Essai
Nouvelle parution
Judith Schlanger, La lectrice est mortelle

Judith Schlanger, La lectrice est mortelle

Publié le par Marc Escola

Judith Schlanger, La lectrice est mortelle

Paris : Circé, 2013.

EAN 9782842423377 — 154 p.

"Lire serait-il important s'il n'avait pas le pouvoir d'agir sur nous ? Et d'agir d'une manière personnelle à travers une relation personnelle, sans que nous sachions toujours très bien ce que la lecture nous apporte et comment elle nous affecte. Je raconte quelques aventures de lecture comme il nous en arrive à tous de temps en temps. Ce sont des aventures vitales, affectives, intensément intimes, de celles qui restent le plus souvent silencieuses ou encore ne s'expriment que d'une manière dérivée, plus tard et autrement.

Ici les héros ne sont pas fictifs, ni les œuvres. Tous les cas sont réels, mais je les traverse comme des fables. Ces rencontres m'ont saisie parce que je leur trouve quelque chose de l'excès des fables."

Plusieurs des livres de Judith Schlanger explorent ce qu’est l’invention du sens neuf, ses enjeux, son langage, sa vocation, sa mémoire et aussi ses perpétuelles pertes (notamment Les Métaphores de l’organisme, L’Invention intellectuelle, La Vocation). Comment se fait-il qu’il soit possible de concevoir et de dire quelque chose de nouveau, d’inédit, qui ouvre des perspectives fécondes et qui parfois s’intègre au trésor des œuvres de connaissance, des œuvres littéraires et des œuvres d’art ? Cette possibilité étonnante nous accompagne en permanence puisqu’elle est la pointe vive de la pensée, et c’est elle qui nourrit la mémoire culturelle et le renouvellement littéraire (La Mémoire des œuvres, Présence des œuvres perdues).  Ce livre se rattache à un autre étonnement : sur la fable des vies.…

« Les travaux de Judith Schlanger poursuivent tous une réflexion sur ce qu'il y a de sensible et d'ardent dans l'aventure de penser. Ici ce sont les vies nichées dans les livres que l'essayiste dévoile : celle des lecteurs dont on partage les obsessions, celle des auteurs que l'on atteint au détour de leurs fables. Chaque essai déploie l'originalité d'une existence, et y éclaire une modalité imprévisible de la réalité humaine... On vieillit dans ses livres, on se prépare aussi beaucoup de premières fois, et de lecture en lecture, la relation à soi-même est toujours ébranlée. Ce n'est pas dans la glace qu'il faut se considérer, disait déjà Michaux : regardons-nous, et les temps qui nous traversent, dans le papier. » Marielle Macé, Le Monde du 14 février 2013.

Sommaire

LIRE SERAIT-IL IMPORTANT
LES RABSON ET MOI
LA PAUVRETE ENCHANTEE
DOROTHY RICHARDSON, ECRIVAIN CELEBRE
VIRGINIA WOOLF L'APRES-MIDI
L'AMOUR EN CHINE
LE COCHER FOU ET LE MECANICIEN SAGE
NOUVEAUX PELERINS
LE MELIES DE STAN BRAKHAGE OU LE COUP DE FORCE DE L'INTERPRETATION
DREISER, LA JEUNESSE DE TOUS LES JEUNES HOMMES
SORDELLO OU LE FAUX SOUVENIR DE LECTURE