Actualité
Appels à contributions
Mouvements (Journée de Jeunes chercheurs médiévistes)

Mouvements (Journée de Jeunes chercheurs médiévistes)

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Diane Antille)

Mouvements 

21-22 mai 2015

Cinquièmes journées internationales d’études médiévales des Jeunes Chercheurs Médiévistes de Genève & de la Conférence Universitaire de Suisse Occidentale

L’association des Jeunes Chercheurs Médiévistes (JCM) de l’Université de Genève, en association avec le Programme doctoral de la CUSO en Études médiévales, organise ses cinquièmes journées d’études internationales sur le thème des mouvements au Moyen Âge.

Argumentaire

Dans la littérature médiévale, nombreux sont les textes mettant en scène l’itinérance d’un héros lancé dans une quête solitaire. Cette mise en mouvement peut aussi être d’ordre collectif lorsqu’il s’agit d’armées ou de cortèges. Ces déplacements massifs ne se retrouvent pas uniquement dans des productions imaginaires. Ils sont, en effet, le reflet d’une réalité historique à l'image des croisades ou des pèlerinages. L’homme médiéval, viator mundi, voyage. Il bouge, mû par la nécessité ou par la foi. Mais si cette foi peut pousser des gens à se déplacer dans le but de se rapprocher des lieux saints, elle est aussi à la source d’une valorisation de l’immobilité totale, amenant des fidèles à mener une vie cloîtrée propice à la prière.

Le déplacement des hommes implique la mise en mouvement des objets. La circulation des armes et des reliques nourrit la cartographie médiévale. Expression du pouvoir, les objets précieux accompagnent les souverains dans leurs périples. S’ils sont offerts à des fins spirituelles ou politiques, ils laissent aujourd’hui aux chercheurs une trace matérielle des contacts culturels et artistiques que connaissait le Moyen Âge.

À une autre échelle, l’objet contient sa propre dynamique, motivée par son usage et sa fonction, actionnée par la main de l’homme ou par une autre force. Le spectre du mouvement recouvre ainsi autant l’activation dans la liturgie de la figure christique à des temps donnés du calendrier chrétien que l’apprivoisement, au XIIIe siècle, du vent ou des marées pour faire tourner les roues des moulins. À la fin de ce même siècle, l’horlogerie mécanique est inventée en Occident et c’est alors tout un pan de l'histoire des techniques qui s’ouvre. Les Jaquemarts s’animent pour sonner les cloches, mues par les mécanismes des horloges.

La mise en branle d’objets inanimés a ainsi passionné les hommes de la fin du Moyen Âge qui ont rivalisé d’ingéniosité dans le but de créer des automates, à l’image des automates d’Orient dont les échanges diplomatiques, les témoignages des croisades ou encore la littérature affirmaient l’existence. Cette quête du mouvement poussera même des « ingénieurs » à la recherche du mouvement perpétuel, en vain. Roue tournant sans cesse, mue par aucune force...

Cela n’est pas sans rappeler l’image de la roue de Fortune, toujours en mouvement, métaphore du destin humain, qu’il est vain de vouloir contrôler ou arrêter.

C’est autour de cette large thématique des multiples mouvements que nous aimerions rassembler les Jeunes Chercheurs Médiévistes de tous horizons, afin de mêler les approches et les disciplines et réfléchir ensemble à la conception du mouvement au Moyen Âge.

Modalités de participation

Les propositions de contribution, d’une demi-page environ et accompagnées de renseignements pratiques (statut, institution de rattachement, domaine de recherche) sont à envoyer au format PDF avant le 30 mars 2015 à l’adresse suivante :

vincent.deluz@unige.ch

Un comité scientifique procédera à la sélection des communications.

 

Pour toute question, vous pouvez adresser un email aux JCM : jcm.genevois@gmail.com