Essai
Nouvelle parution
J.-L. Cornille, Fin de Baudelaire. Autopsie d'une oeuvre sans nom

J.-L. Cornille, Fin de Baudelaire. Autopsie d'une oeuvre sans nom

Publié le par Laurent Zimmermann

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Compte rendu publié dans Acta fabula : "Baudelaire, poète symétrique" par Patrick Thériault.

Jean-Louis Cornille, Fin de Baudelaire. Autopsie d'une oeuvre sans nom

Paris : Hermann, coll. "Fictions pensantes", 2010.

EAN 9782705670047.

Prix 23EUR

256 p.

Présentation de l'éditeur :

Dès leur parution, LesFleurs du Mal provoquèrent un tel scandale que le recueil dut être repenséen entier.
La seconde édition du livre, considérablement augmentée en réactionà son immédiate défiguration, mit quatre ans à paraître. De cette infortune,Baudelaire fit une vertu. On connaît la suite : il ne cesserait dès lors plusde revenir sur ses poèmes, n'écrivant jamais qu'en se retournant sur soi-même.Ce besoin de retoucher l'oeuvre antérieure, non pas en vue de l'embellir mais dela détériorer, il faut vraisemblablement en chercher l'origine dans la sanctionqu'on lui infligea dès le départ. Nulle part cette correction n'est plusapparente que dans ses Petits Poèmes enprose qui se présentent d'abord comme la copie ironique et dégradée desgrands poèmes en vers. En apparence inachevée, cette réplique agressive n'enpossède pas moins une unité qui lui est propre. De fait, quel que soit l'objetsur lequel Baudelaire choisit d'intervenir, c'est toujours de son écriturequ'il s'agit au fond, de son oeuvre dont la maîtrise semble lui échapper, àmesure qu'il cherche à l'achever : comment finir, par quel moyen boucler ce qu'iln'a eu de cesse de désigner comme un pendant à son unique recueil ? 
Cetteinlassable et systématique intervention en prose sur sa propre matièrepoétique, cette repensée baudelairienne, est au centre de l'essai queJean-Louis Cornille consacre aux PetitsPoèmes en prose, une oeuvre sans nom.




Jean-Louis Cornille enseigne la littératurefrançaise à l'université du Cap depuis 1993. Auteur d'une dizaine d'essais,notamment sur Rimbaud, Apollinaire et Céline (La Haine des Lettres. Céline et Proust, Actes Sud, 1996), il estaussi l'un des traducteurs des oeuvres de J. M. Coetzee. Son dernier ouvrageporte sur la question du plagiat (Plagiatet créativité, Amsterdam, Rodopi, 2008).