Édition
Nouvelle parution
H. D. Thoreau, Journal - volume I : 1837-1840

H. D. Thoreau, Journal - volume I : 1837-1840

Publié le par Nicolas Geneix

Henry David Thoreau, Journal - volume I : 1837-1840

Traduction de Thierry Gillyboeuf.

Bordeaux : éditions Finitude, 2012.

EAN 9782363390059

21,69 EUR

Présentation de l'éditeur :

En 1837, Henry David Thoreau débute la rédaction d’un journal sur les conseils de Ralph Waldo Emerson et il le tiendra  presque quotidiennement durant vingt-quatre ans. Ce journal, par sa taille et son contenu, est un document unique, brut et authentique. La langue en est simple, vivante et quotidienne, parfois émaillée de petits croquis ou de poèmes. Il permet de suivre l’évolution de Thoreau et l’élaboration intuitive d’une philosophie profondément originale au jour le jour.
Botaniste et naturaliste émérite, Thoreau décrit les plantes et les paysages autour de la ville de Concord, entrecoupant ses observations naturalistes de réflexions sur l’amitié, l’amour ou la liberté. Thoreau a un esprit étonnamment ouvert et ses lectures évoquées dans son journal sont assez éclectiques, des auteurs classiques aux textes fondateurs du bouddhisme et de la philosophie indienne. De même, son intérêt pour les Indiens d’Amérique est plutôt original pour l’époque. Il admire profondément leur respect de la nature et leur mode de vie simple qu’il essaie d’adopter, méprisant le goût de l’argent de ses contemporains. Son célèbre exil à Walden, à l’écart de la société, se retrouve en substance dans le journal, de manière plus brute et plus authentique que dans le récit qu’il a publié.
Mais le journal laisse aussi une grande part à la critique sociale. Thoreau est profondément individualiste et refuse les carcans des conventions sociales, de l’appartenance à une église ou encore d’être associé, comme citoyen, aux décisions parfois injustes d’un gouvernement, à propos de l’esclavage par exemple. Thoreau utilise également son journal pour décrire ses voyages, il y consigne aussi maints détails de sa vie courante et en fait le témoin de ses échanges avec ses amis philosophes et écrivains. En cela, il reste un document unique sur la vie intellectuelle et quotidienne des Américains du milieu du xIxe siècle. Mais surtout ce journal contient en germe tous les fondements de la culture américaine et reste une oeuvre pionnière de l’écologie.

Le Journal d’Henry David Thoreau est une oeuvre majeure de la littérature américaine. Thoreau a tenu ce journal entre octobre 1837, il a alors vingt ans, et novembre 1861, quelques mois avant sa mort. C’est un ensemble considérable de près de 7 000 pages dans lequel il écrit quasiment tous les jours. Thoreau en tirera d’ailleurs la matière de tous ses autres ouvrages et conférences.

Aux États-Unis, le Journal a été publié pour la première fois, intégralement, en 1906. Actuellement, l’Université de Princeton établit une édition définitive en treize volumes (débutée en 1981, le huitième volume comprenant l’année 1854 est paru en 2002). Mais l’ensemble du Journal n’a jamais été traduit, dans aucune langue.

Sur les sept mille pages du Journal, à peine deux cents pages d’extraits avaient été traduites en français. Aujourd’hui, les éditions Finitude prévoient de publier cette oeuvre dans sa totalité en quinze volumes, sur quinze ans. C’est long, mais c’est à la taille de la maison et cela permet de présenter des livres « à taille humaine » et accessibles. Bref, bien que savamment présentée et annotée, une édition à destination du grand public.


Le premier volume, qui comprend les années 1837 à 1840, paraîtra en mars 2012, pour le 150e anniversaire de la mort de H. D. Thoreau (et accessoirement pour le 10e anniversaire des éditions Finitude).


Le traducteur, Thierry Gillyboeuf, par ailleurs biographe d’Henry David Thoreau, est également traducteur de Hermann Melville, R. L. Stevenson ou R.W. Emerson.