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Générations fantaisistes (1820-1939)

La fantaisie est l’exemple saisissant d’une notion que tout concourt à faire basculer dans l’aporie : elle est par définition partout et nulle part, centrale en tant qu’appréhension singulière de l’artiste, latérale car l’expression d’une inconstance et d’un arbitraire qui confinent à l’idiosyncrasie. Quelle légitimité y a-t-il à tenter de la réintégrer dans le répertoire des outils d’analyse littéraire ? Existe-t-elle en tant qu’invariant historique refaisant surface sporadiquement sous des formes changeantes ou demeure-t-elle tributaire d’une historicisation minutieuse qui révèle un mésusage du terme, voire une polysémie parfois troublante ? Dans quelle mesure est-on fondé à entreprendre un examen de cette notion dont la labilité reste parfois le seul élément paradoxalement stable ? Une journée d’étude qui s’est tenue le 18 mai 2012, Générations fantaisistes (1820-1939), tente d’apporter des réponses et de s’interroger à nouveaux frais sur le statut de celle qu’Arsène Houssaye a nommée la « dixième muse ».

Actes de la journée d'étude du 18 mai 2012, Maison de la Recherche, Paris-Sorbonne.

Textes réunis par Philip Kekus et Antoine Piantoni