Revue
Nouvelle parution
Études françaises, n° 55/3:

Études françaises, n° 55/3: "L'œuvre de Boubacar Boris Diop" (coordonné par J. Semujanga)

Publié le par Université de Lausanne

Compte rendu publié dans Acta fabula, dossier critique "Études africaines : nouvelles approches, nouveaux enjeux" (novembre 2020, vol. 21, n° 10) : Ioana Marcu, Décryptage singulier d’un écrivain audacieux

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Études françaises, volume 55, numéro 3, 2019

"L'œuvre de Boubacar Boris Diop"

Coordonné par Josias Semujanga

Les Presses de l'Université de Montréal, 2019.

200 p.

20,00 $

ISBN: 978-2-7606-4168-6

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Cette livraison d’Études françaises rend hommage à l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop, qui a reçu en 2000 le Grand prix littéraire d’Afrique noire, et trace de nouvelles voies critiques pour son œuvre dont le premier roman, Le temps de Tamango, a paru en 1981. Les études réunies dans ce dossier analysent l’œuvre de Boubacar Boris Diop à partir de deux perspectives. Certains articles privilégient les rapports entre les romans et l’histoire de l’Afrique contemporaine – la colonisation, les indépendances, la période d’après la Guerre froide –, tandis que d’autres insistent davantage sur les formes artistiques et littéraires des récits. Ainsi des fonctions de la métalepse dans la plupart des romans de Diop dont plusieurs narrateurs, tout en racontant des anecdotes sur le monde, évoquent l’activité de l’écrivain en train d’écrire. Un tel choix renvoie-t-il à l’anxiété de l’auteur quant au statut de l’écrivain africain dans sa société de référence, en proie aux doutes existentiels depuis le désenchantement des indépendances ? Est-ce pour cela que Boubacar Boris Diop décide, au tournant de l’an 2000, d’écrire aussi bien en français qu’en wolof, sa langue maternelle, pour élargir son lectorat ? À ces questions tentent de répondre les collaborateurs de ce numéro qui constitue un apport majeur non seulement à la compréhension de l’œuvre de Diop, mais également aux nouvelles pistes de la critique : celle de la poétique de l’auto-traduction et celle de l’œuvre bilingue dans les littératures francophones, et tout particulièrement celle d’Afrique.

Table des matières

Stéphane Vachon, Relais II. « Nous sommes gens de revue », p. 3-10.

Josias Semujanga, Présentation : Boris Diop, au-delà de la vanité d’écrire, p. 13-26.

Liste des sigles utilisés dans ce dossier, p. 26.

Christian Uwe, De la question littéraire à l’oeuvre : aspects métapoétiques de l’oeuvre romanesque de Boubacar Boris Diop, p. 27-42.

Mbaye Diouf, Boubacar Boris Diop et le roman total, p. 43-56.

Christiane Ndiaye, Monstres, princesses et justicières : du féminin pluriel chez Boubacar Boris Diop, p. 57-72.

Liana Nissim, Fables, énigmes, paraboles : les contes allégoriques des Petits de la guenon, p. 73-90.

Josias Semujanga, Murambi, le livre des ossements ou la question du jugement, p. 91-108.

Cheikh Mouhamadou Soumoune Diop, Boubacar Boris Diop : auteur, traducteur et éditeur en wolof, p. 109-125.

Boubacar Boris Diop, Inédit : La Bibliothèque de mon père, p. 127-130.

Études françaises, Boubacar Boris Diop. Trente-cinq ans de bibliographie critique : 1985-2019, p. 131-152.

Lucie Bourassa, « Bruits de langues » et articulations : la poésie de Bernard Noël à contre-sensure, p. 155-172.

Sylvie Servoise, La vie commune de Lydie Salvayre : chronique des dominations ordinaires, p. 173-187.