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Les usages de l'histoire

Les usages de l'histoire

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Nicolas Piqué)

Les usages de l'histoire

Nicolas PIQUÉ


Collège International de Philosophie
1 rue Descartes 75005 Paris
(entrée 25 rue de la montagne Ste Genviève)
une pièce d'identité peut être demandée à l'entrée


Séances du premier semestre :
22 novembre Amphi A 18-20h N. Piqué Introduction, puis Controverse et usage polémique de l'histoire
13 décembre Amphi B 18-20h J.-M. Buée (IUFM Grenoble) Les usages hégéliens de l'histoire
17 janvier Amphi B 20-22h M.-C. Lavabre (IEP Paris) Abus de mémoire vs devoir de mémoire

Interviendront au cours du second semestre :
14 février Amphi A 18-20h T. Sakamoto (univ. Bordeaux) Foucault et l'histoire
14 mars Amphi A 18-20h J.-A. Barash (univ. Amiens) L'historicisme comme mythe politique
25 avril Amphi A 18-20h O. Dumoulin (IEP Lille) L'histoire comme expertise face à l'histoire comme mémoire
16 mai Amphi B 18-20h E. Traverso (univ. Amiens) Histoire, mémoire, politique
6 juin Amphi B 18h30-20h30 P.-F. Moreau (ENS-LSH) Les usages spinozistes de l'histoire


L'unité du séminaire de cette année résultera de l'entrecroisement de deux disciplines, la philosophie et l'histoire, et de différents champs, le politique, le juridique et le religieux.
Le pluriel du titre indique assez quel en sera le premier objectif : faire l'état des lieux des usages de l'histoire. En dénombrant les acteurs (historiens eux-mêmes, philosophes, juristes, hommes d'Eglise, militants politiques, opinion publique), en identifiant les lieux (politique, mais aussi juridique, idéologique, philosophique) et les objets de ces usages (mémoires collectives, récits fondateurs et religieux, controverses, discours philosophiques), en analysant les modalités d'appropriation (immédiate ou non, volontaire ou pas, entre cristalisation identitaire, reprise falsificatrice et travail critique), en identifiant les usages rhétoriques (fonction d'exemplification, vertu descriptive, dénonciation critique, falsification éhontée etc.).
L'analyse des enjeux pluriels constituera le second objectif du séminaire. Les enjeux semblent de trois ordres. Episémologique d'abord, à travers la distinction entre bons et mauvais usages. Politique ensuite, comme le montrent aussi bien le lien entre falsification et combats idéologiques que les problèmes posés par la judiciarisation croissante de la recherche historique ou son utilisation lors de procès ; enjeu social aussi par le biais de la dimension historique de la constitution d'identités collectives, nationale ou pas. Philosophique enfin, lorsque seront interrogés les usages propres aux philosophes, lorsque l'on envisagera les limites d'un factualisme positiviste sourcilleux mais illusoire.
Pour atteindre ces objectifs, il sera peut-être fécond, certainement inévitable d'en passer par l'analyse de questions et de lieux particuliers. Comme la controverse et la querelle ; l'analyse rhétorique du sens de la référence aux faits historiques dans le discours philosophique ; les effets méthodologiques parfois positifs des usages, y compris partisans ; les métamorphoses, quelques fois surprenantes, des attendus de l'étude d'une période ou d'un événement ; les transformations vécues par la mémoire collective.