Questions de société
Formation des enseignants : union syndicale pour un concours en M1. Mais Le SNES (FSU) soutient toujours la mastérisation.

Formation des enseignants : union syndicale pour un concours en M1. Mais Le SNES (FSU) soutient toujours la mastérisation.

Publié le par Bérenger Boulay

Rappel: la direction de la FSU et le Snes-FSU sont pour la "mastérisation". Voir notamment: "Masterisation: la direction de la Fsu avec Darcos" (29/05/09)

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Mastérisation : union syndicale pour un concours en M1 - par Sylvestre Huet, Sciences², Libération, 22 octobre 2009.

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/10/mast%C3%A9risation-union-syndicale-pour-un-concours-en-m1.html 

Cinq organisations syndicales d'étudiants etd'enseignants viennent de se mettre d'accord sur une revendicationprincipale concernant la formation des enseignants. Ils demandent à Luc Chatel et Valérie Pécresse de situer l'épreuve d'admissibilité des concours de recrutement à la fin de la première année de master.

Lescinq organisations - UNEF, Sgen CFDT, SE-UNSA, Sup Recherche UNSA,SNUIpp-FSU, Snesup-FSU - ont formalisé cette demande dans une lettre aux deux ministres (lire-ci dessous).

Il faut toutefois noter l'absence du Snes-FSU dans la liste des signataires.

Cette revendication rejoint les réflexions de nombreux acteurs de la formation des enseignants, mais suppose que les deux ministres reviennent sur les décrets adoptés à la va-vite cet été. Décret dont un communiqué commun de nombreuses sociétés savantes regroupant les enseignants par spécialité viennent de dénoncer la «confusion» dans un texte commun qui insiste sur le contenu de la formation.Ces prises de positions montrent que la mastérisation de la formationdes enseignants continue de mobiliser l'attention et surtout lecaractère très large de la contestation des vues gouvernementales surce point de ses réformes universitaires.


Voici le texte des organisations syndicales :

Madame la Ministre, Monsieur le Ministre,
 Aprèsdes mois d'échanges, de mobilisation exceptionnelle, de débats, detravail sous différentes formes, sur le projet de réforme de laformation des enseignants, et alors que les groupes d'experts préparentles éléments de la prise de décision, nos organisations souhaitentattirer solennellement votre attention sur la question de lachronologie des concours, déterminante sur l'articulation entreformation et recrutement.
Malgré le report d'un an à l'application totale de la réforme dela formation des enseignants et des CPE et l'ouverture de discussionsavec l'ensemble de la communauté éducative, vous avez choisi de publierle 28 juillet dernier, contre l'avis de nombreuses organisationssyndicales, de structures institutionnelles et de personnalités, lesdécrets statutaires portant sur le recrutement des enseignants enimposant la place du concours en deuxième année de master et actant lamise en extinction des IUFM.
Nous réaffirmons ensemble, et par delà les appréciations parfoisdifférentes que nous pouvons porter sur d'autres aspects de cetteréforme, que le positionnement de l'admissibilité de tous les concoursà l'issue de l'année de M1 permettrait de lever nombre d'hypothèques.Il s'agit de l'aboutissement d'une réflexion de fond sur les pointsforts et points faibles de chacune des solutions envisagées.

En effet, positionner l'admissibilité à l'issue du M1, c'est :
▪ donner au cursus master un équilibre satisfaisant desenseignements entre les deux années permettant une professionnalisationprogressive.
▪ éviter à de nombreux jeunes de s'engager dans une année deformation qui se terminerait sans débouché correspondant réellement àleur formation après au minimum 5 années d'études supérieures.
▪ permettre aux étudiants non admissibles de se réorienter, sans attendre, vers d'autres M2.
▪ permettre aux UFR de maintenir une diversité de l'offre deformation en M2 que l'inscription massive d'étudiants dans la seulefilière des « métiers de l'éducation » risque de mettre en danger.
▪ se donner la possibilité de réussir l'organisation de stages enresponsabilité dignes de ce nom, permettant à tous les étudiantsadmissibles de pouvoir bénéficier d'un stage : ils doivent êtrepréparés en M1 par des stages d'observation ou de pratique accompagnée,fortement encadrés d'une part par les enseignants-chercheurs etformateurs des universités et de leurs IUFM, d'autre part par lesenseignants conseillers pédagogiques ou maîtres formateurs dans lesécoles et établissements du MEN et réellement insérés dans le cursus.
▪ éviter de concentrer dans la même demi année la totalité des épreuves du concours et la validation terminale du master.

Pouvoir revenir sur la chronologie du concours est nécessairepour engager de réelles négociations sur le contenu d'une réforme quiengage l'avenir des élèves, de l'école et celui de milliers d'étudiantsse destinant à ces métiers.

Nos organisations vous appellent, Madame et Monsieur les Ministres, à l'entendre.

Jean-Baptiste PRÉVOST, Président de l'UNEFThierry CADART, Secrétaire général du Sgen-CFDTChristian CHEVALIER, Secrétaire général du SE-UNSAYves MARKOWICZ, Co-secrétaire général de Sup Recherche-UNSAGilles MOINDROT, Secrétaire général du SNUIpp-FSUStéphane TASSEL, Secrétaire général du SNESup-FSU