Essai
Nouvelle parution
L.Savova,  Le Métier du poète en exil. Vladimir Nabokov, Elias Canetti et Yordan Yovkov

L.Savova, Le Métier du poète en exil. Vladimir Nabokov, Elias Canetti et Yordan Yovkov

Publié le par Marion Moreau (Source : Editions Honoré Champion)

Lioubov Savova, Le Métier du poète en exil. Vladimir Nabokov, Elias Canetti et Yordan Yovkov,

Paris : Honoré Champion, coll.  "Bibliothèque de littérature générale et comparée, 97", 2012.

632 p.

Prix : 130EUR.

EAN : 9782745322319.

Présentation de l'éditeur :

Écriture et déracinement : le face à face interroge, dès lors que nous cherchons à percevoir l’espace littéraire de l’exil en dehors de ce que Nabokov appelait « l’expression facile de la nostalgie ». Car exil et geste créateur s’affrontent : autant les migrations forcées dévoilent les mécanismes de la haine et dressent des frontières, autant la construction d’une identité artistique réclame l’ouverture des sensibilités. Le métier du poète (Canetti) devient alors celui du clandestin : il est le passeur impénitent qui préserve le « véritable accès entre les êtres ». Le passant – tel les figures d’un Giacometti – convient à Vladimir Nabokov, Elias Canetti et Yordan Yovkov. Ces trois grands Européens du XXe siècle nous invitent à une approche singulière de l’expérience de l’exil. Canetti imagine un homme étrange : celui qui « court le long des frontières et maudit leur étanchéité ». Cet homme-là, c’est le Dichter, l’écrivain-poète. Véritable créateur d’espaces, il saisit les identités et les villes traversées – à l’instant de leur métamorphose. La perception migrante découvre une mélancolie prospective.

Lioubov Savova est Docteur en Littérature comparée de la  Sorbonne Nouvelle (Paris 3). Affiliée à son Centre d’études comparatistes – aire slavo-européenne, elle a enseigné cinq ans à l’Université de Paris 3 et de Versailles. Ses recherches portent sur le geste créateur face aux déterminismes et à l’exil. Elle explore aussi les transferts littéraires par-delà les réceptions nationales, via les présences de l’étranger au coeur du familier. Essayiste et traductrice, elle est l’auteur des premiers articles relatant sa réécriture d’un poème perdu de B. Cendrars (retrouvé en russe) ; aujourd’hui, elle introduit en français des romanciers bulgares contemporains, et vient de faire paraître, à Sofia, la première traduction de J.-B. Pontalis en bulgare, avec son livre Fenêtres.