Actualité
Appels à contributions
Les supports de l’actualité au XIXe s. (Reims)

Les supports de l’actualité au XIXe s. (Reims)

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne (Source : Lisa Bolz)

Les supports de l’actualité au XIXe siècle
 

Journée d’études à la bibliothèque Carnegie de Reims, 22 novembre 2024 

organisée par Alexis Lévrier (Université de Reims) et Lisa Bolz (CELSA Sorbonne Université)

         Le CRIMEL (Centre de recherche interdisciplinaire sur les modèles esthétiques et littéraires) et le GRIPIC (Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication) organisent le 22 novembre 2024, à la bibliothèque Carnegie de Reims, une journée d’étude sur les supports de l’information et de l’actualité au XIXe siècle. Il s’agira du deuxième acte d’un cycle de trois journées d’étude consacré à la matérialité de l’information, envisagée dans une perspective à la fois transhistorique et transdisciplinaire (programme de la première journée : https://crimel.hypotheses.org/6900).  

         Nous souhaitons ainsi réunir historiennes et historiens, spécialistes de la littérature, chercheuses et chercheurs en sciences de l’information et de la communication autour d’une thématique commune : les supports d’information protéiformes qui ont permis la transmission d’informations au cours d’un long XIXe siècle, de la fin de la période révolutionnaire jusqu’à la Première Guerre mondiale. 

         Les supports de l’actualité se multiplient et se diversifient en effet au XIXe siècle, en fonction des innovations de l’époque et des courants de pensées qui influencent les contemporains : l’accélération des transports (chemin de fer, navigation, véhicules), les progrès dans les technologies de communication (service postal, télégraphie optique, télégraphie électrique), la mondialisation des échanges (échanges commerciaux, voyages, expositions universelles), les avancées dans l’impression et le milieu de l’édition et du journalisme, etc. 

         La presse est au cœur des transformations de la société et des discours publics : les métiers du journalisme se professionnalisent, et le journal devient un marché important pour l’information et la publicité. « Nous sommes tous les enfants de la presse » constate Émile Zola dans Le Figaro, le 22 septembre 1881, pour souligner l’étroitesse des relations entre littérature et journalisme qui caractérise cette période. Tout au long du siècle, de nouveaux genres journalistiques émergent, d’autres se diversifient et se stabilisent (Thérenty/Venayre 2021). Les régimes politiques qui se succèdent influencent eux-mêmes considérablement le paysage de la presse : celle-ci entre dans le quotidien de la population grâce, entre autres, à l’alphabétisation, aux prix abordables et aux sujets traités dans les journaux. 

         La presse périodique sera en toute logique au cœur de cette journée consacrée à la période de la « civilisation du journal » (Kalifa/Régnier/Thérenty/Vaillant 2021). Mais comme la précédente, cette manifestation s’attachera à élargir la réflexion à des formes voisines du journalisme, et qui permettent elles aussi de rendre compte de l’actualité. Outre la presse, d’autres supports d’information émergent en effet au XIXe siècle, comme les dépêches télégraphiques qui façonnent les processus d’information ; ou encore les affiches de la guerre de 1870 qui visualisent les combats militaires pour les contemporains, pour ne donner qu’un deuxième exemple.

         Cette journée d’étude s’attachera ainsi à interroger les mutations des matérialités de l’information ainsi que les (nouveaux) supports de l’écriture de l’actualité afin de saisir la « poétique du support » (Thérenty 2009). Il sera question autant de l’objet journal que des imaginaires, des genres, des images, des illustrations, des affiches, des technologies, etc. pour mieux comprendre la « matière » autant que « l’esprit » du journal (cf. Lévrier / Wrona, 2013).

Merci d’adresser vos propositions (titre et résumé entre 200 à 300 mots) avant le 5 mai 2024 à Alexis Lévrier (alexis.levrier@univ-reims.fr) et Lisa Bolz (lisa.bolz@sorbonne-universite.fr).