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Les usages de Deleuze (Rouen)

Les usages de Deleuze (Rouen)

Publié le par Marc Escola (Source : Patrice Vibert)

Journée d'étude

Les usages de Deleuze

Rouen, 21 mars 2017

 

Vingt après sa mort, l'œuvre de Deleuze s'est disséminée dans de multiples pensées sans jamais faire école. En philosophie, en art, en politique, Deleuze est devenu un stimulant pour penser contre le recours trop évident à des idoles transcendantes et contre une conception académique de la pensée.

Ce que Deleuze nous a légué n'est en fait rien d'autre qu'une certaine Image de la pensée, Image à laquelle il n'est certes pas facile d'être fidèle, d'autant plus qu'une fidélité stricte serait le signe d'une trahison et qu'à l'inverse la plus haute fidélité entraîne sa part de trahison.

Cette Image de la pensée, c'est à la fois une nouvelle façon de penser, et de penser l'origine de la pensée, et une nouvelle façon d'aborder les objets de cette pensée.

Seul, ou avec Guattari, Deleuze ne cessera d'approfondir cet empirisme transcendantal qui se veut philosophie de l'immanence, philosophie de la genèse de la pensée, philosophie de la singularité, philosophie de l'excès. Si l'expression utilisée par Deleuze pour désigner son entreprise philosophique doit désigner autre chose qu'un cercle carré, il est temps pour nous de cartographier cet univers deleuzien dont nous héritons. L'ouvrage de Anne Sauvagnarges, L'empirisme transcendantale, est fondamental dans cette approche de cette réforme de l'Image de la pensée, montrant comment Deleuze construit patiemment ses positions philosophiques à travers un dialogue avec certaines figures de l'histoire de la philosophie dans les années 60. Le but de cette journée d'étude est de continuer l'approche de cet empirisme transcendantal et d'aborder Deleuze de manière empiriste, c'est-à-dire en mettant l'accent sur les usages, les usages que Deleuze fait de la philosophie, de l'art, de la politique, et les usages que ces mêmes domaines peuvent faire de Deleuze.

Partir de l'usage, c'est se refuser tout recours à une vérité atemporelle. Il n'est donc pas question de se demander si Deleuze a correctement lu Spinoza, Kant, Nietzsche et si lui-même a été correctement lu. En reprenant ces notions de fidélité et de trahison, que Gilles Deleuze et Alain Badiou ont si magistralement portés au rang de catégories philosophiques dans leur philosophie respective de l'immanence, il s'agira de suivre la fidélité opérante dans les cartographies deleuziennes et post-deleuziennes.

 

C'est à travers ces catégories d'usage, de fidélité et de trahison que nous pourrons cartographier la nouvelle Image de la pensée explorée par Deleuze à la fois en amont et en aval. Ce projet aura donc deux axes principaux.

 

1er axe : Deleuze usager

  • Comment Deleuze utilise-t-il l'histoire de la philosophie ?

  • Y a-t-il une philosophie deleuzienne de l'histoire de la philosophie ?

  • Comment Deleuze utilise-t-il les concepts ?

  • Le recours a certains noms propres venant de la littérature ( par exemple Artaud) permet-il de sortir de l'image dogmatique de la pensée ?

  • En quoi la traversée de l'histoire du cinéma a été pour Deleuze l'occasion d'un renouvellement de sa théorie du temps et de l'événement.

2ème axe : Utiliser Deleuze

  • La philosophie post-deleuzienne est-elle une pop philosophie ?

  • Quels sont les usages de Deleuze dans la philosophie contemporaine ?

  • Y a-t-il un usage du corps sans organe dans les pratiques artistiques ( danse, peinture) ?

  • La pensée écologie est-elle l'héritière de Deleuze et Guattari ?

  • Quel est l'apport de Deleuze pour repenser la gauche politique ?

 

Les propositions de communication (français et anglais) accompagnées d'un résumé de 300 mots sont à envoyer avant le 31 Novembre.

Les communications seront sélectionnées le 15 décembre.

Contact:

Patrice Vibert patricevibert@hotmail.com

Organisation:

Université de Rouen

Laboratoire ERIAC

Patrice Vibert patricevibert@hotmail.com

Natalie Depraz pr.natalie.depraz@gmail.com