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Flaubert et ses minores (revue Relief)

Flaubert et ses minores (revue Relief)

Publié le par Marc Escola (Source : Thierry Poyet)

La Revue RELIEF se propose de publier un numéro consacré aux écrivains qui ont gravité dans la sphère d’influence de Flaubert, autrefois célèbres et qui sont aujourd’hui oubliés. Nous comptons dans ce groupe, pour les plus représentatifs d’entre eux : Maxime Du Camp, Louise Colet, Ernest Feydeau, Louis Bouilhet et tant d’autres… Il est possible d’ajouter aussi des auteurs qualifiés aujourd’hui de régionalistes et qui ont été connus alors jusqu’à Paris, par exemple : Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, Amélie Bosquet…

Ces écrivains sont aujourd’hui rangés sous la commode étiquette de « minores ». Ils représentent tantôt des sous-Flaubert, tantôt des anti-Flaubert : quelques-uns ont essayé d’écrire à la manière du Maître, en adoptant et s’appropriant ses principes esthétiques et en tâchant de produire une œuvre qui lui agrée ; ils lui ont souvent demandé son assentiment et son onction ; d’autres, au contraire, ont essayé de se détacher de son influence et d’ouvrir d’autres voies pour la littérature de leur temps au moment précis où Flaubert tâche de faire de l’impersonnalité et de la gratuité de l’écriture les fondement d’un autotélisme nouveau de l’art littéraire. Un troisième groupe, enfin, a hésité entre les deux positionnements et les a illustrés tour à tour.

Nous ne souhaitons pas ici l’analyse attentive d’une des œuvres oubliées de ces « minores », encore moins une approche biographique de l’un d’entre eux. Pour ce prochain numéro de la Revue RELIEF, nous appelons des études qui puissent :

  • rendre compte de la position de « minores » : que signifie une telle position dans la « République des lettres » et notamment dans la seconde moitié du XIXe siècle
  • réfléchir sur le lien spécifique entre Flaubert et tel ou tel de ses amis « minores »
  • analyser comparativement les raisons du succès de Flaubert et de l’échec de ses proches après une première réception positive et encourageante (leur postérité aura été de très courte durée)
  • s’emparer de tel ou tel principe esthétique (impersonnalité, recherche du mot juste, conception à géométrie variable du réalisme…) pour observer comment Flaubert et ses minores l’ont illustré différemment dans leurs œuvres.

Nous souhaitons des études qui réfléchissent, à partir du corpus des œuvres de Flaubert et de ses minores, sur les notions d’influence, d’héritage et de transmission littéraires.

Le numéro peut s’élargir à d’autres écrivains encore, habituellement rangés dans la catégorie des « petits naturalistes » et qui ont produit de leur côté une œuvre-hommage au maître, parfois déjà disparu, en multipliant dans leur propres textes les allusions, les emprunts, les références.

 

Les textes sont à adresser pour le 15 juin 2016 dernier délai à Thierry POYET qui dirige le numéro en question : Thierry.Poyet@univ-bpclermont.fr