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Appels à contributions
Le réel dans les fictions contemporaines

Le réel dans les fictions contemporaines

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Francis Langevin)

Appel à contributions

Journées d'étude :
Le réel dans les fictions contemporaines

Dans le cadre du 75e Congrès annuel de l'Acfas (Association francophone pour le savoir)

Trois-Rivières (Québec), 9-10 mai 2007

Frances FORTIER
Université du Québec à Rimouski
Francis LANGEVIN
Université du Québec à Rimouski/Université Lille-3

« [Simone] : Maintenant que j'ai atteint l'âge respectable d'écrire mes mémoires, le goût de romancer s'en est allé. De toute manière, ce n'est plus tellement la mode de romancer. Aujourd'hui, on documente. Tout. On dirait que les gens veulent consommer cru. Les événements, les émotions, les gestes. Pas de réchauffé. Tout doit être cru. Saisi sans apprêt, en temps réel où comme on le sait il ne se passe rien de particulièrement intéressant sinon qu'en principe on est là sans y être réellement. »
Nicole Brossard, Hier, Montréal, Québec/Amérique (Mains libres), 2001, p. 238


Ces journées d'étude voudraient questionner le mode d'inscription du réel dans les fictions parues depuis 1990. Figure, mode de discours ou assemblage de contenus, le réel y apparaît selon diverses modalités qui vont de la fortune, en littérature, du témoignage – où récit littéraire, autobiographie et autofiction s'affairent à « documenter » l'expérience intime en jouant ou non du trompe-l'oeil (Angot, Bismuth, Gauthier) – jusqu'aux échappées fulgurantes ou légèrement magiques vers une réalité imaginée (Dupont, Volodine, Saramago). Entre cette prédilection pour les univers non-distanciés, à première vue « saisi[s] sans apprêt », – où le quotidien et la banalité le disputent à l'impassibilité (Bourguignon, Oster, Bon) – et une rénovation savante, sérieuse ou ludique du rapport à l'Histoire (Littel, Gosselin, Rouaud), la fiction contemporaine est loin de proposer une appréhension univoque du réel.

Aussi, depuis 1990, les étiquettes se multiplient-elles : néo-réalisme, minimalisme, impassibilité, écriture blanche, surmodernité, mémoire du récit, renarrativisation, hypermodernité, romanesque nouveau, etc. Quelle mise en forme le réel subit-il? Comment le rapport au réel est-il mis en jeu dans les fictions contemporaines? Quels en sont les enjeux et les procédés génériques (hybridation, différenciation), poétiques (énonciation, transposition, stylisation) ou éthiques (véridiction, transgression)?
Si ces questionnements apparaissent pertinents pour le champ des études littéraires, et en particulier dans l'espace francophone, ils le sont sans doute tout autant pour aborder la prégnance du réel dans la fiction contemporaine selon d'autres perspectives méthodologiques, pour d'autres champs artistiques ou pour des espaces culturels autres que francophones.

Informations

Professeur(e)s et étudiant(e)s-chercheur(e)s sont invités à faire parvenir leurs propositions (1500 signes espaces compris), accompagnées d'un c.v. succinct (1 page) avant le 1er février 2007 à l'adresse suivante : francis_langevin@hotmail.com .
Chaque participant(e) bénéficiera d'un temps de parole de 20 minutes, suivi d'une période de questions.

Annonce du programme : 1er mars 2007

À noter :

- L'inscription au Congrès de l'Acfas est obligatoire pour tous les conférenciers (http://www.acfas.ca/congres);
- Aucun remboursement des frais n'est prévu pour le moment.

Partenaires :
Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ)
Projet « Vraisemblance et autorité narrative dans le roman contemporain »
http://www.crilcq.org/recherche/poetique_esthetique/autorite_narrative.asp
Université du Québec à Rimouski, http://www.uqar.ca/departements/lettres/index.asp
Conseil de recherches en sciences humaines du Canada
Laboratoire ALITHILA, Université Lille-3
Association francophone pour le savoir http://www.acfas.ca