Actualité
Appels à contributions
Les préfaces d’éditeurs scientifiques (1650-1800)

Les préfaces d’éditeurs scientifiques (1650-1800)

Publié le par Thomas Parisot (Source : Ioana Galleron)

Université de Bretagne Sud à Lorient
Faculté des sciences humaines et sociales
Département de lettres

Pré(-)textes. Les préfaces d'éditeurs scientifiques de 1650 à 1800
Lorient, le 25 et 26 novembre 2005

Depuis plusieurs années, le lieu textuel de la préface est devenu un des objets d'étude les plus explorés par les chercheurs en littérature française du XVIIe et XVIIIe siècle. Une récente anthologie (Jean Herman, Christian Angelet Recueil de préfaces de romans du XVIIIe siècle Publications de l'université Saint-Etienne et Presses universitaires de Louvain, 1999) confirme cet intérêt, proposant à la communauté savante un recueil chronologique de textes liminaires qui permettent de suivre l'évolution de la poétique du roman.

La plupart des recherches se concentrent cependant sur ce que l'on peut appeler la « préface d'auteur » ; pourtant, la fonction d'« éditeur scientifique » existe déjà à l'âge classique, quoique dotée d'une déontologie plutôt embryonnaire, et produit à son tour des discours méta-textuels. Des savants bâtissent une légende de l'Auteur en rééditant des textes patrimoniaux ; des libraires justifient, à coups de notes bio-bibliographiques, la publication d'oeuvres plus ou moins complètes ; un ami lettré organise le passage à la postérité de faits et de textes inédits d'un bel esprit déjà connu et apprécié ; Voltaire commente Corneille...

Plusieurs questions peuvent se poser au sujet de ces préfaces, à commencer par celle de leur rhétorique : une bonne préface réussit-elle à mieux faire vendre ? Existe-t-il un parcours obligatoire de présentation d'un auteur - et, question corollaire, existe-t-il des préfaciers de métier ? A quelles familles intellectuelles du XVIIe et du XVIIIe siècle s'intègrent-ils ? Il y a-t-il superposition entre leurs effectifs et ceux des critiques littéraires des journaux ? Une préface peut-elle constituer le support d'une véritable analyse, soumise comme elle l'est, le plus souvent, à des impératifs apologétiques ? Dans quelle mesure la préface fait-elle écho aux modification de la sensibilité du public ? Quand devient-elle un instrument de lutte esthétique et philosophique ?

Les contributions (qui ne doivent pas dépasser, en version orale, 20 minutes) doivent porter principalement sur le domaine français ; quelques contributions éclairantes sur des textes en d'autres langues peuvent être acceptées. Deux grandes directions de recherche seront privilégiées : une approche des préfaces tendant à éclaircir les conditions de l'exercice de la critique à l'âge classique ; l'analyse des textes liminaires comme support de création d'un mythe du Grand Homme.

Les propositions de communication, d'une dizaine de lignes, sont attendues avant le 1er mai 2005, de préférence par mail adressé à :

Mme Ioana Galleron : galleron@noos.fr
ou
M. Michel Henrichot : michel.henrichot@wanadoo.fr

Adresse postale :
Université de Bretagne Sud
Faculté des sciences humaines et sociales
4, rue Jean Zay
56100 Lorient

  • Adresse :
    Université de Bretagne Sud à Lorient