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Appels à contributions
Les récits de vie : histoire, mémoire et fictions identitaires

Les récits de vie : histoire, mémoire et fictions identitaires

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Alina Crihana)

Université “Dunărea de Jos” de Galaţi - ROUMANIE

Faculté des Lettres

 Département de Littérature, Linguistique et Journalisme

Centre de Recherche Communication interculturelle et littérature

 Le Colloque International

Les récits de vie : histoire, mémoire et fictions identitaires

 26 - 27 octobre 2012

 Appel à contribution

                Première circulaire

       

ARGUMENT. AXES DE RECHERCHE

 Toute interrogation visant le destin d’une culture, ses particularités structurelles, son profil identitaire constitué par rapport aux autres cultures, ses hiérarchies « canoniques », etc. aboutit au questionnement de sa position dans l’espace et le temps, de son parcours historique reconstitué à partir des traces mémorielles, mais aussi, comme l’observait déjà Maurice Halbwachs, reconstruit à partir du présent de l’interrogation. En même temps, les institutions et les productions culturelles, soient-elles matérielles ou appartenant au domaine de l’imaginaire (mythes et symboles) agissent, à leur tour, sur la construction de la mémoire et de l’histoire, en leur imprimant, maintes fois, la configuration particulière par rapport à un contexte sociopolitique donné. Si l’on croit aux herméneutes contemporains, « l’historicité » se constitue en tant que « troisième temps, troisième discours », tout en fonctionnant comme une charnière entre « la conception purement cosmologique du mouvement temporel [« le temps cosmique »] et une approche subjective, intérieure, du temps [« le temps vécu »]. Entre le temps cosmique et le temps vécu se situe donc le récit (« le gardien du temps »), que Paul Ricoeur décrit comme une tension entre l’« identité narrative » et « l’ambition de la véridicité ». Une histoire (re)construite dans l’absence du recours à la mémoire serait, donc, inconcevable, dans la mesure où « ce que l’histoire veut expliquer et comprendre en dernier ressort, ce sont les hommes. » [Ricoeur, 1955] L’histoire recrée par le truchement du récit se configure aux carrefours d’un « espace d’expérience » et d’un « horizon d’attente », qui se conditionnent mutuellement. Le premier est lié au passé, le second – au présent : c’est par rapport à ce dernier qu’on « lit » le passé, tout en le réinvestissant avec de nouvelles significations. Toute interprétation de l’Histoire suppose un travail de « fictionalisation » qu’il faut mettre en relation avec la valorisation, dans le discours historiographique, tout comme dans le discours mémoriel, des « traces » mémorielles subjectives. Cette dernière « est davantage une reconstruction continuellement actualisée du passé qu’une reconstitution fidèle de celui-ci ». [Candau, 1998] Lorsque les archives se taisent, l’historien va faire appel aux documents subjectifs situés aux confins de l’histoire « réelle » et de la fiction mémorielle / autobiographique.

Le Colloque international, édition de 2012, organisé par le Département de Littérature, Linguistique et Journalisme de la Faculté des Lettres, Université « Dunărea de Jos » de Galati (Roumanie) se propose une réflexion sur les rapports complexes existant entre la mémoire, l’histoire et la fiction dans les récits de vie, dont l’importance dans la recherche visant un contexte socioculturel donné est prouvée par l’intérêt croissant qu’on leur accorde dans plusieurs champs disciplinaires et dans la sphère de diverses méthodes critiques. La recherche sociologique et sociocritique ; l’herméneutique et la philosophie de l’histoire, la psychanalyse et la sociopsychanalyse, la narratologie et la critique de l’imaginaire n’ont pas pu éviter, dans leurs démarches épistémologiques, l’ancrage dans cet espace des « genres biographiques », doublement conditionné par la « pacte autobiographique » [Lejeune, 1997] et par le « pacte avec l’Histoire » [Simion, 2002.]

L’enjeu fondamental du colloque sur Les récits de vie : mémoire, histoire et fictions identitaires consiste justement dans un tel type de démarche (pluri- et interdisciplinaire), capable de permettre l’analyse des rapports entre les « vérités individuelles » des auteurs et la « vérité historique », entre l’histoire personnelle et l’histoire officielle, entre la mémoire individuelle, la mémoire collective et la mémoire culturelle, entre les narrations identitaires et les méta-narrations politiques, et entre le passé (l’histoire) qui circonscrit « l’espace de l’expérience » et le présent où l’on construit le récit (de cette histoire).

Une sélection des articles sera publiée dans la revue Communication interculturelle et littérature, indexée dans MLA International Bibliography & Directory of Periodicals, dans Index Copernicus Journals Master List et dans Fabula. La recherche en littérature, le reste étant intégré dans les Actes du Colloque (un volume avec ISBN, publié à une maison d’édition accréditée par le CNCS).

 Domaines d’intérêt

  •  Critique, théorie et histoire littéraire, littérature comparée
  • Sociologie
  • Linguistique
  • Anthropologie culturelle
  • Philosophie
  • Histoire de la culture et l’histoire des mentalités, l’histoire de l’art
  • Etudes politiques
  • Histoire de la presse, journalisme et communication
  • Psychologie et pédagogie

 CONTACTS

 Alina Crihanăcrihanoali@yahoo.com

Simona Antofi – simoantofi@yahoo.com

 INFORMATIONS PRATIQUES CONCERNANT L’ORGANISATION ET LE DEROULEMENT DU COLLOQUE

 - Les travaux du colloque se dérouleront pendant deux journées, les 26-27 Octobre 2012.

Délais

- 30 août 2012 : envoi de l’intention de participation dans une fiche préliminaire qui comprenne : le titre et le résumé de la proposition, ce dernier rédigé en anglais (200 mots au maximum).

- 20 septembre 2012 : inscription finale,  envoi des communications in extenso (par courriel électronique) et des frais de participation.

 Frais de participation

- Frais de participation effective couvrant les matériaux de présentation du colloque, les pauses café, le dîner collectif, les frais d’édition et d’expédition des Actes - 50 euros

- Frais d’édition et d’expédition des Actes (sans participation effective) – 30 euros

 - Le paiement sera fait par mandat postal à l’adresse : Alina Crihană, 3, rue Macedonă, imm. F2, app. 58, Galaţi, 800459, Roumanie. Pour les participants de l’étranger le paiement sera fait par le truchement du service Western Union à la même adresse. 

 - Les langues de communication seront : le roumain, le français, l’anglais, l’allemand. Les communications peuvent être présentées en roumain et rédigées en vue de la publication dans une autre langue selon les volontés des auteurs. Les communications rédigées dans une langue étrangère par les participants de Roumanie seront accompagnées par leurs versions en roumain.

  FORMULAIRE D’ENREGISTREMENT

 

Nom

Prénom

Degré universitaire

Adresse personnelle 

Téléphone

E-mail

Institution d’enseignement /d’affiliation

Titre de la communication

Aire thématique

Résumé

Mots-clés

Hébergement : hôtel - foyer des étudiants – sans hébergement

 

 CONSIGNES DE RÉDACTION

 La communication sera rédigée en Windows, Microsoft Word, format A4, police Garamond, 12, interligne simple, justifié.

La communication ne doit pas dépasser 10 pages (y compris la bibliographie).

Mise en page:

  • haut et bas: 2 cm
  • gauche et droite: 2,5 cm
  • l’alinéa : 1,25 cm

Titre de la communication : caractères gras, au centre, Garamond, 12.

Titre universitaire, nom et prénom : caractères gras, aligné à droite, Garamond, 10, au-dessous d’un interligne simple.

Institution de provenance/ d’affiliation : caractères gras, au centre, Garamond, 10, au-dessous d’un interligne simple.

Résumé : Garamond, 10, caractères italiques, suivi d’un blanc (rappel : le résumé sera rédigé en anglais), au-dessous d’un interligne simple.

Mots-clés (5-6): Garamond, 10, caractères italiques, suivis d’un blanc (dans une langue autre que la langue de la communication).

Les titres mentionnés au cours de votre article et les mots/syntagmes que vous voulez mettre en évidence seront écrits en italiques. Evitez, si possible, les gras (bold). On ne soulignera pas!

Les citations courtes (jusqu’à 4 lignes) seront inclues dans le texte. Les citations plus longues seront détachées du contexte (1 cm à droite et à gauche), en utilisant le 10.

Les références seront insérées dans le texte, en utilisant les parenthèses droites, selon le modèle : [Ricoeur, 2000: 69] et se retrouveront dans la bibliographie placée à la fin de l’article.

Notes de fin de texte : Garamond, 10, introduites manuellement (n’employez pas la fonction automatique « notes sous le texte »).

Entre les notes et la bibliographie : un interligne simple

Les références bibliographiques seront enregistrées en ordre alphabétique : Garamond, 10), selon le modèle :

 Ricoeur, Paul. Soi-même comme un autre. Paris : Seuil, 1990

ou

Starobinski, Jean. « Le style de l’autobiographie ». Poétique. no. 3/1970

ou

Di Méo, Guy, « Le rapport identité/espace. Éléments conceptuels et épistémologiques ». Construction identitaire et espace. Pernette Grandjean (coord.). Paris : L’Harmattan, 2009, pp. 19-29, [En ligne], URL: http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/28/19/29/PDF/Identite-Reims.pdf

La communication enregistrée sur CD-ROM et/ou envoyée en pièce jointe aura comme type de fichier doc. et rtf.

 

 

 

 

 

 

  • Responsable :
    Université “Dunărea de Jos” de Galaţi - ROUMANIE
  • Adresse :
    Galati, Roumanie