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Appels à contributions
 Le théâtre et la nuit

Le théâtre et la nuit

Publié le par Florian Pennanech (Source : Pop-Curseu Stefana)

Appel à contribution : Le théâtre et la nuit

Numéro thématique de Studia UBB Dramatica 2/2013

 

Le théâtre fait rêver ses spectateurs de maintes manières... On a, cependant, peu remarqué à quel point la nuit est présente dans les fantasmes et rêveries que le théâtre suscite. Qu’en est-il de ce voisinage mystérieux de la nuit et du théâtre au cours de l’histoire ? Car le théâtre n’a pas toujours eu besoin de la nuit, mais a fini par en faire son domaine : pendant longtemps, la soirée et la nuit ont été le temps de prédilection de la « fête » théâtrale. On allait voir des spectacles à un moment où toutes les occupations quotidiennes étaient suspendues : le plaisir, dans ses formes les plus extravagantes, pouvait commencer à régner. Le théâtre représentait à la fois une façon de suspendre et de continuer la vie pendant la nuit, car les lumières des lustres continuaient à briller, alors que les spectateurs entraient dans une autre dimension de l’existence, où ils jouissaient librement du fait de voir et de se faire voir. Et, puis, on a éteint la lumière dans la salle aussi...

Sur le plan de la conception dramatique, la nuit a souvent fait sentir sa présence hypnotique dans des pièces écrites ou dans des mises en scène. Il n’est que de penser – entre des centaines d’exemples possibles – aux textes de Shakespeare, de Calderón, aux romantiques, aux symbolistes, aux expressionnistes et à une grande partie du théâtre du XXe siècle, pour comprendre à quel point la nuit peut infuser son énergie étrange dans les mécanismes d’une écriture dramatique et, partant, dans les stratégies de mise en scène qui s’en inspirent. La nuit qui descend sur scène avec tout un cortège d’associations symboliques qui méritent de retenir l’attention à leur tour : le sommeil, le mystère, l’exotisme, le secret, les peurs, la tempête, les complots, les trahisons, les soupirs d’amour, l’humidité, l’inconnu. La nuit libère et déchaîne les êtres et les choses et permet tout ce qu’on n’oserait pas faire en plein jour ; et le théâtre a souvent été son partenaire de jeu. Nuit et théâtre donc, mais aussi le théâtre de la nuit, la nuit au théâtre, pour arriver peut-être à la nuit du théâtre...

Ce sont donc les multiples facettes de cette relation que nous nous proposons d’étudier dans le numéro 2/2013 de la revue Studia Universitatis Babeş-Bolyai. Series Dramatica. Les perspectives les plus variées sont encouragées, qu’elles soient historiques, sociologiques, psychologiques, iconographiques, qu’elles se fondent sur l’analyse de textes dramatiques, de spectacles, d’images théâtrales ou autres.

 

Les contributions, en français ou anglais, sont à envoyer, avant le 30 juin 2013, à Stefana Pop-Curseu, pop_curseu@yahoo.com ou stefana.pcurseu@ubbcluj.ro

 

Elles seront impérativement accompagnées d’un résumé de 10 lignes, d’une liste de 5 mots-clés, et d’une présentation de l’auteur (5 lignes), tout cela rédigé en anglais.

 

Pour de plus amples informations sur les consignes de la rédaction et sur la revue, veuillez visiter notre site : http://studia.ubbcluj.ro/serii/dramatica/prezent_en.html