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Construction de l'

Construction de l' "Autre" : Réfléxions sur l'intersectionnalité. Mondes ibériques.

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Iriec Toulouse)

Constructions de l' « Autre »: Réflexions sur l'intersectionnalité.

Mondes Ibériques.

 

 

Questionner l'Altérisation:

Nous partons des réflexions posées par Delphy (2008) selon lesquelles la construction de l'Autre émane d'une volonté de hiérarchisation et non l'inverse. « L'altérité nait de la division hiérarchique, elle en est à la fois le moyen et la justification. (…) Les groupes sont créés dans le même moment et distincts et ordonnés hiérarchiquement. » p. 22

 

Qu'est-ce que l'intersectionnalité?

Apparu dans les années 90 (CRENSHAW, Kimberlé Williams:1991), le concept d'intersectionnalité permet d'appréhender les systèmes d'oppression dans leurs points d'intersection, dans leur complexité, dans leurs effets conjoints. Ce concept invite le féminisme à sortir d'un certain l'ethnocentrisme, de toute propension à définir la normalité à partir de son propre regard. Ainsi, penser la simultanéité des oppressions implique de combattre conjointement le patriarcat, le colonialisme, le capitalisme, en tant que systèmes d'oppression qui se renforcent mutuellement. Cet outil d'analyse permet de poser la question politique des rapports de domination, qu’ils soient engendrés par le colonialisme, le patriarcat ou le racisme, et de s’attaquer aux causes structurelles des situations d’inégalité et d’exclusion.

 

Pourquoi les mondes Ibériques:

La réflexion s'ancrerait dans les mondes ibériques; l'Amérique en tant que continent qui a subi la colonisation, l'esclavagisme et les ravages du capitalisme est le lieu de croisement de ces différentes formes d'oppression. L’intersectionnalité en tant que concept qui reconnaît les effets simultanés du racisme, du sexisme et du « classisme », nous semble un outil d'analyse porteur pour décripter les rapports de pouvoir à l'oeuvre dans cette aire culturelle, dans ses liens avec la péninsule, que ce soit au long de leur histoire commune ou à l'époque contemporaine; que ce soit dans les faits ou dans les représentations.

 

 

Bibliographie indicative:

BOURCIER, Marie-Hélène (2011). Queer Zones : Tome 3, Identités, cultures et politiques. Paris, Editions Amsterdam.

BOURCIER,  Marie-Hélène (2005). Sexpolitiques : Queer Zones 2. Paris, Editions Amsterdam.

CRENSHAW, Kimberlé Williams (2005). «Cartographies des marges : intersectionnalité,

politique de l’identité et violences contre les femmes de couleur», Cahiers du genre,

no.39, 51-82.

CRENSHAW, Kimberlé Williams (1991). « Mapping the Margins : Intersectionnality,

Identity Politics and Violence Against Women », Stanford Law Review, no.43, 1241-

1298.

DAVIS, Angela Yvonne (1981). Women, race & class, New York, Random House.

DELPHY, Christine (2008). Classer, dominer. Qui sont les « autres »? Paris, La Fabrique éditions.

DORLIN, Elsa (2005). « De l’usage épistémologique et politique des catégories de “sexe” et de “race” dans les études de genre », Cahiers du genre, vol. 39, 83-105.

DORLIN, Elsa (2009). Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination. Paris, PUF.

hooks, bell (1981). Ain't I a woman : black women and feminism, Boston, South End Press.

hooks, bell (1984). Feminist theory from margin to center, Boston, South End Press.

 

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