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Cartographie européenne de l'écocritique / Mapping Ecocriticism in Europe (AILC / ICLA Group section 17324)

Cartographie européenne de l'écocritique / Mapping Ecocriticism in Europe (AILC / ICLA Group section 17324)

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Sébastian Thiltges)

Organizer(s): Hermetet, Anne-Rachel (Université d'Angers / EcoLitt); Thiltges, Sébastian (Universität des Saarlandes); Guest, Bertrand (Université d'Angers / EcoLitt)

Cartographie européenne de l'écocritique

L’émergence d’une écologie sociale, politique et culturelle modifie profondément l’écriture de l’environnement et encourage la création de méthodes permettant l’étude des rapports entre littérature et écologie. Tandis que les écrivains se démarquent des formes traditionnelles de représentation de la nature, les sciences humaines et littéraires expérimentent l’essor de l’ecocriticism, puis des humanités environnementales. Ces approches hétérogènes s’implantent dans des terreaux culturels, où des philosophes, des écrivains et des scientifiques ont pensé l’environnement et imaginé l’articulation entre nature et culture de manières différentes. Confrontées à de nouveaux thèmes, genres, contextes et concepts scientifiques (Descola, Latour), tels que l’anthropologie culturelle (Iser), la théorie des systèmes sociaux (Luhmann), la géocritique (Westphal) ou l’écopoétique (White, Schoentjes), elles se développent ainsi en se diversifiant.

En invitant des chercheurs à travailler sur des corpus inédits, à comparer leurs résultats, mais aussi à situer leurs travaux dans ce champ innovant, l’objectif escompté de la présente section est d’établir une cartographie (Moretti) conceptuelle, multilingue et comparatiste de l’étude environnementale des textes. Si elle entre plus particulièrement dans la section « langages de la thématique », elle touche aussi profondément aux problèmes de l’échelle qui sont au cœur du comparatisme et de sa dimension multilingue, articulant en effet la question des régionalismes — ou de ce que l’écologie appelle « local » - à ce qu’elle nomme « global », « planétaire » voire « cosmique », autrement dit à celle d’un universalisme à questionner. Afin de garantir un échange international, alors même que l’absence de traductions des textes demeure un frein à la circulation des idées, une écocritique comparée (Suberchicot) constitue, de nos jours, l’opportunité de dépasser la seule influence anglophone en vue d’un renouveau des recherches écocritiques.

Merci d'envoyer vos propositions de communication en utilisant le formulaire d'inscritpion sur le site de l'AILC : https://icla2016.univie.ac.at/abstract-submission/online-submission/

 

Mapping Ecocriticism in Europe

 

The emergence of a social, a political, and a cultural ecology profoundly changes nature and environmental writing, but also encourages the development of new methods for the study of literature and ecology. As original poetic and aesthetic forms thrive in this context, literary and social sciences experiment the growth of ecocriticism and the environmental humanities. Heterogeneous approaches locate in different cultural breeding grounds, where philosophers, writers and scientists thought about the environment and imagined the relationship between nature and culture in very specific ways. Literary scholars are thus faced with new themes, genres, concepts and scientific contexts (Descola, Latour), such as cultural anthropology (Iser), systems theory (Luhmann), geocriticism (Westphal) or ecopoetics (White, Schoentjes).

While the lack of translations still remains a barrier to the circulation of ideas, comparative ecocriticism (Suberchicot) ensures an international exchange and the development of the field. By inviting researchers to compare their results, but also to situate their work, the intended purpose of our section lies in the attempt to geographically (Moretti) and conceptually map the development of European ecocriticism. Contributing to the section “the languages of thematics”, it raises the problems of scale, which are core to comparative literature in its multilingual and multicultural scope. Questioning universalism, it specifically articulates the tension between cultural and scientific regionalism – or what ecology calls “local” – with a “global” or “cosmic” dimension. 

Please submit your abstract online via the conference website : http://icla2016.univie.ac.at/abstract-submission/