Actualité
Appels à contributions
La littérature mauritanienne francophone

La littérature mauritanienne francophone

Publié le par Matthieu Vernet (Source : M'bouh Seta Diagana)

Appel à contribution pour un numéro spécial d’Interculturel Francophonies : la littérature mauritanienne francophone

Considérée, à tort ou à raison, comme un « trait d’union » entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb, la Mauritanie est constituée par une mosaïque de peuplements négro-africains  et arabo-berbères. Mais elle a été également une colonie française comme tous les pays qui l’entourent : le Sénégal, le Mali, le Maroc ou l’Algérie. Contrairement à ces pays qui ont connu leurs premières œuvres littéraires francophones bien avant les indépendances, ce n’est que cinq ans après la sienne que la Mauritanie a vu sa première œuvre  publiée: Poèmes peul modernes (1965) d’Oumar Bâ.

Depuis, l’observateur attentif ne peut manquer de constater un véritable engouement pour l’écriture qui à amené les chercheurs en la matière à souligner l’émergence de la littérature mauritanienne de langue française.  Les auteurs, qu’ils soient poètes, romanciers dramaturges, essayistes, chroniqueurs ou conteurs ne semblent poser aucune limite à leur champ d’investigation. De nombreux sujets sont abordés dans leurs textes. De la négritude  aux événements de 1989, en passant par l’esclavage, la cohabitation conflictuelle ou encore les valeurs structurantes des sociétés mauritaniennes, tout est évoqué, souvent avec passion, parfois avec virulence mais toujours avec une sensibilité littéraire indéniable.

C’est donc pour contribuer à faire connaitre davantage cette littérature en dehors des frontières mauritaniennes où elle est restée plus ou moins confinée, que la revue Interculturel Francophonies (Lecce, Italie, Alliance Française de Lecce)  a décidé de lui consacrer un numéro  prévu fin 2014.

Axe 1 : Approche diachronique des textes littéraires mauritaniens

Il s’agira dans cette option d’étudier les textes en relation, non pas seulement avec le contexte  national et international de leur production mais aussi au point de vue du dialogue inter genre ou tout simplement de l’intertexte. Les premiers écrivains (Oumar BA, Assane Diallo) ont-ils été une source d’inspiration des générations de poètes suivantes ? Ou alors leur leadership littéraire national a t-il été submergé par les barons de la poésie africaine que furent Césaire, Senghor et Damas ? Existe-t-il un angle de lecture permettant d’envisager les textes mauritaniens comme un système homogène de valeur ? Une périodisation de la littérature mauritanienne francophone est-elle pertinente ? Si oui selon quels critères ? Peut-on déjà déterminer une évolution dans l’écriture des deux grands genres littéraires francophones que sont la poésie et le roman ?

Axe 2 : Esthétique dans la littérature mauritanienne

IL est intéressant d’analyser les textes au point de vue de leur particularité esthétique. La multiculturalité et le plurilinguisme mauritanien semblent se traduire dans la création littéraire mauritanienne par une hybridité appréhensible dans plusieurs dimensions. Aussi est-il pertinent d’interroger les phénomènes d’interférences entre les littératures orales traditionnelles exprimées dans les langues poular, soninké , wolof et hassania, d’une part, et l’écriture francophone d’autre part.

Par ailleurs, existe-t-il au sein des différents genres des changements esthétiques suffisants permettant d’affirmer l’existence d’une véritable évolution poétique ?

Axe 3 : Espace et champ littéraire :

Pourraient être abordées dans cet axe les questions relatives à l’édition, la consécration et la réception  des œuvres.  Quels liens l’émergence de cette littérature et sa faible diffusion entretiennent-ils ? Quelles sont les stratégies éditoriales des auteurs ? Peut-on  même parler  d’un champ ou d’un espace littéraire mauritanien ? Comment cette littérature s’est elle fait connaitre et se fait-elle connaitre aujourd’hui ?

En résumé, il s’agit de proposer des contributions sur les thèmes suivants :

- Une histoire de la littérature mauritanienne francophone

- Les phénomènes d’intertextualité dans la littérature mauritanienne francophone

- L’espace et le champ littéraire mauritanien : édition, consécration, réception, journalisme culturel

- Questions de genres  dans la littérature mauritanienne,

 - Littérature mauritanienne francophone et langues mauritaniennes (de l’intertextualité à l’interférence)

- Littérature mauritanienne francophone et oralité

 - Phénomènes d’intertextualité dans la littérature mauritanienne francophone

- Littérature mauritanienne entre imaginaire et réalité

- Une littérature de trait d’union entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb ?

- La littérature francophone sur la Mauritanie : récits de voyage, romans, poésies.

- La langue française en Mauritanie : historique, enjeux, perspectives…

Les chercheurs intéressés sont invités à faire parvenir leur article avec les mots clés, le nom, le statut, l’institution de rattachement et une notice biobibliographique avant le 1er octobre 2013.

à

                       M’bouh Seta Diagana : mbouhseta@yahoo.fr

                        Mamadou Kalidou Bâ : babathiss@yahoo.fr                                  

                        

Les articles retenus par le comité scientifique et les coordinateurs du numéro doivent être impérativement rendus (via e-mail aux adresses sus-indiquées), suivant les normes rédactionnelles ci-dessous, avant le 1er avril 2014.

 

 

*Normes rédactionnelles

-- Feuillet dactylographié: 2800 caractères par page, espaces inclus.

-- Les textes ne doivent pas dépasser les treize pages pour chaque collaborateur (ensemble du numéro, pp. 250 environ).

-- Utiliser le caractère Times New Roman

-- la correction des épreuves sera faite d'office par la rédaction

-- Titre centré, en petites majuscules, noir, corps de 14 points.

-- Auteur de l'article, à gauche, corps de 12 points.

-- Épigraphe (éventuellement) à droite, corps de 11 points.

-- Le texte doit avoir un corps de 12 points. La première ligne est indiquée sans alinéa; par la suite, chaque fois qu'il faut aller à la ligne, le retrait est de 0,3 cm.

 

-- Dans le texte et dans les notes les titres des volumes, des articles de revues, des manifestes littéraires seront indiqués en italique. Les noms des revues et des journaux en caractères normaux, entre guillemets («   »). Les titres des poésies ou des textes en prose faisant partie d'un recueil et les titres des chapitres d'un volume seront mis en italique.

-- Mettre une majuscule à la première lettre des noms de mouvements (ex.: Surréalisme).

-- Pour les citations brèves, on observera toujours le critère suivant: ouvrir les guillemets « citation, fermer les guillemets », numéro de la note, en ordre croissant, en exposant, sans parenthèses.

-- Les citations longues (vers ou prose) doivent être indiquées avec 0,3 cm. de retrait par rapport au texte, sans guillemets, séparées du texte, avant et après, par une ligne, avec un corps de 11 points.

-- Les coupures dans les citations seront indiquées par trois points entre crochets […]. En revanche, les trois points seuls indiquent que la suspension figure dans le texte original. N'indiquer en aucun cas une coupure initiale ou finale à l'aide de trois points de suspension entre parenthèses (on présume en effet que l'auteur cité n'est pas un écrivain de fragments - dans le cas contraire, il serait bon de le préciser).

-- Œ, œ doivent être écrits correctement.

-- Dans le texte, les noms des auteurs seront indiqués en entier: Breton ou André Breton (en aucun cas A. B.).

-- Dans les notes, les noms des auteurs seront en petites majuscules précédés de l'initiale du prénom suivie d'un point (mais, attention, pour Charles : Ch., pour Philippe : Ph.).

-- Dans les notes, indiquer le lieu d'édition, suivi du nom de l'éditeur et de l'année de parution. Pour indiquer la même œuvre dans la note immédiatement successive utiliser uniquement Ibid. (s'il s'agit de la même page ou si les pages sont différentes).

-- Les notes devront figurer à la fin de l'article, avant la bibliographie éventuelle

--La Bibliographie éventuelle doit être en corps de 11 points. Utiliser les petites majuscules pour les noms des auteurs. Exemple :

-Diop B. B., Murambi, le livre des ossements, Paris, Stock, 2000

    --Avec leur article, les auteurs doivent envoyer une fiche bio-bibliographique (une douzaine de lignes) indiquant leur statut, leur domaine de recherches, leurs publications les plus significatives et leurs projets de recherche en cours et/ou à venir.

Exemples:

M. Denis, Charmes et leçons de l'Italie, Paris, Colin, 1933, p. 55.

Ibid.

H. Miller, Rimbaud, « Bérénice », II, 2, mars 1981, p. 9.

Le nom des collections doit être indiqué après la maison d'édition, entre guillemets «    » :

ex.: W. Benjamin, Critiche e recensioni, Torino, Einaudi, «Paperbacks», 99, 1979, p. 41.

  • Responsable :
    Interculturel Francophonies