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Appels à contributions
Dictionnaires français et littératures québécoise et canadienne-française

Dictionnaires français et littératures québécoise et canadienne-française

Publié le par Mawy Bouchard (Source : Gabriel Niccoli)


APPEL DE COMMUNICATIONS


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DICTIONNAIRES FRANÇAIS ET LITTÉRATURES QUÉBÉCOISE
ET CANADIENNE-FRANÇAISE
Colloque
organisé par le Département détudes françaises et italiennes
de lUniversité St. Jérôme
en collaboration avec le Département détudes françaises
de lUniversité de Waterloo
11-13 novembre 2004
Ce colloque se propose dexaminer le rôle que les dictionnaires français jouent dans les littératures francophones dAmérique. Il sagit de comprendre comment les dictionnaires venant de France caractérisent, enrichissent ou modèlent les productions littéraires québécoises et canadiennes-françaises. Il importe aussi de voir quelle est la place que les littératures québécoise et canadienne-française occupent dans les dictionnaires de France.

Au Québec et au Canada français, les écrivains consultent, lisent et parfois étudient avec acharnement les dictionnaires venant de France (Robert, Larousse, Littré, etc.). Pour les uns, cet immense réservoir de mots quest le dictionnaire représente une bouée de sauvetage. Pour les autres, cest une autorité normative qui ne reconnaît pas toutes les variétés langagières de la francophonie. «La langue française est très difficile à contrôler. Cest mon outil de travail. Je vérifie souvent dans le dictionnaire» avoue Francine Noël.

Parfois, le dictionnaire devient source de création littéraire et artistique. Que lon pense au Terrain du dictionnaire A/Z de lécrivain québécois Rober Racine. Il découpe patiemment les 55 000 mots et définitions du Robert pour les coller ensuite sur des bâtonnets noirs et les placer debout sur une surface blanche, dans le but de «présenter autrement [ce dictionnaire]; le rendre visible» à un «lecteur promeneur» qui se déplace physiquement dun mot à un autre (Le dictionnaire). Pour Rober Racine, le dictionnaire est avant tout un objet de fascination, voire une source dinspiration.

Pour un grand nombre décrivains, il représente la référence, la norme. Jacques Ferron, par exemple, semblait être un fervent admirateur de Littré et du Littré quil évoquait chaque fois avec déférence: «Je ne me sers que de Littré. [] Je nai jamais inventé de mots. [] Je suis à ce sujet de stricte observance» (Du fond de mon arrière-cuisine).

Les communications, en français ou en anglais, dune longueur de 20 minutes, suivront ces trois axes de réflexion:

Les écrivains québécois et canadiens-français et les dictionnaires: témoignages à partir dautobiographies, de journaux intimes, de correspondances ou de mémoires. Que représentent les dictionnaires français pour les écrivains québécois, acadiens ou franco-ontariens des XIXe et XXe siècles? Y a-t-il des fanatiques du/des dictionnaire/s? Quel usage font-ils des dictionnaires? En font-ils un usage standard? Manifestent-ils leur accord ou leur désaccord vis-à-vis des dictionnaires de France? Les uvres québécoises et canadiennes-françaises et les dictionnaires: roman, poésie, théâtre. Les textes québécois, acadiens ou franco-ontariens présentent-ils des marques explicites de la présence des dictionnaires français? De quelle manière les dictionnaires enrichissent-ils, caractérisent-ils ou modèlent-ils les uvres? Dans quels contextes fictionnels les dictionnaires sont-ils évoqués? Les dictionnaires et les littératures québécoise et canadienne-française: la présence des uvres littéraires dans les dictionnaires. Quels sont les écrivains québécois et canadiens-français cités dans les dictionnaires de France? Sont-ils cités dans le but de légitimer des usages langagiers particuliers? Contribuent-ils à enrichir la langue française ou bien sont-ils cités comme exemples de style?

Prière denvoyer les propositions de communication (250-300 mots) avant le 30 mars 2004 aux responsables du colloque:
Gerardo Acerenza (519) 884-8111, poste 227  (français)
Gabriel Niccoli (519) 884-8111, poste 235  (anglais)

  • Adresse :
    Département d’études françaises et italiennes