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Médiateurs culturels en Europe (1750-1950)

Médiateurs culturels en Europe (1750-1950)

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Lieven D'hulst)

Médiateurs culturels en Europe 1750-1950

 

Les groupes de recherche Traduction et transfert interculturel et Histoire culturelle depuis 1750 de la KU Leuven organisent, du 5 au 7 juin 2014, à Leuven (Belgique) un colloque international sur les « Médiateurs culturels en Europe entre 1750 et 1950 ».

Ce colloque a pour thème central l’étude du rôle des agents ou médiateurs culturels en relation avec la construction des cultures internationales, nationales et urbaines en Europe au cours des deux derniers siècles. Il souhaite s’attacher en particulier aux médiateurs interculturels ayant développé un large éventail d’activités de transfert, couvrant plusieurs champs culturels (littérature, peinture, musique, théâtre…), plusieurs langues ainsi que plusieurs aires culturelles. Des études récentes ont ainsi pu montrer le nombre croissant, depuis la fin de l’Âge Classique, de médiateurs qui prennent en charge le travail de transmission d’œuvres littéraires et artistiques au-delà des frontières des langues et des cultures.

Parmi ces médiateurs, on peut citer nombre d’écrivains bilingues ou plurilingues, de critiques et marchands d’art, d’auto-traducteurs, de plagiaires, d’adaptateurs, voire de censeurs d’œuvres provenant d’autres communautés linguistiques ou culturelles. Ces médiateurs, qui sont souvent des migrants au sens propre, intègrent couramment des réseaux interculturels et inter-artistiques (des maisons d’édition, des revues, salons, associations littéraires et artistiques, académies musicales et artistiques, ateliers d’artistes, cercles de lectures etc.).

Complexes mais cruciaux, les rôles de ces transmetteurs de savoirs, de formes et de structures n’ont guère fait l’objet d’études systématiques, sans doute parce que celles-ci sont censées transcender les divisions disciplinaires convenues (les partages des langues et des espaces culturels) et agencer, corrélativement, les apports venus des études de la traduction, des études de transfert et de l’histoire culturelle. Au demeurant, “le débat académique opposant transferts, comparaisons et croisements se résout de lui-même dans la recherche empirique” (Charle 2010 :16).

Le colloque souhaite privilégier deux axes majeurs de l’étude des médiateurs : les enjeux et effets de l’action médiatrice, ainsi que les réseaux institutionnels auxquels prennent part les médiateurs. Ces deux axes seront de préférence abordés à partir d’études de cas.

  • Les activités de transfert engendrent-elles de nouvelles modalités d’écriture, de traduction ou de transfert (écriture plurilingue, auto-traduction, adaptation) ? Facilitent-elles l’émergence de nouvelles pratiques ou normes artistiques ? Est-ce que la médiation inter-artistique fait appel à différentes attitudes/stratégies adaptées aux pratiques discursives et artistiques ? Quel est l’effet des activités de transfert sur l’évolution les relations interculturelles ?
  • Quels réseaux – informels ou institutionnalisés, urbains ou (inter)nationaux, intra-culturels ou interculturels – ont structuré ou contrôlé les activités de transfert ?  « Les premières manifestations d’un transfert ne sont pas des œuvres, souvent diffusées et traduites à une époque très tardive, mais des individus échangeant des informations ou des représentations et se constituant progressivement en réseaux» (Espagne & Werner 1987: 984).

Des contributions à caractère théorique, méthodologique ou historiographique seront également acceptées sous réserve qu’elles ciblent des questions de médiation discursive, artistique et institutionnelle.

Modalités

Les propositions de communication de 300 mots environ (en anglais ou en français) ainsi qu’un bref cv doivent parvenir aux organisateurs (reine.meylaerts@arts.kuleuven.be) avant le 1er octobre 2013 ; les réponses seront notifiées le 15 novembre 2013. Les langues du colloque sont l’anglais et le français.