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Invention et statut de l'artiste à la Renaissance

Invention et statut de l'artiste à la Renaissance

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Valérie Auclair)

PB : je n'arrive pas à "mettre" dans cette fenêtre mes documents en PDF, alors je les ai transformés en Word. Mais je vous envoie la brochure en PDF dans un message à côté.

Invention et statut de l'artiste à la Renaissance


Colloque organisé par
L'université de Paris-Est Marne-la-Vallée,
L'équipe d'Accueil LISAA -EA 4120 (Littératures, Savoirs et Arts)
Sous la direction de Valérie Auclair
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26-27 juin 2007

On associe généralement l'émergence du statut de l'artiste – distinct de celui de l'artisan – avec l'apparition d'Académies d'art aux XVIe et XVIIe siècles. Toutefois, cet événement institutionnel constitue une étape seulement, au sein d'une lente évolution intérieure au processus artistique, qui a commencé bien plus tôt à projeter le prestige d'une activité intellectuelle sur la production d'une oeuvre.
Dès le XVe siècle, la figure de l'artiste-inventeur tend à s'imposer, celle de l'artiste qui intègre à son travail la conception intellectuelle de l'oeuvre. L'invention est une étape du travail artistique qu'on ne distingue plus guère aujourd'hui, tant il va de soi qu'un artiste est le concepteur de son oeuvre. Il n'en va pas de même à la Renaissance : il était alors fréquent que l'invention (terme issu de la rhétorique et employé en art pour désigner le projet intellectuel ou matériel – dessin préparatoire par exemple – qui préside à l'exécution définitive d'une oeuvre) soit du ressort d'un lettré ou d'un autre artiste, et parfois du commanditaire et non de l'exécutant. Néanmoins, comme les limites de leurs interventions respectives variaient beaucoup en fonction de l'oeuvre à réaliser, de la nouveauté de son programme iconographique, des compétences littéraires de l'exécutant, du savoir faire technique du lettré, et des exigences du commanditaire, l'invention ne constitue pas une étape parfaitement définie du travail artistique, et ses limites flottantes sont sujettes à des adaptations au cas par cas. Les artistes ont eu tendance à investir ce lieu où ils ont exercé et rendu visibles leurs compétences intellectuelles. Dans quelle mesure cette progressive maîtrise de l'invention a-t-elle modifié la perception du statut de l'artiste ?
L'objectif du colloque est de saisir le lien entre l'organisation du travail artistique et le statut de l'artiste, du XVe siècle jusqu'au milieu du XVIIe siècle et d'articuler sociologie et analyse esthétique des oeuvres.

 Programme


9h, mardi 26 juin 2007, INHA, salle Vasari

Ouverture, Gisèle Séginger (directrice du Lisaa)
Présentation, Valérie Auclair (université de Paris-Est)

1 - Artistes lettrés. Modérateur : Guy-Michel Leproux (EPHE), 9h30.
- Valentina Sapienza (Université Ca' Foscari de Venise) : « Tintoretto "inventeur" à la Scuola Grande di San Rocco »
- Frédéric Tixier (INHA) : « Juan de Arphe y Villafane (1535-1603) : orfèvre, lettré, … et artiste ? »
- Gwendolyne Denhaene (cabinet des estampes de la bibliothèque de Bruxelles) : « Lambert Lombardet son cercle : statut nouveau de l'art et de l'artiste dans les Pays-Bas »
- Cécile Oger (bibliothèque universitaire de Lièges) : « Lambert Lombard et son atelier : parallèle entre l'analyse technologique des oeuvres et la Vita Lombardi de Dominique Lampson »

2 - Représentations et statut de l'artiste. Modérateur : Henri Zerner (Harvard University), 14h.
- Claire Dechamps (Université Pierre Mendès-France, Grenoble II) : «Evrard d'Espinques, enlumineur praticien ou enlumineur concepteur à la fin du Moyen Âge ? »
- Catherine Chédeau (Université de Dijon) : « La représentation du sculpteur à la Renaissance »
- Sabine Frommel (EPHE) : « L'instauration d'un nouveau statut d'architecte : les bolonais au château de Fontainebleau »
- Audrey Nassieu-Maupas (EPHE) : « Les peintres cartonniers de tapisseries à Paris au XVIe siècle »
- Emmanuel Lurin (Université Paris IV) : « Ambition intellectuelle et ascension sociale : le cas d'Etienne Dupérac (vers 1535-1604) analysé à travers ses écrits et son oeuvre gravé»
- Dominique Moncond'huy (Université de Poitiers) : « Galeries et cabinets : statut et représentation de l'artiste dans la France du Premier XVIIe siècle »

9h, mercredi 27 juin 2007, Université de Paris-Est, bât. Bois de l'Etang, salle des conseils

3 - Théories de l'invention. Modérateur Dominique Moncond'huy (Université de Poitiers) , 9h
- Denis Hue (Université de Rennes II) : « L'artiste et le Dieu »
- Isabelle His, (Université de Poitiers) : « Le chapitre sur "le génie des compositeurs" dans le Dodecachordon d'Heinrich Glarean (1547) »
- Thomas Golsenne (ENSBA) : « Sola inventio sine pictura delectet. L'invention et le système de la représentation à la Renaissance »
- Caroline Trotot (Université de Marne-la-Vallée) : « Imiter, inventer et représenter ; l'invention ronsardienne entre rhétorique et poétique »

4 - Rivalités et partages d'invention. Modérateur : Valérie Auclair (Université de Paris-Est), 14h
- Michele Tomasi (Université de Lausanne) : « Artistes de cour, artistes en ville autour de 1400 : liberté et contraintes »
- Marie Jacob (Université Paris X) : « De "l'historieur" à l'historien : mutations du travail de l'enlumineur en France à la fin du XVes. »
- Jérémie Koering (Université de Rennes II) : « Une histoire en désordre : Benedetto Lamprido et Giulio Romano au palais ducal de Mantoue »
- Guy-Michel Leproux (EPHE) : « Pierre Lescot et ses sculpteurs»
- Emmanuel Buron (Université de Rennes II) : « Jodelle et le recueil des inscriptions »
- Anne Favre-Reinbold (CNRS) : « Art de peindre et raison d'état : les déceptions de Rubens au Palais du Luxembourg »



Contacts
- scientifique : val.auclair@free.fr LISAA http://www.univ-mlv.fr/lisaa/
- édition/communication : Armelle.Jacquet@univ-mlv.fr  : 01 60 95 71 07
- organisation matérielle : gabrielle.rozniecka@univ-mlv.fr  : 01 60 95 71 01