Actualité
Appels à contributions
L’écriture de la nouvelle  africaine francophone : du confort à l’inconfort

L’écriture de la nouvelle africaine francophone : du confort à l’inconfort

Publié le par Perrine Coudurier (Source : ZIGOLI ANTONIN)

  Appel à contribution pour un ouvrage collectif

L’écriture de la nouvelle  africaine francophone : du confort à l’inconfort

 

Les  travaux de Guy Ossito Midiohouan (La nouvelle d’expression française en Afrique noire, 1999) ont révélé que la nouvelle est un genre prisé dans la littérature africaine francophone. C’est à croire qu’elle est la préférence de plusieurs générations d’écrivains. En effet, de grandes figures de la littérature africaine dont Ahmadou Mapaté Diagne ( Les trois volontés de Malick, 1920), Massyla Diop (Le chemin du salut,1923), Félix Couchoro (Amour de fétiche,1941), Bernard Dadié (Mémoires d’une rue,1948), Eza Boto ( Sans haine et sans amour, 1953), Sembène Ousmane (Voltaïque, la Noire de…,1962), Henri Lopès (Tribaliques, 1971), Tchicaya U Tamsi (La main sèche,1980), William Sassine (L’Afrique en morceaux,1994), Tiburce Koffi (L’embarras de Dieu,2005) et bien d’autres ont porté le genre au grand public et aux universitaires africains. Mais cette trajectoire diachronique fait observer deux tendances :

Celle dont l’écriture de la nouvelle répond aux normes classiques du genre, aussi bien au niveau des éléments structurels ou narratifs qu’au niveau de l’organisation des récits dans un recueil.  C’est le cas, par exemple, de  Jazz et vin de palme d’Emmanuel Dongala  et Les jambes du fils de Dieu de Bernard Dadié. Cette tendance de nouvellistes s’est montrée assez conformiste, respectueuse des règles coercitives du genre telles qu’appliquées en Occident.

Et l’autre dont l’écriture se caractérise par sa forme  transgressive et déconcertante. En fait, tout comme le roman africain francophone post indépendance profondément transformé par une génération d’écrivains audacieux et iconoclastes, l’écriture de la nouvelle est aussi bouleversée au point de proposer de nombreuses "recettes" inspirées des Nouvelles Ecritures : Leur figure-là… de Towaly, L’Afrique en morceaux de Sassine, L’exil ou la tombe de U Tamsi etc. La problématique qui résulte de ce constat est la suivante : quelles sont les spécificités de l’écriture de ces différentes tendances ?

L’objectif de ce projet est donc d’aborder la question de l’écriture de la nouvelle africaine francophone dans la perspective des normes classiques du genre et dans la dynamique des "tourments" que celle-ci subit aujourd’hui avec la nouvelle génération.

Les contributions  devront explorer, par conséquent, les questions en rapport avec l’écriture de cette nouvelle africaine. Les sujets possibles sont (liste non exhaustive) :

La typologie et les formes de la nouvelle africaine francophone.

La question de l’organisation des récits dans un recueil.

Les traits caractéristiques de la nouvelle africaine francophone.

Les thèmes dominants dans la nouvelle africaine francophone.

La notion de tension narrative (acmé narrative) dans la nouvelle africaine francophone.

Les innovations dans la nouvelle africaine francophone.

Les techniques d’élaboration du début et de la fin des nouvelles africaines francophones.

 

Calendrier et consignes de rédaction

Nous vous invitons à nous faire parvenir, sous forme d’un résumé, votre proposition d’article en français (5à10 lignes maximum) précédée d’un titre avant le 30 novembre 2013 à l’adresse suivante : zigoliantonin@yahoo.fr. Après acceptation de la proposition, l’article (15 pages maximum) devra nous parvenir avant le 31 mars 2014. Chaque article sera préalablement soumis  à l’approbation du comité de lecture.

Responsable du Comité de coordination

Dr Antonin Zigoli, Maître-Assistant, Université Félix Houphouët Boigny de Cocody / Abidjan. UFR Langues, Littératures et Civilisations, Département de Lettres Modernes. 21 BP 2143 Abidjan 21 Contacts : (225) 08 82 06 68 / 46 78 01 44 / zigoliantonin@yahoo.fr