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Ethnocritique de la littérature

Ethnocritique de la littérature

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Jean-Marie PRIVAT)


Ethnocritique de la littérature

1er et 3e mercredis du mois de 17 h à 19 h (salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris) , du 5 décembre 2007 au 4 juin 2008. Séance exceptionnelle le 14 novembre en salle 5, 105 bd Raspail 75006 Paris, même heure.

Jean-Marie Privat, Professeur à l'Université de Metz.
Marie Scarpa, Maître de conférences à l'Université de Metz.

Le séminaire est consacré à la théorisation et à la mise en oeuvre d'une nouvelle approche de la littérature, l'ethnocritique. Cette méthode critique vise à articuler une poétique du littéraire et une ethnologie du symbolique. Son objectif premier est de lire la littérature dans sa réappropriation polyphonique des données du culturel. L'ethnocritique se propose donc de mettre en évidence, à des fins interprétatives, le dialogisme culturel qui structure les fictions littéraires.

Axes de travail :

Lectures ethnocritiques : a. Roman, rite de passage et lecteur (Zola, Le Rêve) ; b. Récit, mimesis et référent religieux et culturel (Maupassant, Boule de suif) ; c. Les espaces symboliques du récit — domus/campus/saltus — dans un corpus de contes, de littérature de jeunesse et de romans) ;


Ethnocritique du théâtre contemporain : lectures de V. Novarina (suite).


Logogenéses de la littérature et ethnocritique : les locutions idiomatiques d'une langue (« chercher une aiguille dans une meule de foin », « tourner sept fois la langue dans sa bouche », « se jeter dans la gueule du loup », etc.) sont considérées comme des topiques discursives communes qui jouent comme référents implicites ou explicites que l'auteur et/ou le lecteur relexicalisent et remotivent dans des genres aussi divers que les fables ou les fabliaux (narritivisation de proverbes), les textes hagiographiques (sources et ressources étymologiques), les légendes anthroponymiques ou toponymiques (récits étiologiques) mais aussi les contes oraux ou littéraires , la littérature de jeunesse, la littérature populaire, la poésie de H. Michaux, etc. Comme si la littérature était, peu ou prou, une étiologie poétique de la langue, une quête idiolectale et une requête inventive de la culture qui fait corps avec la langue.

Éléments de bibliographie : J.-M. Privat, Bovary Charivari, CNRS Éditions, 1994 ; J.-M. Privat, « À la recherche du temps (calendaire) perdu », Poétique, 123, 2000, pp. 301-319 ; M. Scarpa, Le Carnaval des Halles, CNRS Éditions, 2000 ; M. Scarpa, « Les poissons rouges sont-ils solubles dans le réalisme ? », Poétique, 133, 2003, pp. 61-72.

Courriel : jmprivat <à> univ-metz.fr