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Guerre et traduction : représenter et traduire la guerre (Lille)

Guerre et traduction : représenter et traduire la guerre (Lille)

Publié le par Marc Escola (Source : Lynne Franjié)

Colloque international

GUERRE ET TRADUCTION :

représenter et traduire la guerre

Appel à communications

Organisateurs : James ARCHIBALD (Université McGill), Lynne FRANJIÉ (Université de Lille, CECILLE), Mathieu GUIDÈRE (Université Toulouse Jean Jaurès, FRAMESPA), Astrid GUILLAUME (Université Paris Sorbonne, STIH).

Lieu : Salle des colloques, Maison de la recherche, Université Lille 3, Domaine universitaire du Pont de Bois, Villeneuve d’Ascq.

Date : vendredi 25 novembre 2016

Aujourd’hui, la guerre est omniprésente : guerre contre le terrorisme, guerre en Irak, en Libye, au Yémen, en Syrie, en Ukraine et ailleurs. Elle a non seulement envahi les écrans de télévision et les réseaux sociaux mais aussi l’écrit et le traduit. Elle est devenue une grille d’analyse incontournable des phénomènes langagiers, à commencer par celui des contacts entre les langues et des relations interculturelles. Elle a notamment modifié les conditions d’exercice des métiers langagiers en général et de celui des traducteurs en particulier. On ne compte plus les traducteurs de guerre et les traducteurs en guerre.

Dans ce contexte de conflictualité exacerbée, on assiste à une politisation accrue des productions langagières et à une instrumentalisation de la traduction et de la communication multilingue à des fins idéologiques, à la fois sur le terrain réel et virtuel (dans les médias, sur Internet, sur les réseaux sociaux, etc.).

De ce fait, les problématiques posées par l’interaction entre guerre et traduction sont multiples et complexes. Elles concernent des questions fondamentales telles que celles de l’engagement et du militantisme des traducteurs ou encore celles de la neutralité et de l’indépendance des médiateurs ; bref, il existe des enjeux de guerre et de paix où la traduction se trouve désormais prise en otage entre les questions politiques et les principes éthiques.

Par ailleurs, le flux continu des informations quotidiennes et la médiatisation à outrance de certains événements dramatiques ajoutent un élément de complexité dès lors que les traducteurs doivent être également des communicateurs et tenter de transmettre un message de paix en ces temps de guerre.

C’est dans ce contexte de conflits surmédiatisés que se posent les véritables questions méthodologiques et déontologiques dans le domaine de la traductologie.

Tout d’abord, l’impact des contextes guerriers sur l’écriture ou le texte à venir : comment ces contextes se répercutent-ils sur la manière d’écrire et de traduire ?

Ensuite, les méthodes des traducteurs pour gérer cette conflictualité : comment traduisent-ils des textes fortement imprégnés par le contexte guerrier qu’ils évoquent ?

Enfin, la qualité de la traduction ou de l’objet fini : comment transmet-elle ou transforme-t-elle le caractère guerrier du texte ? Comment résoudre les conflits et les questions sensibles ?

En arrière-plan se posent de nombreuses questions touchant à la manipulation de la traduction, aux rhétoriques de la persuasion, aux procédés de communication orientée, ainsi qu’à la politisation des transferts idéologisés.

C’est pour tenter de répondre à ces questions essentielles de notre époque que nous lançons cet appel à communications. Il vise à susciter une réflexion actualisée des problématiques de la traductologie en lien avec le contexte international en général et les guerres en particulier.

Ce colloque se veut interdisciplinaire et réunira aussi bien des traductologues et des linguistes que des historiens et des civilisationnistes intéressés aux enjeux de la traduction, en diachronie comme en synchronie. Les propositions émanant de jeunes chercheurs sont les bienvenues.

Nous tenterons d’explorer la manière de traduire des événements dans un contexte guerrier spécifique, tels que les guerres qui frappent actuellement le Monde arabo-musulman (guerre d’Irak, guerre en Libye, au Yémen, en Syrie), l’Europe (guerre d’Ukraine) ou, dans une perspective historique, la Seconde guerre mondiale ou la Guerre froide. Les études de cas seront privilégiées.

Le Comité scientifique du colloque examinera les propositions de façon anonyme.

Les propositions donneront lieu à une publication chez un éditeur français.

Elles devront être transmises sous format word et contenir les informations suivantes : Nom, prénom, institution et laboratoire de rattachement, adresse électronique, titre de la communication, axe du colloque dans lequel s’inscrit la proposition, résumé de de 2000 à 4000 signes (espaces compris).

Calendrier

- Soumission d’une proposition d’une page : le 30 avril 2016

- Notification d’acceptation de la proposition : le 30 mai 2016

- Envoi des articles rédigés : le 1er juillet 2016

- Notification d’acceptation de l’article : le 30 juillet 2016

- Publication de l’ouvrage collectif : novembre 2016

- Tenue du colloque : le 25 novembre 2016

 

Comité scientifique

James ARCHIBALD (Université McGill)

Lynne FRANJIÉ (Université de Lille)

Nicolas FROELIGER (Université Denis Diderot)

Mathieu GUIDÈRE (Université Toulouse 2 Jean Jaurès)

Astrid GUILLAUME (Université Paris 4 Sorbonne)

Marianne LEDERER (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle)

Michael OUSTINOFF (Université Nice Sophia Antipolis / ISCC (CNRS))

Jean PEETERS (Université Bretagne Sud)

François RASTIER (CNRS)

Cécile VAISSIÉ (Université Rennes 2)

Envoi des propositions : lynne.franjie@univ-lille3.fr

Copie à : traducto.geopol@gmail.com

Avec le soutien du Laboratoire CECILLE (EA 4074)