Édition
Nouvelle parution
I. B. Singer, La Coquette

I. B. Singer, La Coquette

Publié le par Nicolas Geneix

Isaac Bashevis Singer, La Coquette

Paris : L'Herne, 2012.

64 p.

EAN 9782851972439

9,50 EUR

Présentation de l'éditeur :

La coquette, nouvelle inédite en français de Isaac B. Singer, est parue en anglais sous le titre « The Primper », dans le recueil A friend of Kafka en 1970. Singer croque ici le milieu petit-bourgeois juif polonais de l’avant-guerre avec la fantaisie qu’on lui connaît et beaucoup de drôlerie et de mordant.

Adèle, vieille fille juive de Lublin, est depuis son plus jeune âge obsédée par l’élégance, les fioritures, les beaux vêtements, les parfums autant que par d’excessives fourrures et rubans en tous genres. Tout cela en fait une originale irrésistible, la légende extravagante et excentrique de la ville.
La mort approchant, elle répugne à quitter ce monde en se faisant enterrer selon le rite de sa religion, qui impose une stricte modestie, la solution qui lui reste : se convertir au catholicisme et bénéficier ainsi du faste et de la pompe chrétienne.

Accompagné de 12 illustrations originales d’Alfred Laurent ; traduit de l'anglais par Marie-Pierre Bay et Nicolas Castelnau-Bay.

Un essai qui s’intitule Langage « indécent » et sexualité en littérature suit la nouvelle.
Rédigé dans les années 1970, Singer y fustige les censeurs et les puritains, les gardiens des bonnes moeurs : « S’il fallait expurger de la littérature la sexualité et le meurtre, il ne resterait plus rien. » Sachant que la Bible, le Talmud, la Kabbale même n’ont jamais exclus le sexe ni la violence de leur récit, ni ne se sont indignés des obscénités qui s’y trouvaient.
Cependant Singer fait le constat d’une évolution dans le maniement de ce registre et la grossièreté envahissante à laquelle la littérature pourrait vite céder. Il invite avec délicatesse à ne pas faire l’amalgame entre ces « réalités » humaines : « La littérature ne peut pas se draper dans un châle de prière et prétendre à la sainteté.
La littérature de demain emploiera tous les mots du dictionnaire, même le dictionnaire de l’argot, si elle le veut. » et la vulgarité qui peut s’y substituer.

Traduit de l'anglais par Myriam Dennehy.