Questions de société
Le Mirail revote le blocage + motion de l'AG des personnels (04/06/09)

Le Mirail revote le blocage + motion de l'AG des personnels (04/06/09)

Publié le par Bérenger Boulay

Nouvelles des universités


Ci-dessous:

A l'UTM (UTP) le 4 juin: une motion de l'AG des personnels (Site du collectif Poolp)

"Université du Mirail : le noyau dur résiste", La Dépêche, 5 juin 2009

Entre CRS et barricades, le Mirail revote le blocage (LibéToulouse, 04/06/09)

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Sur le site du collectif Poolp:

A l'UTM (UTP) le 4 juin: une motion de l'AG des personnels

Motion des personnels del'Université de Toulouse-Le Mirail, le 4 juin 2009

Les personnels de l'UniversitéToulouse II-Le Mirail, réunis en Assemblée Générale le jeudi 4 juin 2009 :

  • condamnent la présence des policiers aux portes ducampus* et exigent leur départ ;

  • se déclarent dès à présent vigilants auxtentations de répression sur les personnels enseignants, non-enseignants et lesétudiants. Pour ce faire, l'AG rappelle sa demande de mise en oeuvreexceptionnelle de commissions mixtes au sein des départements ou des UFR ;

  • dénoncent la mise en oeuvre du plan social voulupar la Direction de l'UTM et visant la casse des statuts des personnels BIATOSau profit d'une gestion individualisée, la compétition par l'attribution deprimes au rendement et la flexibilité ;

  • restent mobilisés, y compris durant les périodesde validation et les congés d'été, contre la loi LRU, les décrets relatifs à lamastérisation et toutes les mesures qui ont été ou pourraient être prises par leMinistère.

* Info de dernière minute: nouveau blocage par les CRS
Aujourd'hui comme hier, les CRS ne sont pas restés "aux portes" de l'UTP (Université sous Tutelle Policière):à l'appel du vice-président (CA), ils ont pénétré jusqu'au patio del'université, et ont "délogé" à pas très rapides, jusqu'à l'extérieurde l'université, les étudiants qui venaient de poser un  piquet degrève (strictement) symbolique devant la porte de la présidence. Unface-à-face très tendu s'est alors instauré, amenant des membres dupersonnel présents (Biatos et enseignants) à former une chaîne devantles étudiants, face aux CRS restés postés à hauteur de l'entrée del'université.  Etudiants et membres du personnel se sont retrouvésempêchés d'entrer ; l'UTM-UTP est ainsi rebloquée!

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"Université du Mirail : le noyau dur résiste", La Dépêche, 5 juin 2009

Pour lire cette brève sur le site de La Dépêche

Hier matin, les CRS ont quitté la faculté du Mirail,qu'ils occupaient depuis mardi. Pas pour très longtemps. En débutd'après-midi, les assemblées générales des personnels et des étudiantsont voté la poursuite de la grève. Et en fin de journée, le présidentde la faculté a de nouveau fait appel aux forces de l'ordre pourévacuer un noyau d'étudiants contestataires, qui bloquaient le bâtimentde la direction. Étudiants et personnels se sont retrouvés dans unface-à-face avec policiers et gendarmes, devant la faculté. Ultimerencontre avant de nouvelles actions prévues lundi, jour officiel de lareprise des contacts élèves-professeurs. Contacts, qui doiventdéboucher sur des remises de dossier courant juin, et sur les examenssur table, début septembre.

Daniel Filâtre, le président de l'université, l'avaitdit ce mardi : il est « déterminé », et n'hésitera donc plus à faireappel aux forces de l'ordre pour permettre la reprise de la vieuniversitaire. Les personnels, parmi lesquels se trouvent beaucoupd'enseignants, ont à l'esprit les quelque 20 000 étudiants qui espèrentencore valider leur année universitaire. Mais une chose leur afortement déplu : l'intervention policière. C'est sur ce point que sesont rejoints les différents courants, pour voter la poursuite dumouvement. « Arrêter la grève aurait été un signal catastrophiquevis-à-vis des étudiants, déclare l'un des chefs de file des personnels.Cela aurait signifié que nous cédions sous la pression policière. » Unedélégation a été dépêchée auprès de la présidence de l'université, pourexiger d'ici lundi, le retrait de tous les vigiles du campus, etobtenir l'assurance qu'il n'y aura aucune sanction ou pression enversles grévistes.

Du côté des étudiants, l'assemblée générale a rassembléenviron 800 personnes. La poursuite de la grève a été votée par 216voix pour, et 130 contre. Dans cette assemblée assez restreinte, comptetenu du nombre total d'étudiants dans la faculté, les plus radicaux ontobtenu la poursuite de la grève. Ils demandent, dans l'immédiat, lapossibilité de rendre un dossier ou de passer un oral dans toutes lesmatières, et la présence d'étudiants et professeurs grévistes dans lescommissions de contrôle. Ils appellent à une nouvelle assembléegénérale lundi à 12 h 30, et promettent qu'ils replanteront le piquetde grève « autant de fois qu'il le faudra ». Ce qui ne veut pas direque la présidence cédera.

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Entre CRS et barricades, le Mirail revote le blocage

LibéToulouse, 04/06/09

http://www.libetoulouse.fr/2007/2009/06/le-retour-au-calme-de-luniversit%C3%A9-des-lettres-et-sciences-humaines-du-mirail-se-pr%C3%A9sente-mal%C3%A1-la-demande-de-la-pr%C3%A9sidenc.html

Á la demande de la présidence, et après deuxjours de fermeture administrative, ce jeudi 4 juin a été marqué par unenouvelle intervention des Crs sur le campus.

Les étudiantspartisans du blocage ne lâchent pas le morceau. Une barricade étaitmontée devant l'entrée des locaux de l'administration à l'issue del'assemblée générale tenue en milieu de journée.

Dans l'amphi del'Arche désormais gardé par des vigiles, les grévistes reconduisent leblocage à compter du lundi 8 juin. La préposée au comptage des mainslevées annonce 216  pour et 130 contre. Le vote est ponctué de faibles applaudissements.

Paul a voté pour «à cause des CRS sur le campus deux jours plus tôt». Même s'il «n'approuve pas le saccage de la Maison de la recherche à l'origine de ladite intervention policière (voir Libé Toulouse des 2 et 3 juin), ajoute-t-il. Cette action était une connerie. Ceux qui l'ont menée ne sont pas malins!»

Ludivine Labbé, porte-parole de l'Union nationale des étudiants de France est sur la même longueur d'ondes: «Tout en condamnant la venue de la  police, je n'étais pas favorable à ce qui s'est passé à la Maison de la Recherche, dit-elle. Nous sommes pour des réponses politiques. Cette action n'en était pas une».

La jeune femme revient ensuite sur les modalités des sessions d'examens mises en place par la présidence de l'Université: «Sion veut sortir enfin de cette crise, il faut que Daniel Filâtre leprésident de l'Université dise clairement que la validation des examensen juin sur présentation de dossier pédagogique adopté par le conseild'administration s'adresse à la majorité des étudiants, précise-t-elle.  Et que, de fait, la session de septembre ne concerne qu'une faible minorité».

«Nousvoulons que des étudiants et des enseignants grévistes participent auxcommissions paritaires chargées d'examiner le rendu des dossiers», ajoute Côme, porte-parole du comité de lutte.

«Le problème est que chaque partie veut sauver la face, commente Paul, enseignant.Au risque de laisser pourrir encore plus et quitte à en arriver audrame. Au passage, on ne parle plus de l'abrogation de la LRU».

15H00.Une cinquantaine d'activistes du comité de lutte étudiant passe àl'action. Faute d'instaurer un nouveau blocage de l'Université pourcause de présence policière signalée aux abords du campus, ils érigentune barricade de chaises et de tables devant les locaux de laprésidence. La tension monte. Une échauffourée oppose bloqueurs etanti..

Dix minutes plus tard, les CRS casqués pénètrent sur lecampus à la demande du président de l'Université. Les étudiantsgrévistes décampent. Le face à face s'installe sous l'oeil despersonnels sortis des bureaux.

«C'est à désespérer! Quel gâchis d'en arriver là, commente Sophie, enseignante.Ce qui est terrible c'est les séquelles que cela va laisser. On le voitdéjà au niveau des inscriptions pour l'année prochaine. Pour lapremière fois de ma vie, je me dis que j'ai encore 15 ans à tirer ici».

J-M.E