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Colloque annuel de l'ACEF XIX

Colloque annuel de l'ACEF XIX

Publié le par Pascal Brissette (Source : Maxime Prévost)

L'Association canadienne d'études francophones du XIXe siècle (ACÉF XIX) tiendra sa troisième réunion annuelle les 30 et 31 mai 2005, dans le cadre du Congrès des sciences humaines et sociales (University of Western Ontario, London). Quatre ateliers sont proposés cette année :

1) TEXTES DEVENUS ILLISIBLES : Cet atelier se propose de cerner les paramètres historiques de ce qu'on pourrait appeler l'illisibilité littéraire. Comment expliquer que certains textes qui ont exercé une influence déterminante sur le XIXe siècle soient devenus à peu près illisibles pour le lectorat contemporain? Est-ce une simple question de longueur (Les Mystères de Paris, Consuelo)? Sans doute que non, puisque le public d'aujourd'hui s'intéresse toujours au Comte de Monte-Cristo (que Baudelaire qualifiait pourtant déjà «d'effroyables dysenteries»). L'«illisibilité rétrospective» s'attache-t-elle à des topiques particulières? Si oui, lesquelles? Enfin, parmi les textes devenus illisibles, n'y aurait-il pas un certain nombre d'oeuvres prétendues tout à fait lisibles, mais qui seraient en fait demeurées lisibles en vertu de malentendus et d'anachronismes?

2) FORMES DE LA SATIRE, FORMES DE LA CONTESTATION : La refonte des genres littéraires qui se produit au XIXe siècle se voit en particulier dans les modifications des formes de la satire et de la contestation. La satire, forme poétique issue d'Horace et de Juvénal, écrite en vers se prolonge jusque chez Victor Hugo, voire Arthur Rimbaud. D'autres formes prendront peu à peu la place d'un genre qui est encore très présent sous la Restauration. Ce sont le pamphlet (Paul-Louis Courier), la physiologie (Balzac) et même le roman (Stendhal). La satire, forme littéraire avec un ensemble de topoï connus, se métamorphose au contact de la presse : articles plus violents, attaques ad hominem, caricatures (Philippon, Daumier), invective (L. Bloy). Une évolution se dessine d'une pratique de contestation consensuelle, voire rituelle, vers la polémique, la diatribe.
L'atelier proposé envisage d'analyser l'évolution des formes que prend la contestation, de dégager les enjeux idéologiques de ces diverses formes.

3) L'ESTHÉTIQUE ROMANESQUE DE JULES VERNE : 2005 marquera le centenaire de la mort de Jules Verne. N'est-ce pas l'occasion de réfléchir à sa pratique romanesque, c'est-à-dire de penser Verne comme le romancier fin-de-siècle qu'il fut, et non seulement comme un préposé à l'éducation des jeunes de la Troisième République? Particulièrement bienvenues seront les propositions qui tenteront d'objectiver les liens qui unissent les romans de Verne à ceux de ses contemporains (francophones ou non), de même que celles qui s'attachent à son influence.

4) VARIA : sujets libres.

Prière de faire parvenir vos propositions de communication (titre et descriptif d'environ 200 mots), avant le 15 décembre 2004, à Margot IRVINE (mirvine@uoguelph.ca), Jelena JOVICIC (jjovicic@uoguelph.ca) ou Maxime PRÉVOST (mprevost@alcor.concordia.ca), ou encore par voie postale à :

Maxime Prévost, Département d'études françaises, Université Concordia, 1455, boul. de Maisonneuve ouest, LB-631-10, Montréal (Québec), H3G 1M8.

  • Adresse :
    University of Western Ontario, London