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La (trans-)historicité de la littérature: le cas Théophile de Viau

La (trans-)historicité de la littérature: le cas Théophile de Viau

Publié le par Marc Escola (Source : H. Merlin-Kajman)

Colloque organisé par Cercle 17-21
(resp. : Hélène Merlin-Kajman)
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 / EA 174 (dir. J.-P. Sermain)



Théophile de Viau

La (trans)-historicité
de la littérature




Journées d'étude internationales

Vendredi 2 et samedi 3 juillet 2010, de 9h à 18h

(C. Angebault, H. Bjornstad, M. Bombart, A. Cantillon, F. Cornilliat, F. D'Angelo, P. Debailly, F. Dumora,

M. Folliard, L. Giavarini, C. Jouhaud, F. Lotterie,
H. Merlin-Kajman, S. Nancy, B. Parmentier, A. Roose, M. Rosellini, B. Tabeling, S. Velazquez)

Maison de la Recherche de la Sorbonne Nouvelle

4, rue des Irlandais, Paris 5e (RER B : Luxembourg)

Responsables : Hélène MERLIN-KAJMAN et Sarah NANCY

Avec le soutien du Conseil scientifique, du GRIHL

et de l'École doctorale de littérature française (ED 120).




Cercle 17-21 (comme 17e et 21e siècles)

se donne pour tâche de favoriser
les détours et les passerelles,
les convergences et les divergences,
les grands écarts et les rencontres disciplinaires et chronologiques
sur fond de questions obstinées.




« Histoire ou littérature » : ce titre d'un chapitre de Sur Racine renvoie à ce qui, selon Barthes, marque la littérature d'une dualité : d'un côté, son ambiguïté l'ouvre au commentaire ; de l'autre, elle appartient au monde, à « son foisonnement de faits, politiques, sociaux, économiques, idéologique ». C'est la raison pour laquelle elle requiert « deux disciplines différentes et d'objet et de méthode », autant dire, « deux géographies incommunicables » qui ne peuvent, ni ne doivent, se rencontrer.

Depuis ces réflexions, le commentaire n'a pas cessé de s'ouvrir à l'histoire, peut-être même de reculer devant elle. Fait positif à connaître plutôt que médium culturel et esthétique à transmettre, la littérature mobilise la rigueur du savant, non l'ethos du critique engagé dans le monde présent.

La dualité relevée par Barthes ne se serait-elle pas du coup évanouie, au moins dans le champ des disciplines universitaires ? L'histoire n'aurait-elle pas envahi les disciplines « littéraires » au point de dissoudre la littérature elle-même ? Un tel nom, un tel singulier, peuvent-ils encore désigner plus que des sigles commodes ?

Convaincu que la question de (l'hypothétique) trans-historicité de la littérature présente une actualité et une urgence particulières, Cercle 17-21 (EA 174) a donc eu l'idée de convier différents chercheurs à en débattre. Le dialogue, où alterneront communications et tables rondes, portera sur cette question : peut-on défendre la littérature sans défendre la spécificité de son être historique ? Comment repenser une histoire littéraire ? La réflexion s'appuiera, pour ce faire, sur un objet, « Théophile de Viau »


Vendredi 2 juillet (Salle Claude Simon)

Les tables rondes réuniront des chercheurs ayant écrit sur Théophile, son procès, son oeuvre ; il leur a été demandé de réagir à un texte synthétisant leurs différends et les enjeux de ces différends, moins pour progresser dans la connaissance et l'interprétation de « Théophile » que pour avancer dans la réflexion théorique, méthodologique, concernant les démarches épistémologiques.

Matinée :

9h00 - 9h30
Hélène Merlin-Kajman (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 - IUF) et Sarah Nancy (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3) : Ouverture
9h30 - 13h : Table ronde : L'histoire, pour lire la littérature.
Introduction par Sarah Nancy (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
Participants : Christophe Angebault (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3), Filippo D'Angelo (Université de Limoges), Pascal Debailly (Université Paris Diderot-Paris 7), Laurence Giavarini (Université de Bourgogne), Bérangère Parmentier (Université de Provence).

13h - 14h30 : déjeuner


Après-midi :

14h30 - 18h : Table ronde : La littérature, un objet « hors de la juridiction » historique ?
Introduction par Brice Tabeling (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
Participants : Mathilde Bombart (Rutgers University, États-Unis), Florence Dumora (Université Paris Diderot-Paris 7), Melaine Folliard (Université de Rennes), Christian Jouhaud (École des Hautes Études en Sciences Sociales), Hélène Merlin-Kajman (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3- IUF).


Samedi 3 juillet (Salle extérieure)


Matinée :

Présidence : Florence Lotterie (École Nationale Supérieure de Lyon)
9h00 - 9h45 : Michèle Rosellini (École Nationale Supérieure de Lyon) : « L'histoire, pour lire la littérature » (suite de la table ronde)
9h45 - 10h30 : Alain Cantillon, (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3) : « De qui l'oeuvre de Théophile de Viau est-elle la contemporaine? »
10h30-11h : pause

11h-13h : Questions et perspectives :

Les chercheurs partiront de manière très libre du dossier pour croiser « La Maison de Sylvie » et enchaîner sur une préoccupation théorique ou un exemple de leur choix.
Présidence : Jean-Pierre Cavaillé (EHESS)
11h - 11h45 : Sonia Velazquez (Princeton University, États-Unis) : « Lire Théophile de Viau, un objet comme un autre ou un objet tout autre ? »
11h45 - 13h : François Cornilliat (Rutgers University, Etats-Unis) : « Remarque sur la poésie de Théophile de Viau comme art de déplaire »

13h - 14h30 : déjeuner


Après-midi :

14h00 – 15h30 : Questions et perspectives (suite)
Présidence : Sophie Houdard (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
14h – 14h 45 : Hall Bjornstad (Indiana University, Bloomington, Etats-Unis) : « Seuils »
14h45 – 16h Alexander Roose (Université de Gand, Belgique) : « Sybille et Hécube »

16h00-17h30 : Débat final


18h00 : cocktail