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Langues, arts et métiers : Domaines des langues, langues de domaines 

Langues, arts et métiers : Domaines des langues, langues de domaines

Colloque international organisé par les départements de français de l’ISLT (Université de Carthage), de l’ISSHT (Université El Manar) et de l’unité de recherche ERCILIS en collaboration avec le REMATE

"Langues, arts et métiers : Domaines des langues, langues de domaines"

Tunis Le 26-27 novembre 2015

 

Dans un environnement plurilingue comme celui du Maghreb où cohabitent les dialectes maghrébins locaux avec l’amazigh et ses variétés, l’arabe standard, le français, l’italien, l’espagnol et l’anglais, le répertoire verbal du locuteur varie en fonction des instances où l’interaction verbale se concrétise. Les institutions familiales, éducatives et professionnelles dictent le choix de la (des) langue (s) et déterminent les pratiques des locuteurs. C’est en effet le terrain, en tant que domaine des langues, qui façonne les pratiques langagières et qui construit les langues de domaines. Ce colloque international «Langues, arts et métiers : Domaines des langues, langues de domaines » se situe dans la continuité des travaux du REMATE1 (Réseau Maghrébin des Technolectes) qui se sont concrétisés précédemment sous forme de colloques internationaux ; à Kénitra en 2013 portant sur les technolectes en milieux plurilingues et à Mostaganem en 2014 portant sur la Cyberlougha. Le présent colloque fait de la communication « in vivo » avec ses interactions verbales intra et intergroupes son objet de travail. Les dénominations oralisées / écrites, répertoriées dans le champ sociolinguistique sont relatives aux langues de domaines, ayant trait aux activités langagières telles que ; « langue de spécialité », « langue spécialisée » (P.Lerat 1995) ou «technolectes » (L. Messaoudi, 2010). Les réalités linguistiques définies à travers les pratiques scripturales analysées dans les travaux du colloque Cyberlougha (2014) ont conduit à l’émergence au Maghreb d’un écrit oralisé propre à l’espace virtuel. Dans ce cadre d’idées, nous invitons les chercheur (s) (es) qui se préoccupent de l’usage de la langue dans son hétérogénéité / diversité à réfléchir sur le plurilinguisme qui caractérise les sociétés maghrébines, et ce, en contexte professionnel, à travers des pratiques anciennes et modernes. 1 Réseau créé en décembre 2012 à l’Université Ibn Tofail de Kénitra, regroupant des chercheurs du Maghreb et d’Europe. REMATE Réseau maghrébin des technolectes L’ancrage théorique de ce colloque est pluridisciplinaire. Il interroge principalement la sociolinguistique variationniste (W. Labov, 1972) et interactionnelle (J. Gumperz, 1989 ; D. Hymes, 1982) ; (C. Kerbrat-Orecchioni 1980- 1990) et celle des pratiques linguistiques en milieu professionnel (J. Boutet, 2008), (L. Messaoudi, 2010). Elle interroge aussi la sociodidactique (P. Blanchet, 2009), l’anthropologie linguistique (F. Benremdane, 2004), (H. Meliani, 2010), l’ethonolinguistique (B. Malinowski 1963) et (G. Balandier 1985) et le monde de l’art (H. Becker, 1988) (B. Vouilloux. 1997).

 

Le colloque s’articulera autour de deux thèmes majeurs :

Domaine des langues : Le savoir-faire artistique ou artisanal se transmet de génération en génération, constituant ainsi un technolecte savant ou ordinaire. L’observation et l’analyse de ce discours permet de répertorier les pratiques langagières qui apparaissent, disparaissent ou persistent. Comment se manifestent ces activités langagières en fonction des différents domaines et comment s’organisent les discours spécialisés au sein des groupes dans leurs dimensions communes et spécifiques? Dans quelles mesures les langues de domaines comme ceux de l’artisanat (poterie, broderie, tissage, bijouterie ou autres) et ceux de l’art (musique, poésie, calligraphie, peinture, cinéma, théâtre, design) ont évolué sur le plan synchronique et diachronique ? Dans quelles mesures les approches théoriques dans le domaine sociolinguistique répondentelles aux interrogations spécifiques aux technolectes dans l’espace maghrébin ? Les pays du Maghreb ont en commun un plurilinguisme sociétal. Les usages contextualisés en fonction des domaines assurent-ils une homogénéité/hétérogénéité ou une unité/diversité pour chacune des aires géographiques ?

 

2. Langues des domaines : L’histoire linguistique de la Tunisie témoigne d’une succession de civilisations et de cultures qui ont marqué l’espace par un multilinguisme sociétal que l’école a transformé en plurilinguisme. Comment le plurilinguisme se manifeste-t-il dans les différents domaines ? Est-il plus présent dans des secteurs plus que dans d’autres ? Pour quelles raisons ? En s’inscrivant dans un même secteur d’activités, dans quelle mesure le milieu urbain ou rural détermine-t-il la mise en mots des artisans et des artistes ? L’exercice du métier d’un point de vue des pratiques linguistiques est-il le même à l’échelle interne et externe dans les trois pays ? En d’autres termes, les langues de domaines connaissent-elles une variation relative à l’espace et à la situation de communication où elles s’effectuent? Le discours portant sur ces métiers est-il aussi le même ou présente-t-il des divergences ? Varie-t-il selon le positionnement statutaire du locuteur, de son genre, de son âge, de son milieu géographique, générant ainsi un technolecte savant ou ordinaire ? Les différents axes : Axe sociolinguistique : -Expressions linguistiques/expressions artistiques : discours sur et avec l’art -Art et patrimoine linguistique -Plurilinguisme et conduites discursives -Les technolectes et création culturelle et artistique -La circulation linguistique intra et intergroupe dans le discours artistique. -L’usage des langues dans les métiers de l’art et de l’artisanat. -Pratiques langagières, genres et domaines. Axe socio-didactique : -Langue(s) : médium (s) d’apprentissage dans le domaine des arts. -Espace et langue comme outil de transmission d’un savoir-faire savant ou ordinaire. -Enseignement/ apprentissage du français et en français dans un contexte de professionnalisation : Entre FOS (français sur objectifs spécifiques) et technolectes Axe onomastique : -Toponymie : lieux et métiers. -Toponymie et aménagement linguistique, entre patrimoine et créativité. -Désignations spatiales, pratiques langagières et culturelles

 

 

Calendrier : Date du colloque : 26-27 novembre 2015

Date limite d’envoi des propositions de communication : 17 mai 2015

Notification d’acceptation ou de refus des propositions : 30 juin 2015

Programme définitif: 15 octobre

 

Le résumé sera accompagné d’une page de renseignements pratiques comprenant : nom, affiliation, téléphone, adresse électronique. Il ne doit pas dépasser 500 mots et doit être en Times 12 avec interligne simple et en format Word. Il est souhaitable de préciser l’axe ainsi que la thématique de recherche dans lequel s’inscrit la proposition.

Contact : colloque.langues@gmail.com

Lieux : ISLT (Université de Carthage) et ISSHT (Université Tunis El Manar)

Conférenciers (30 mn) : -Josiane Boutet, Jussieu Paris VII - Foued Laroussi, Université de Rouen. -Lerat Pierre, Université Paris 13. - Marzouki Samir, Université de la Manouba Tunis. - Méliani Hadj, ENS Mostaganem Algérie - Messaoudi Leila, Ibn Tofail Kénitra Maroc

Comité scientifique REMATE : Leila Messaoudi ( Ibn Tofail/Kénitra)- Claude Cortier (Rabat)-Ali Ouassou( Marrakech Université Kadhi Ayadh) -Farid Benremdane, (Ibn Badis/ Motaganem)- (Hadj Méliani ENS/ Mostaganem)- Nabila Ben Houhou (ENS Bouzaréah / Alger)- Raja Bouziri (ISLT Carthage)-Ines Ben Rejeb (Université de la Manouba)-Raja Chenoufi-Ghalleb (ISSHT Université El Manar)-Mabour Abdelouahed (Chouaib Edoukali/El Jadida)-Philippe Blanchet (Université de Rennes) –Mamadou Lam ( Université de Nouakchott-Mauritanie) –Pierre Lerat (Université Paris XIII) Josiane Boutet (Université de la Sorbonne – Paris) - John Humbley (Université Denis Diderot – Paris) – Jean Michel Eloy (Université de Picardie – Amiens) – Manfred Peters (Université de Namur) - Taoufiq Afkinich (Université ibn Tofail – Kénitra) - Hafida Elamrani ((Université ibn Tofail – Kénitra) - Ali Falous (Université Moulay Smail - Meknes) – Fouad Brigui (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah – Fès) – Mohyeddine Benlakhdar (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah – Fès) - Abdelhamid Ibn El Farouk (Université Hassan 2 - Mohammedia) –Brahim Atoui (RASYD/CRASC) Algérie-Ouerdia Yermech (ENS Bouzaréah Alger) Foued Laroussi (Université de Rouen)- Bourguiba Ben Rejeb (ISLT Carthage)-Mohamed Miled (ISLT Carthage)-Issam Marzouki (ISLT Carthage)-Hédia Abdelkéfi (ISSHT)–Othman Ben Taleb (ISSHT)-(Héla wardi (ISSHT)-Hayet Charrada (ISSHT) -(Halima Wannada (ISSHT)-Samir Marzouki (Université de la Manouba )-Zinelabidine Ben Aîssa (Université de la Manouba) -Mokhtar Sahnoun (Université de la Manouba )

Comité d’organisation -Raja Bouziri -Inès Ben Rejeb- Raja Chenoufi-Ghalleb- Malak Sabeur-Moustapha -Inès Mouhli -Jihène Jerbi -Mamadou Lam -Améni Tlili.