Essai
Nouvelle parution
N. Tamraz, Proust – Portrait – Peinture : pour une inscription du portrait tableau dans À la recherche du temps perdu

N. Tamraz, Proust – Portrait – Peinture : pour une inscription du portrait tableau dans À la recherche du temps perdu

Publié le par Natalie Maroun (Source : L'Harmattan)

Compte rendu publié dans Acta fabula : "Un pâle portrait de la Recherche" par Laurence Roussillon-Constanty.

Nayla Tamraz, Proust portrait peinture : pour une inscription du portrait tableau dans À la recherche du temps perdu

Paris : Editions Orizons, coll. "Universités- Domaine littéraire", 2010.

EAN 9782296087682

254 pages

Présentation de l'éditeur :

Questionner la place qu'occupe la peinture dans À la recherche du temps perdu c'est réfléchir à la manière dont elle se propose comme une poétique voire une herméneutique et, réciproquement, se demander dans quelle mesure elle devient, pour la littérature, l'objet d'un discours. Étudier l'inscription du portrait tableau dans La Recherche revient donc à s'interroger sur les modalités de son insertion au sein d'un discours romanesque ainsi que sur les modalités de son écriture, à partir des énoncés descriptifs qui proposent une ekphrasis reconsidérée à la lumière du tableau réel et de la critique d'art. Il en résulte une contamination du système de représentation, les portraits scripturaux se donnant à lire comme des portraits picturaux, la description faisant appel à une écriture qui exploite toutes les ressources du pictural. Il apparaît ainsi que les portraits tableaux et les portraits scripturaux ne se lisent pas et ne se donnent pas à voir de la même manière dans le texte de Proust car si le portrait tableau est  « exposé », mis en valeur par le récit dans le cadre d'une expérience unique et particulière, le portrait scriptural lui, est dilué au profit d'une plus grande recherche stylistique, sans doute parce que Proust assigne à ces deux catégories de portraits des fonctions différentes : en « peignant » des personnages, il fait d'eux des tableaux vivants et les éléments d'une esthétique, mais à l'objet esthétique proprement dit, Proust attribue une autre fonction, celle de signifier.