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Lire Proust par les films

Lire Proust par les films

Publié le par Marc Escola

Au centre de la signification d’À la recherche du temps perdu, le cinéma apparaît avec Le Temps retrouvé. Plus exactement, la nature du filmique s’y cache, bien malgré Proust qui le rejetait, au détour d’une image : la métaphore de la queue de paon. Celle-ci s’avère être un écran blanc sur lequel est projeté, en couleurs, un événement passé. Comme si l’on ne pouvait plus désormais, en ce début du XXe siècle, faire l’économie de la pellicule pour dire la mémoire. Sous le titre La Mémoire-cinéma. Lire Proust par les films (MF éd.), Marie Gil relit À la recherche du temps perdu à la lumière de six films intimement liés à la question mémorielle – de Sunset Boulevard de Billy Wilder à La Grotte des rêves perdus de Herzog, passant par une mémoire-détective (Spellbound de Hitchcock et Memento de Nolan) et deux grands Resnais (Hiroshima mon amour, On connaît la chanson). S’ils révèlent que tout film sur la mémoire est aussi un film sur le cinéma, ce n’est pas le moindre des paradoxes d’y découvrir aussi une réflexion sur le texte. Tous nous apprennent quelque chose de la littérature – et pas la moindre, puisqu’ils nous enseignent ici à lire Proust. Fabula vous invite à découvrir les premières pages de l'essai…

(Illustr. : Sunset Boulevard de Billy Wilder, 1950)