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Appels à contributions
Eastern Resonances/ Résonances orientales

Eastern Resonances/ Résonances orientales

Publié le par Marion Moreau (Source : Gallien, Claire)

Eastern Resonances 1: Ottoman Empire and Persia

16th-18th centuries

            Contrary to ‘the echo’ or ‘the trace’, which both imply an enduring, but fading prolongation of a presence, ‘resonance’ suggests not only a continuation, but a reinforcement of a sound or image, provoked by a reflection on another surface. Taking from Stephen Greenblatt’s definition of ‘resonance’ as ‘the power of the object displayed to reach out beyond its formal boundaries to a larger world, to evoke in the viewer the complex, dynamic cultural forces from which it has emerged’ (‘Resonance and Wonder’, in Learning to Curse, p. 170), this conference aims at studying the moves, shifts, transformations and translations through which the idea of the East resonated in Europe in general, and Britain in particular, from the early modern period to the romantic age.

 

            Calling into question the adversarial nature of Orientalism as defined by Edward Said, our conference will address the deterritorializations and reterritorializations (to borrow the concepts developed by Deleuze and Guattari in Anti-Oedipus) through which the East reshaped itself in the West through its many reflections and reverberations. Our focus will not just be on what was lost and what was gained along the routes of such recuperations, but we also wish to chart in greater detail the routes themselves, the people who crossed them and the motivations underpinning these attempts at reaching, understanding and picturing the East.

 

            The first of our series of two conferences on ‘Eastern Resonances’, to be held at the University of Montpellier 3 (30 May-1 June 2013), will focus on the Ottoman empire and Persia, while the focus of the second, to be held at the University of Paris Diderot – Paris 7 (5-7 Dec. 2013), will be on India and the Far East. These geographical frames have been chosen mostly for practical reasons, but in keeping with the subject of ‘resonances’, contributions which would cross these boundaries or challenge them will also be welcome.

 

            Suggested areas of reflection for the first conference could include:

Texts and their circulation/translation: What were the Arabic, Persian and Turkish texts which resonated in the West in this period? Through what channels did manuscripts and books travel? Why and how did they reach Britain in adapted or translated forms? Places and their memories: What did travellers look back to in historical and cultural terms as they embarked on their journeys to the East? What images did they bring back with them from their eastern encounters? How did these reverberate as literary and artistic artefacts at the receiving end of the journey? Actors and intermediaries: Who went East or West, and why did they? Who were their interlocutors or mediators there? Why and how were ‘contact zones’ created? On what terms was trust granted and collaborative research carried on?

 

            For ‘Eastern Resonances 1: Ottoman empire and Persia’, a title for the proposed paper should be sent by April 15, 2012 and short proposals in English (250 words) with a brief biographical statement by May 15, 2012 to the conference organisers:

 

-Dr Claire Gallien, University of Montpellier 3 claire.gallien@univ-montp3.fr

-Pr Jean-Marie Fournier, University of Paris 7 jean-marie.fournier@univ-paris-diderot.fr

-Dr Ladan Niayesh, University of Paris 7 niayesh@univ-paris-diderot.fr

 

            Papers should be 30 minutes in length and may be presented either in French or English. We intend to publish a selected number of papers from the two conferences in a volume of essays on the topic of ‘Eastern Resonances’.

 

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Résonances orientales 1 : l’Empire Ottoman et la Perse

(XVIe-XVIIIe siècles)

 

            Contrairement à l’écho ou à la trace, qui suggèrent l’un comme l’autre qu’une présence se prolonge en s’atténuant, « résonance » fait entendre qu’un son, une image, se renforcent dans ce prolongement qui naît du reflet sur une autre surface. En s’appuyant sur la définition de Stephen Greenblatt pour qui la « résonance » est « la capacité dont l’objet fait preuve d’aller au-delà de ses limites formelles, vers un univers plus vaste, et de renvoyer, chez celui qui l’observe, vers des forces culturelles complexes et dynamiques dont l’objet est lui-même issu » (« Resonance and Wonder », Learning to Curse, p. 170), ce colloque s’appliquera à étudier les mouvements, les changements, les transformations et les traductions par lesquelles l’idée de l’Orient a résonné en Europe en général, et en Grande-Bretagne en particulier, depuis le début de la période moderne jusqu’à l’époque romantique.

            Tout en interrogeant la nature agonistique de l’Orientalisme tel qu’il est défini par Edward Said, ce colloque envisagera les déterritorialisations et reterritorialisations (selon les termes de Deleuze et Guattari dans l’Anti-Oedipe) par lesquelles l’Orient s’est redessiné en Occident à travers ses multiples reflets et réverbérations. Nous ne nous contenterons pas de mettre l’accent sur ce qui fut perdu ou ajouté au cours de ces pérégrinations d’images, mais tenterons de cartographier de manière plus systématique ces pérégrinations elles-mêmes, tous ceux qui les rendirent possibles, ainsi que les motivations qui sous-tendent toutes ces tentatives pour atteindre l’Orient, le comprendre et en donner une image.

            Des deux colloques sur les « Résonances orientales », le premier, qui se tiendra à l’Université de Montpellier 3 du 30 mai au 1 juin 2013, sera consacré à l’Empire Ottoman et la Perse ; le deuxième, à l’Université Paris Diderot – Paris 7 du 5 au 7 décembre 2013, s’intéressera à l’Inde et à l’Extrême Orient. Ces cadrages géographiques ont été essentiellement choisis pour des raisons pratiques, mais, dans l’esprit des « résonances » que nous étudierons, nous accepterons des contributions qui articuleront les deux aires, ou questionneront leurs limites.

            Parmi les pistes de réflexion possibles, nous suggérons :

Les textes et leur circulation/traduction : quels étaient les textes arabes, persans ou turcs qui résonnaient en Occident à cette époque ? Par quels canaux les manuscrits et les livres voyageaient-ils ? Pourquoi, et de quelle manière, arrivaient-ils en Grande-Bretagne sous la forme d’adaptations ou de traductions ? Les lieux et leur mémoire : Quels référents culturels ou historiques les voyageurs avaient-ils à l’esprit lorsqu’ils s’embarquaient pour leurs périples vers l’Orient ? Quelles images rapportaient-ils de leurs rencontres orientales ?  Comment ces dernières étaient-elles reflétées, réverbérées ou reçues, sous la forme de créations artistiques ou littéraires au terme de ce voyage ? Les acteurs et les intermédiaires : Qui allait vers l’Orient ou l’Occident, et pourquoi ? Quels interlocuteurs ou quels intermédiaires trouvaient-ils à leur arrivée ? Pourquoi et comment des « zones de contact » furent-elles créées par eux ? Selon quelles modalités suscitaient-ils la confiance de leurs interlocuteurs, ou faisaient-ils naître des collaborations de recherche ?

            Pour le premier volet du colloque, « Résonances orientales 1 : l’Empire Ottoman et la Perse », un titre devra être envoyé avant le 15 avril 2012, et un abstract de 250 mots, ainsi qu’une brève notice biographique seront à adresser avant le 15 mai 2012 aux organisateurs du colloque :

Claire Gallien, Université de Montpellier 3 : claire.gallien@univ-montp3.fr

Ladan Niayesh, Université Paris Diderot : niayesh@univ-paris-diderot.fr

Jean-Marie Fournier, Université Paris Diderot : jean-marie.fournier@univ-paris-diderot.fr

 

            Les présentations dureront 30 minutes et se feront en anglais ou en français. Nous publierons une sélection d’articles à l‘issue des deux colloques, sous la forme d’un volume d’essais sur le sujet des « Résonances orientales ».