Essai
Nouvelle parution
M. Bayard, Feinte baroque. Iconographie et esthétique de la variété au XVIIe siècle

M. Bayard, Feinte baroque. Iconographie et esthétique de la variété au XVIIe siècle

Publié le par Pierre-Louis Fort (Source : Bayard)

Marc BAYARD

Feinte baroque. Iconographie et esthétique de la variété au XVIIe siècle

Somogy / Académie de France à Rome, 2010, Collection d'histoire de l'art n° 12
Sortie en librairie : avril 2010
ISBN 978-2-7572-0292-0

256 pages / 90 ill. - 25 euros

Présentation de l'éditeur

Cette étude d'histoire de l'art est l'une des premières à envisager le décor de théâtre non seulement comme support d'une action dramatique mais aussi comme une image artistique dans un espace. Elle s'appuie pour cela sur un corpus peu connu : les esquisses de décors du Mémoire de Laurent Mahelot, réalisées pour le théâtre de l'Hôtel de Bourgogne qui regroupent notamment 47 dessins
réattribués à l'artiste scénographe Georges Buffequin, peintre du Roi au service de Richelieu. Ces lavis offrent un témoignage précieux de l'esthétique baroque française des années 1630-1640 et de l'influence particulière du théâtre italien.
Ces images de « feintes » (pour reprendre le terme employé au XVIIe siècle), sont rapprochées et mises en parallèle avec la première grande controverse de cette période : celle de la Querelle du Cid autour de la règle des trois unités qui opposa les partisans de l'écriture « régulière » aux « irréguliers ». Cette controverse, irriguée par les réflexions des humanistes italiens du XVIe siècle,
compose le débat théorique fondamental qui anime la pensée artistique française pendant les années du règne de Richelieu, puis une bonne partie du XVIIe siècle. La publication dans cet ouvrage du Discours à Cliton sur les Observations du Cid, servira de base à l'étude de l'esthétique de la variété, qui apparaît aux yeux de la critique d'aujourd'hui comme étant constitutive du baroque, et à laquelle, vers 1630, vont s'opposer avec une certaine force, les partisans de la poétique composée dans les règles aristotéliciennes de l'art, ceux que l'on qualifiera de « classiques ».

SOMMAIRE

INTRODUCTION

LA SCÈNE BAROQUE : UN TABLEAU EN TROIS DIMENSIONS

I. L'IMAGE DU DÉCOR THÉÂTRAL DANS LES DESSINS DU MÉMOIRE DE LAURENT MAHELOT
- Les images urbaines : fragments et détails
- Grotte et montagne, une poésie de l'escarpement
- La boursouflure arborée : la végétation foisonnante
II. L'ÉTENDUE SCÉNOGRAPHIQUE : UNE QUESTION VISUELLE ?
- Les expériences scénographiques en Italie et en
- Europe aux XVIe et XVIIe siècles
- La praticabilité du décor dans le système scénographique de Georges Buffequin
- Considérations sur le lieu


Illustrations : Les esquisses de décors de Georges Buffequin tirées du Mémoire de
Laurent Mahelot (fig. 1 - 47)


L ' ESTHÉTIQUE  DE LA VARIÉTÉ ET SON OPPOSITION À LA CONCEPTION UNITAIRE DE L 'ART
I. L'UNITÉ RÉVÉLÉE ET LA TRANSCENDANCE DU LIEU DANS L'ESTHÉTIQUE RÉGULIÈRE
- Le plaisir de l'imagination au service de la foi du spectacle
- L'esthétique de l'unité
- Jean Mairet et le déroulement narratif
- Les théoriciens réguliers et la catastrophe lumineuse
- L'unité du lieu comme encadrement de l'action
II. LE DISCOURS À CLITON : UN MANIFESTE IRRÉGULIER
- L'esthétique de la variété
-Le manifeste du discontinu
- Renoncer à l'Autorité et être de son temps
- L'esthétique irrégulière : liberté et mouvement
- Liberté de l'imagination et identité du plaisir
- La scène et la variété des perspectives

CONCLUSION

NOTES

BIBLIOGRAPHIE

A N N E X E S
ANNEXE I - Liste énumérative des feintes et des accessoires accompagnant les esquisses de décors de Georges Buffequin tirées du Mémoire de Laurent Mahelot ; complétée de notices sur les oeuvres
ANNEXE II - Discours à Cliton, sur les Observations du Cid : avec un traité de la disposition du Poème Dramatique, et de la prétendue Règle de vingtquatre heures (1637)

INDEX