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Appels à contributions
Les saisons de Rimbaud

Les saisons de Rimbaud

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Michel Murat)

 

             Les saisons de Rimbaud

 

              Colloque international en Sorbonne, 16-18 mars 2017

 

Venant après le colloque de Venise, consacré à Rimbaud poéticien en novembre 2013, le colloque que nous organisons à la Sorbonne en mars 2017 considérera l’ensemble de l’œuvre, sans se limiter à l’activité littéraire. Voici quelques domaines qui restent à explorer :

1) Ce qu’a lu Rimbaud. Comme le montrent de récentes contributions sur Mérat ou Bouchor, les « célébrités de la poésie moderne » (Leconte de Lisle, Mendès, Aicard, Dierx) peuvent encore réserver des surprises. Le nom d’Edgar Poe apparaît dans un manuscrit retrouvé récemment. Les lettres à Izambard et à Demeny contiennent des listes de livres, l’Album zutique, un répertoire d’auteurs.

2) La presse, régionale (Le Progrès des Ardennes, Le Nord-Est) ou parisienne, disponible à la bibliothèque de Charleville à l’époque de Rimbaud.

3) La scolarité de Rimbaud, programmes, manuels et enseignants.

4) Les témoins. On sait peu de choses sur Izambard, Delahaye, Demeny, Bretagne, ou sur certains des amis parisiens de Rimbaud, comme Blémont, Valade ou Cabaner.

5) Les genres. Quel sens Rimbaud donne-t-il au mot « fantaisie » ? Qu’est-ce qui, à ses yeux, distingue « fantaisie » et « satire » ? Qu’est-ce qu’un « chant », un « chant de guerre », un « chant pieux » ? Qu’est-ce qui différencie une « ariette » d’une « romance », une « romance » d’une « chanson » ? À quels genres ressortissent Les Déserts de l’amour, les proses que nous appelons « évangéliques », et la Saison, dans son ensemble et dans ses différentes parties ?

6) Les nouveaux modèles interprétatifs. Le moment est venu de faire l’histoire du Rimbaud « textuel » des années 1960-1980. Les années 1980-1990 ont vu le triomphe de la lecture interprétative, de l’explication de texte et de la recherche intertextuelle. Peut-on fonder une nouvelle « herméneutique » rimbaldienne ? Les acquis récents de la rhétorique et de la linguistique sont-ils en mesure d’éclairer les particularités du discours rimbaldien ?

7) La science, l’histoire, la géographie. Le philomathe avait dans son « stock d’études » certaines des compétences de l’ingénieur, de l’architecte, de l’urbaniste, du botaniste, du chimiste, dont il fait usage dans sa poésie. La question du rapport avec l’histoire et les historiens n’est pas épuisée. La géographie n’a guère jusqu’ici suscité d’intérêt.

8) L’étude des contextes politiques, géographiques et ethnographiques, en Afrique et en Asie, permettrait de mieux comprendre ce que dit Rimbaud, dans sa correspondance, des diplomates, commerçants et explorateurs français ou italiens.

 

Les propositions de communications seront examinées en considération de cet état de la recherche, tel que nous l’avons ici esquissé. Elles peuvent être adressées par voie électronique aux organisateurs avant le 30 septembre 2016.

 

Olivier Bivort (Venise), André Guyaux (Paris-Sorbonne), Michel Murat (Paris-Sorbonne), Yoshikazu Nakaji (Tokyo)

 

 

Adresses e-mail :

o.bivort@unive.it

andre.guyaux@paris-sorbonne.fr

mmurat@wanadoo.fr

ynakaji@triton.ocn.ne.jp