysées, Théâtre de l'Est Parisien,  Théâtre International de Langue Française, Théâtre du Guichet Montparnasse, Théâtre de l'Opprimé…)   et  dans de nombreux autres pays (Europe, Amérique, Asie). Il remporte ainsi plusieurs prix, notamment pour la pièce Les détours Cioran, ou Mansarde à Paris avec vue sur la mort (Avignon 2008). Il est également  l'auteur dramatique le plus joué en Roumanie. Ses pièces de théâtre sont publiées en France aux éditions Sud-Papiers, Lansman, L'Harmattan, Crater et l'Espace d'un Instant (Maison d’Europe et d’Orient). Il est également l’auteur de romans, partiellement inédits. Parmi ses nombreux écrits : Du sexe de la femme comme champ de bataille dans la guerre en Bosnie (1997), Petit boulot pour vieux clown suivi de L'histoire des ours pandas racontée par un saxophoniste qui a une petite amie à Francfort (1998), Du pain plein les poches et autres pièces courtes (2004), L'histoire du communisme racontée aux malades mentaux (2000), Le roi, le rat et le fou du roi (2002), Attention aux vieilles dames rongées par la solitude (2004), Richard III n'aura pas lieu ou scènes de la vie de Meyerhold (2005), La machine Tchekhov (2005),  Le spectateur condamné à mort (2006), Les détours de Cioran ou mansarde à paris avec vue sur la mort (2007), Les chevaux à la fenêtre & Mais qu'est-ce qu'on fait du violoncelle ? (2010).