Essai
Nouvelle parution
A. Lhermitte, Palimpseste et merveilleux dans l'œuvre de M. Schwob

A. Lhermitte, Palimpseste et merveilleux dans l'œuvre de M. Schwob

Publié le par Marc Escola

Vient de paraître :

Agnès Lhermitte, Palimpseste et merveilleux dans l'uvre de Marcel Schwob, Chmapion, coll. " Romantisme et modernité ", N° 53. 1 vol., 16 x 23,5 cm., 568 p., relié, ISBN 2-7453-0602-2. 88,00 Euros.

Quatrième de couverture :

Les contes de Marcel Schwob (1869-1905) allient paradoxalement sources érudites variées et accents très personnels. Cette étude a pour objectif de montrer comment ce travail de réécriture aboutit à un merveilleux inédit. Schwob pratique et combine avec virtuosité toutes les formes de l'imitation et de la transformation : traduction, pastiche, parodie souvent inavouée... Grâce à une perversion systématique des hypotextes, il s'approprie leurs thèmes et leurs motifs.

Il puise une grande partie de son inspiration dans deux corpus merveilleux traditionnels : les Contes de Perrault et les Mille et une nuits. Il en résulte un univers étrange, qui allie une lecture enfantine faite de naïveté et de cruauté inconsciente avec les fantasmes pervers et morbides d'un écrivain décadent. C'est par ce biais aussi qu'il évoque, dans Le Livre de Monelle, la rencontre et la mort d'une jeune femme aimée.

Les écrits sacrés de multiples cultures apportent également leur lot de figures, dont le brassage approfondit la thématique de l'auteur et lui confère une résonance spirituelle universelle. La fascination de la mort, l'angoisse du mal, l'aspiration à la candeur et le goût de l'hérésie essaiment dans des cadres fictionnels variés, mais s'incarnent de manière privilégiée dans le contexte antique ou médiéval. En définitive, le merveilleux de Schwob se caractérise par une triple dimension parodique, fantasmatique et poétique, qui ouvre la voie au récit imaginaire du XIXe siècle.

Compte rendu par A. Gefen à paraître dans Acta fabula.