Actualité
Appels à contributions
Inter-lignes, printemps 2015 : Le Chat de Bastet à Garfield

Inter-lignes, printemps 2015 : Le Chat de Bastet à Garfield

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Bernadette Rey Mimoso-Ruiz)

Inter-Lignes

Printemps 2015

DOSSIER

Le Chat : de Bastet à Garfield

Si dans l’Antiquité le chat était vénéré, il a perdu son caractère sacré avec le christianisme jusqu’à devenir un suppôt de Satan avant que d’être célébré à nouveau par les poètes et les romanciers. On se souvient, bien sûr, de Baudelaire, de Colette, mais aussi, plus anciennement, de Pétrarque ou de Du Bellay. Pareillement les gravures des sabbats où les chats noirs sont en bonne place abondent et la superstition de leur caractère néfaste les qualifie, du moins en Occident, car ils demeurent toujours bénéfiques en Orient et parfois, protecteurs du foyer. En cela, le chat illustre les contradictions d’une civilisation à l’autre dont ce volume aimerait être un écho, du moins pour une partie de ce dossier.

L’image du cortège funèbre d’André Malraux précédé d’une des statues de Bastet conservée au Louvre concrétise pour ses contemporains, outre sa passion pour les arts anciens le caractère psychopompe de l’animal hérité de la mythologie égyptienne. A la gravité s’oppose la dérision et l’ironie dans les figures caricaturées de l’homme dont les défauts sont stigmatisés par la représentation du chat, à commencer par l’article « chat » du Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial… de Philibert-Joseph Le Roux (1735) établi à partir de références puisés dans des textes dus à Scarron Molière, Cervantès et autres et prolongé par les illustrations humoristiques et satiriques, comme celles des azulejos ornant le palais du marquis de Fronteira à Lisbonne. Autant de chats anthropomorphisés dénonçant abus de pouvoir et travers humains dans la lignée du Chat botté dans lequel peuvent se reconnaître les manigances et manipulations de tout bon escroc dont il est le parangon…

Plus proches de nous, la Bande Dessinée et le cinéma d’animation ont puisé gags et histoires drôles dans le personnage félin : le chat de Gaston Lagaffe (1960), son double aussi maladroit qu’il peut l’être, l’insatiable appétit de Garfield (1978) et la saga socio-politique de Philippe Geluck (1983)   …tout comme les avatars de Tom (1940), toujours berné par Jerry, les malicieux Aristochats disneyens (Wolfgang Reitherman, 1970) le Chat Potté qui accompagne Shrek (Andrew Adamson et Vicky Jenson, 2001) et, dans un registre plus poétique, l’adaptation au cinéma du Chat du rabbin (Joan Sfar, 2011)

Autant d’interprétations de l’animal domestique le plus mystérieux que ce dossier invite à parcourir. Les articles retenus par le comité de lecture n’excèderont pas le nombre de 10 et, le seront en priorité ceux permettant la restitution la plus complète des diverses lectures possibles, historiques, littéraires, artistiques (peinture, sculpture, cinéma).

Les articles comprendront un maximum de 7000 mots et devront être accompagnés :

  • d’un résumé en français, en anglais et en espagnol (avec mots-clés)
  • d’une courte notice biographique de l’auteur (avec ses coordonnées)

et envoyés avant le 1er  février 2015 pour une publication au printemps (avril-mai) à

Bernadette Rey Mimoso-Ruiz bernadette.reymr@wanadoo.fr / direction.recherche@ict-toulouse.fr