Web littéraire
Actualités
Flaubert: sa  bibliothèque numérisée

Flaubert: sa bibliothèque numérisée

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Yvan Leclerc)

LA BIBLIOTHÈQUE DE FLAUBERT NUMÉRISÉE

http://flaubert.univ-rouen.fr/bibliotheque/feuilletoir/


Parmi le millier de livres ayant appartenu à Flaubert, conservés à l’Hôtel de ville de Canteleu, une cinquantaine présente des marques de lecture. La Ville et la Médiathèque de Canteleu (dirigée par Joël Dupressoir) et le Centre Flaubert se sont associés pour numériser intégralement ces livres et pour proposer un feuilletoir facilitant l’accès aux pages annotées. Les marques ont été relevées par Alberto Paredes, avec le soutien de la Région Haute-Normandie et de l’Universidad Nacional Autónoma de México. Cette réalisation bénéficie de l’aide de la Région Haute-Normandie (Grands réseaux de recherche: «Flaubert au travail, ses livres, ses manuscrits, ses commentateurs: Bouvard et Pécuchet, roman», 2008-2012), de la DRAC de Haute-Normandie, du Conseil scientifique et du laboratoire CÉRÉdI, de l’université de Rouen.


Le feuilletoir permet de tourner les pages une par une ou de se rendre directement à une page précise, en particulier les pages présélectionnées qui portent des marques de lectures de la main de Flaubert (croix, traits, plus rarement une annotation). Une notice replace la lecture de chaque oeuvre dans son contexte.


Ces livres annotés constituent parfois la première étape d’un processus génétique, qui peut se poursuivre par des notes prises dans les carnets ou sur des feuillets séparés, éventuellement par le travail rédactionnel des brouillons, lorsqu’il s’agit de lectures documentaires ciblées. Un cas exemplaire est fourni par l’un des livres proposés en feuilletoir: les Lettres élémentaires sur la botanique de Rousseau (t.V des Oeuvres complètes). On trouvera dans la marge de la page 15 la première idée de «l’exception à l’exception». Les notes que Flaubert relève à partir de cet ouvrage sont conservées dans les Dossiers de Bouvard et Pécuchet (en cours de transcription par l’équipe de Stéphanie Dord-Crouslé); la recherche de Flaubert alimente ensuite une correspondance nourrie au sujet de cette bizarrerie botanique (voir Corr., éd. Jean Bruneau et Yvan Leclerc, Bibl. de la Pléiade, t.V, p.871-873, 880-881, 883, 889-890, etc.). Enfin, la question est mise en récit dans le chapitre X des brouillons de Bouvard et Pécuchet (transcription intégrale en cours par le Centre Flaubert; accès au «chantier»:


http://flaubert.univ-rouen.fr/bouvard_et_pecuchet/chantier/roman_final/BPframe1.html



Ont fait l’objet d’une première campagne de numérisation et de mise en ligne dans le feuilletoir:

 

  • FLAUBERT, L’Éducation sentimentale. Histoire d’un jeune homme, nouv. éd., Paris, Charpentier, 1880. [Édition corrigée par Flaubert.]
  • BOILEAU Nicolas, Oeuvres complètes, Paris, Mame frères, 1809, t. I [t.II et III à venir].
  • GONCOURT Edmond et Jules de, Idées et sensations, Paris, Lacroix, Verboeckhoven & Cie, 1866.
  • LARROQUE Patrice, Examen critique des doctrines de la religion chrétienne, Paris, Bohné et Schultz; Bruxelles, Van Meenen et Cie; Leipsick, Durr, 1860, t.I et II.
  • MONTAIGNE Michel de, Essais, éd. publiée et avertissement par J.-V. Le Clerc, Paris, Lefèvre, 1836, t I et II.
  • PARAMELLE l’abbé [Jean-Baptiste], L’Art de découvrir les sources, Paris, Dalmont et Dunod, 2e éd., 1859.
  • ROUSSEAU Jean-Jacques, Oeuvres complètes, Paris, t. V, 1789. [Comprend: Lettres sur la botanique.]
  • TAINE Hippolyte, Les Philosophes français du XIXe siècle, 2e éd., Paris, Hachette, 1860.
  • VERMOREL Auguste-Jean-Marie, Les Hommes de 1848, 2e éd., Paris, Décembre-Alonnier, 1869.
  • ZOLA Émile, Mes haines: Causeries littéraires et artistiques; Mon Salon (1866); Édouard Manet, étude biographique et critique, nouv. éd., Paris, Charpentier, 1879.