Questions de société

"Non à la PES !", par P. Dubois (blog Histoires d'Universités, 31/01/10)

Publié le par Bérenger Boulay

[ Dossiers primes individualisées et PES ]

Pierre Dubois, blog Histoires d'Universités

31 janvier 2010 : Non à la PES !

http://histoireuniversites.blog.lemonde.fr/2010/01/31/non-a-la-pes/ 

La Prime d'excellence scientifique (PES) continue à susciter des oppositions.La dernière en date est celle de plusieurs syndicats de chercheurs àtemps plein. Ils ont écrit le 26 janvier à Valérie Pécresse (lire la lettre). “La PES est porteuse de multiples effets pervers :mise en concurrence des agents, stratégies d'adaptation individuellesau détriment du travail d'équipe et de la qualité de la recherche”…“Nos organisations vous demandent de revaloriser les salaires et lescarrières de tous les personnels de l'Enseignement supérieur et de larecherche, titulaires et non titulaires,… d'intégrer les primes dans lesalaire, … d'augmenter largement les possibilités de promotions”.

Piqûre de rappel sur la PES en 6 chroniques. 23 octobre 2008 : Valérie Pécresse annonce la création d'une Prime d'excellence scientifique (chronique : “La guerre des primes“). Circulaire du 18 juin 2009 sur la mise en place et la gestion de la PES (chroniques : “Primes : tout faux !” et “Primes : inégalités”). Décret du 8 juillet 2009 relatif à la PES (chronique : “Primes, le décret“). Arrêté du 18 septembre 2009 quifixe les modalités du fonctionnement de l'instance nationale des PES ;les experts désignés doivent classer les dossiers de candidature en A,B, C (chronique : “Primes : pagaille en vue !“). Arrêté du 30 novembre 2009 qui fixe les montants minimal et maximal de la prime, 3.500 à 15.000 euros par an (chronique : “Primes PES : encore !“).

Premier bilan de la PES sur le site du MESR (15 janvier 2010) : cliquer ici. Un bilan quantifié et détaillé : bel effort de transparence ! 6.811 candidatures(en progression de 13,4% par rapport aux demandes de PEDR) ; seulement12,8% des enseignants ont déposé leur candidature. La proportion aété très variable selon les disciplines : 3,7% seulement de demandesdans les sections du CNU 42, 43, 46 et 48 à 58, mais 54,8% en section34 (astronomie, astrophysique). La progression du nombre decandidatures a été de 45% en sciences humaines et sociales maisles dossiers émanant de ces disciplines ne représentent que 30% del'ensemble (les sciences exactes et les sciences de la vie se taillentla part du lion). Les maîtres de conférences ont été plus nombreuxà candidater en 2009 qu'en 2008 (+18%).

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