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Ce que la guerre fait à la poésie (INHA Paris)

Ce que la guerre fait à la poésie (INHA Paris)

Publié le par Marc Escola (Source : Bihour Thaïs)

Cette journée d’études est l’occasion de réfléchir aux relations qu’entretiennent le processus guerrier et la pratique poétique – que cette dernière soit utilisée pour témoigner des exactions subies, exprimer la souffrance des combattants et des civils ou pour réfléchir aux conséquences morales et sociales des conflits. Si, comme le souligne l’historien de l’art Philippe Vatin, dans son essai de 2013, Voir et montrer la guerre : images et discours d’artistes en France (1914-1918), « la guerre des artistes est celle qu’ils ont vue, faite ou racontée. Ce sont trois guerres différentes. […] Leurs créations témoignent, traduisent, oublient, trahissent », il y a fort à parier que les poètes – reconnus comme amateurs – n’échappent pas à cette subjectivité de l’expérience.

En outre, il s’agit d’explorer l’impact de la poésie sur nos perceptions du phénomène guerrier – à l’instant même où le conflit se déroule, mais aussi a posteriori –, son rôle dans la mémoire culturelle et son potentiel, en tant qu’outil de réflexion ou d’appréhension du trauma dans le cas des victimes.

Les propositions pourront s’inscrire dans les axes de réflexion suivants (dont la liste n’est pas exhaustive) :

La poésie comme témoignage : il pourra être question d’analyser des poèmes écrits par des combattants ou des témoins de guerre, afin de documenter les expériences de combat et les exactions commises envers les civils ;

La guerre dans la poésie classique, moderne, contemporaine : les communications pourront porter sur des poètes classiques, modernes, contemporains et leurs œuvres liées à la guerre ;

Poésie, mémoire, lutte et résistance : il s’agira d’interroger la manière dont la poésie contribue à la mémoire collective des conflits ou, au contraire, à la manière dont elle peut s’imposer comme un moyen de résistance face aux conflits armés. Les communications pourront également porter sur le rôle de la poésie dans la promotion de la paix ;

Poésie et trauma : il sera également possible d’envisager la pratique poétique dans le processus de résilience et de guérison, à la suite de traumatismes engendrés par la guerre.

Propositions de communication : 

Nous invitons les doctorants, docteurs, enseignants-chercheurs en sciences humaines, les poètes, ainsi que tout intervenant intéressé par la relation guerre / poésie (toutes aires chrono-culturelles confondues), à nous faire parvenir leur proposition de communication. 

Le résumé, d’environ 500 mots, sera accompagné d’une courte bio-bibliographie. 

Les éléments devront nous parvenir avant le 15 avril 2024, à l’adresse suivante : guerrepoesie2024@gmail.com

À la suite de votre sollicitation, une réponse d’acceptation ou de refus sera envoyée vers la mi-mai 2024.

Comité d’organisation :

Thaïs Bihour, docteure en histoire de l’art contemporain.

Nicolas Grenier, poète français.

Organisation :

La journée d’études, organisée par le Centre de recherche internationale de poésie (CRIP), aura lieu le 16 novembre 2024, à partir de 9 heures jusqu’en fin d’après-midi. 

L’événement se tiendra dans la salle Jullian (1er étage) de l’Institut national d’histoire de l’art (I.N.H.A.) situé au 2 rue Vivienne, à Paris, dans le IIe arrondissement. 

Les communications, en présentiel, ne dépasseront pas 20 minutes et seront données en français.