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Littérature seconde. Le commentaire comme réécriture, par Marc Escola.

Ce texte est à paraître (2013) aux éditions de l'Epure avec les actes du colloque "Quelles nouvelles approches pour le texte littéraire?" (Reims, octobre 2011). Il est publié ici avec l'aimable autorisation de Vincent Jouve, organisateur de ce colloque et maître d'œuvre du volume collectif.




Littérature seconde
Le commentaire comme réécriture


On doit à M. Charles[1] la description la plus efficace, et à bien des égards décisive, de «l'interaction texte-commentaire» — cette curieuse dialectique où chaque instance reçoit de l'autre son statut et ses déterminations. Il n'y a pas lieu de revenir sur la démonstration, ni sur l'énumération des caractères dont le commentaire doue son objet pour recevoir de lui en retour ses propres principes: autorité, clôture, cohérence, identité et unité sont bien des traits du texte dont le commentaire a besoin, en tant qu'ils nomment aussi les exigences auxquels le discours second se trouve soumis.

S'il s'agit d'imaginer de nouvelles pratiques d'analyse des textes — et non de fonder en raison un protocole unique pour le commentaire, selon l'ambition affichée par M. Charles —, il est toutefois loisible de présenter les choses un peu autrement: en tête des convictions qui anime le travail de tout commentateur — sous le terme de commentaire, on enveloppera ici tout l'éventail des pratiques qui vont de l'exercice académique d'«explication de texte» aux discours critiques les plus savants ou les plus raffinés — vient la croyance en la nécessité du texte. Un lecteur de l'Introduction à l'étude des textes dira qu'il n'y a jamais là qu'une autre façon de nommer ce qui constitue pour M. Charles le préjugé de tous les préjugés: la déférence à l'autorité du texte. Pas tout à fait.

Regarder chaque texte littéraire comme un objet nécessaire — doublement nécessaire: dans le message qu'il véhicule comme dans sa forme —, c'est d'abord s'obliger à penser cet objet au carrefour de différentes causalités: telle est au fond l'ambition et le travail positif des «études littéraires» que d'établir une manière de chaîne causale, dont le texte examiné vient former presque toujours le dernier maillon; l'enquête se tourne régulièrement vers l'amont, et selon les différentes méthodes ou écoles critiques, elle montrera infailliblement que le texte est le produit de déterminations historiques (évidemment précises…), d'une tradition générique et intertextuelle (longue, hybride ou encore souterraine…), de circonstances biographiques (parfois difficiles à nier…), d'un processus génétique (pour peu que l'on dispose de brouillons…), etc. La langue académique parle finalement assez clair: «expliquer» un texte, c'est tenter de dire pourquoi l'auteur/le genre/l'époque/l'Histoire/la Littérature elle-même ont produit ce texte-là à ce moment-là, et non un autre texte à la même date, ou le même texte à une époque différente… Comment comprendre par exemple que les notes des éditions savantes dites «critiques», toujours très prolixes sur le passé dont le texte provient, ne s'attachent généralement que très peu au destin de l'œuvre, à sa postérité et à ce que l'on pourrait nommer «l'œuvre de l'œuvre»? On doit y voir le symptôme d'une difficulté à penser le texte comme le point départ d'une chaîne causale — constamment réitéré, le programme d'une «esthétique de la réception» paraît avoir été tout aussi régulièrement ajourné. Le faible intérêt théorique suscité par ces notions pourtant capitales que sont les notions de «précurseur», «postérité» ou «postériorité» témoigne à l'évidence du même embarras[2].

Cette croyance en la nécessité du texte conditionne la posture même du commentateur — du plus humble étudiant au critique le mieux confirmé: commenter, c'est se vouer à justifier le texte tel qu'il est comme le plus parfait possible, en méconnaissant délibérément la part pourtant inévitable du hasard aussi bien que les imperfections locales manifestes, les indéniables moments d'arbitrage et les vraisemblables compromis, bref: les aléas de toute création. Justifier le texte revient à identifier les choix de l'auteur comme les meilleurs possibles, et même: comme les seuls possibles. D'où le côté inévitablement redondant de tout discours second. L'enseignant tenu d'entendre plusieurs «explications de textes» à la suite en a fait l'amer constat: les commentaires les plus soucieux de fuir la paraphrase n'évitent pas de dire le même autrement; opérer l'idéale démonstration d'une parfaite adéquation du fond et de la forme, c'est finalement dire pourquoi le texte est ce qu'il est (pourquoi Baudelaire ne pouvait pas dire autrement que par telle métaphore ce que «le poète» cherchait précisément à exprimer…).

La croyance en la nécessité du texte, c'est encore ce qui décide des modalités concrètes du discours critique — contraint, dans l'espace académique tout au moins, à une démarche «phrase à phrase», à un constant va-et-vient entre la lettre et l'esprit, et donc à un battement régulier entre texte et métatexte. Car le commentateur a une obligation constante de vérification: il est tenu d'adosser chacune de ses affirmations à une citation (question du jury au candidat: «sur quels éléments du texte vous fondez-vous pour affirmer que…?»). Les conventions de l'analyse philosophique semblent toutes différentes: on attendra d'un étudiant penché sur une page des Méditations métaphysiques non seulement qu'il «explique» ce que Descartes a voulu dire, mais qu'il tente aussi de baliser le champ des possibilités léguées par l'ouvrage de 1641 à la tradition philosophique, et, le cas échéant, ce qu'il nous donne à penser d'inédit aujourd'hui encore (par quoi tout étudiant en philosophie est un tant soit peu philosophe, même si n'est pas Husserl qui veut).

La croyance en la nécessité de ces objets que sont les textes littéraires, c'est enfin ce qui rend nécessaire, c'est-à-dire légitime, l'existence d'une caste de commentateurs (enseignants, chercheurs, éditeurs, préfaciers…). Il est certes plusieurs façons de légitimer les études littéraires: plusieurs livres récents s'y sont tour à tour essayés[3]; force est de constater que l'argument patrimonial est le mieux reçu des «autorités de tutelle» comme du grand public: de même qu'une société sait avoir besoin d'historiens pour forger une mémoire commune au bénéfice de l'indispensable «vouloir-vivre ensemble», de même peut-elle accepter de salarier une caste vouée à l'entretien (à la perpétuelle restauration) des monuments de l'esprit où est réputée s'incarner une communauté nationale[4]. Il est apparemment tout aussi difficile de concevoir la culture française sans les Fleurs du Mal ou Mme Bovary que d'imaginer Paris sans le Pont Saint-Michel, ou le Musée d'Orsay sans Les Glaneuses de Millet (les quatre monuments datent de 1857).

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Que se passerait-il si, au lieu de regarder les textes littéraires comme pleinement nécessaires, on acceptait de les envisager comme absolument contingents? Une telle «conversion» peut résulter d'un choix de méthode: telle est la conviction de M. Charles, qui tire toutes les conséquences de l'impossibilité de définir «le texte» autrement que comme interaction entre l'objet textuel et son commentaire. Elle revêt d'autres enjeux, si l'on soutient qu'elle prend acte de la fin d'une culture, ou tout au moins de l'effondrement d'un paradigme: s'il y a aujourd'hui «crise de légitimité» des études littéraires, c'est que dans la culture et la société contemporaines, les textes littéraires ne sont plus nécessaires. Le constat est sans surprise, et sans appel: la plupart des fonctions dévolues des siècles durant à la littérature ont été accaparées dès longtemps par d'autres formations. Depuis que «les héros ont filé dans les images», selon l'énergique formule de D. Guénoun[5], ce sont désormais les personnages des séries TV (plutôt que des films de cinéma) qui viennent combler notre besoin d'identification et d'immersion fictionnelle (en accaparant au passage les conversations dans nos dîners en ville). Et les savoirs, pourtant assez diversifiés, à l'œuvre dans l'immense trésor des textes littéraires (fiction et diction confondues) se sont trouvés semblablement détrônés — par l'essor des sciences humaines tout au long du siècle dernier: pour une intelligence sociologique de nos comportements, on ira droit vers Bourdieu sans s'attarder à La Bruyère ou Balzac; s'agissant de nos mobiles de conduites les plus dissimulés et les plus obscurs à nous-mêmes, on se fiera plutôt à Lacan qu'à La Rochefoucauld ou Marivaux; et pour circonscrire l'absurde de nos existences humaines, on retiendra plus volontiers Heidegger que Pascal ou Camus[6].

Parce que les textes littéraires ne répondent plus à un besoin(le premier adolescent venu vous en convaincra aisément), on ne saurait plus les «expliquer» comme nécessaires (le même adolescent se montrera logiquement réfractaire à «l'explication de texte» traditionnelle). Ce qui a pris fin en même temps que (et non pas: à cause de) «l'aventure de la théorie littéraire»[7], c'est sans doute l'opinion commune que la littérature recèle les réponses les plus riches aux grandes énigmes de l'existence. Qu'il y ait encore quelques lecteurs pour le penser et le dire ne change rien à l'affaire: il n'est que trop évident que la conviction ne fait plus consensus, pas même au sein du milieu éducatif.

Si l'interprétation des textes ne peut plus nous apparaître que comme un usage parmi d'autres — «on peut faire autre chose des textes que les interpréter», enseignait déjà S. Fish qui avait bien entendu l'adage tout pragmatique de R. Rorty: «la seule chose que l'on puisse faire d'un texte, c'est d'en user»[8] — la tâche de notre époque («l'avenir des humanités» pour le dire avec Y. Citton) tient dès lors dans l'invention de nouveaux modes d'appropriation des œuvres; et parmi toutes les façons de libérer l'usage des textes, la plus efficiente consiste sans doute à les regarder comme essentiellement contingents. On posera donc résolument la maxime: le texte réel n'est qu'un texte possible parmi d'autres.

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Il est sans doute plusieurs façons de traduire une telle maxime en un mode d'analyse. On s'arrêtera à cette suggestion: elle permet notamment d'instaurer un style singulier de description qui consiste à rapporter le texte réel à l'horizon des textes possibles logiquement déduits de la grammaire dans laquelle l'œuvre s'est délibérément élaborée. On tente ainsi d'évaluer l'œuvre à l'aune de ce qu'elle aurait pu être, non pas absolument mais compte tenu de l'éventail des choix entre lesquels l'auteur a arbitré: le travail d'analyse consiste précisément à déterminer l'amplitude d'un tel arc; et cette exigence suffit à distinguer l'exercice d'une libre réécriture: en chaque lieu du texte, on confronte ce que l'auteur a fait à ce qu'il aurait pu faire, compte tenu des règles qu'il s'est donné, librement ou non.

Car on ne saurait traiter dans les mêmes termes des «ouvrages de l'esprit» produits sous le régime classique et des œuvres commandées par la conception romantique de la création — enseigner ce partage tient à la fois de la leçon d'histoire littéraire et de l'exposé théorique, ce qui est doublement formateur.

Au sein du régime classique qui perdure jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, une seule et même conception normative fondait de plein droit la création littéraire comme imitation et l'exercice de la critique comme pratique également créatrice. Les polémiques du Grand Siècle — de la «Querelle du Cid», en 1637 à celle La Princesse de Clèves en 1678 — révèlent qu'on peut écrire la critique d'une œuvre sans entrer le moins du monde dans une démarche interprétative: critiquer pour Scudéry ou Chapelain, Valincour ou l'abbé de Charnes, ce n'est pas interpréter, c'est suggérer une variante forgée au nom d'une poétique que les critiques ont en partage avec les auteurs, à l'aune de règles qu'ils n'ont pas de peine à expliciter et que les écrivains eux-mêmes ne pouvaient méconnaître, si l'on ose dire, qu'en connaissance de cause. Le genre nomme alors un ensemble de règles, de normes et d'usages codifiés qui fondent un système de possibilités toujours susceptibles d'être actualisées autrement — soit à peu près ce qu'on nommerait aujourd'hui une grammaire: l'éventail des règles régissant la production d'énoncés et de formes susceptibles d'être reconnus comme corrects, c'est-à-dire admissibles ou recevables, par tous ceux qui ont la même langue en partage. Critiquer, c'est donc confronter ce qui a été fait à ce qu'il reste loisible d'imaginer[9]. Nul hiatus ici entre critique et invention, entre analyse descriptive et réécriture, entre métatexte et hypertexte: on s'explique mieux l'extraordinaire vitalité des «Belles Lettres» au sein de cette culture qu'on peut dire rhétorique.

Qu'en est-il dans le contexte romantique et post-romantique, qui est proprement, et jusqu'à nous, l'âge du commentaire? Comment promouvoir ici un discours critique qui tiendrait dans la production de variantes? La valeur des œuvres tenant désormais dans leur originalité et leur singularité, sans plus de modèles pour les médiatiser, comment autoriser une critique «interventionniste», pour rallier un instant la bannière de P. Bayard? S'il faut donner au geste une méthode, on est tenté de considérer chaque œuvre isolément comme l'unique exemplaire d'un genre qui ne lui préexisterait pas, et dont il s'agit de reconstituer les lois pour mettre au jour les possibilités dont il reste virtuellement porteur.

Dans les deux cas, rapporter le texte réel à un horizon de textes possibles, c'est tenter de conjuguer au plus près pratique métatextuelle et gestes hypertextuels — s'adonner à une sorte de lecture au futur, pour promouvoir une forme d'écriture critique qui soit un mixte indissoluble de commentaire et de réécriture. On appellera donc «texte possible» une variante qui tient en même temps dans une proposition d'interprétation des données de l'univers textuel (ce qui explique qu'on puisse isoler des textes possibles dans tel ou tel commentaire, comme dans la bouche des personnages de fictions ou de narrateurs).

On en donnera ici deux ou trois rapides exemples (la production d'un texte possible est une affaire très technique, qui requiert une patiente analyse de l'œuvre considérée et de minutieux aménagements de sa fable, soit: une affabulation). Il s'agira par exemple de lire Racine de l'œil dont celui-ci savait lire Euripide, pour imaginer une variante d'Iphigénie où Ériphile irait trouver Calchas, comme Racine lui en prête trop lâchement l'intention («Je ne sais qui m'arrête…»), dans l'intervalle des actes IV et V: la face du dénouement peut ensuite s'en trouver changée; ou dans un autre genre: de regarder La Place royale (de Corneille) comme le premier acte de Dom Juan (de Molière)[10]. Ou encore, pour aller du théâtre au récit, et de l'âge classique au régime romantique, on traquera dans le récit d'Adolphe une place possible pour cet «inconnu» sur lequel le héros-narrateur fait résolument silence mais dont l'existence nous est révélée par «l'éditeur» qui nous donne complaisamment à lire une lettre de lui, laquelle appartient encore à l'histoire: l'intrigue se jouerait donc non à deux mais à trois personnages, sinon à quatre — car il y a bien une seconde femme dans Adolphe: se souvient-on de cette amie d'Ellénore, auprès de laquelle le héros fait ses premières armes comme narrateur? Deux femmes dont l'une au moins est prête à tout accepter, deux hommes dont l'un veut rompre et l'autre se faire aimer: combien d'intrigues possibles?[11]

Dans les trois exemples mentionnés, il s'agit donc d'imaginer une autre version du texte qui nous dise encore quelque chose de la version originale; ces variantes s'écrivent dans la conviction qu'il y a dans tout texte de quoi en faire un autre, qui vaut par hypothèse tout autant sinon mieux, ou qui peut, à défaut, nous donner de nouvelles raisons d'aimer le premier.

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On l'aura perçu au passage: une approche des œuvres en quête de textes possibles, une analyse ordonnée à la production de variantes n'est pas tout à fait dépourvue d'intérêt pédagogique. Elle vient mettre à l'épreuve cette vérité constante qu'on ne comprend jamais mieux la beauté d'un texte qu'en l'imaginant autrement — l'intelligence d'un choix s'apprécie à l'aune des options écartées, dans l'éventail de tous les choix possibles; les étudiants se trouvent ainsi appelés à acquérir «de l'intérieur», si l'on peut dire, l'intelligence des grandes lois de la création, et à confronter leur inventivité au «seuil de tolérance» de l'œuvre, dont toutes les composantes ne sont pas également «variantables» (retenons de J. Gracq ce commode néologisme). L'exercice qui consiste à donner priorité au possible sur le réel présente en outre une vertu émancipatrice: l'école des œuvres mérite de devenir un lieu de réinvention plutôt que conservation ou de restauration.

Par là s'affichent de nouvelles finalités pour l'enseignement de la littérature: comme il existe des conservatoires de musique pour former des musiciens — qui ne seront pas tous des solistes professionnels —, les départements de littérature auraient tout à gagner à afficher qu'ils forment des praticiens de l'écrit — sous toutes ses formes. Le succès toujours croissant des ateliers d'écriture, pour nombre d'entre eux issus des propositions de l'Oulipo, suffit par ailleurs à nous en persuader: c'est lorsqu'on retire aux œuvres littéraires leur hiératique autorité que l'on se tient au plus de ce qui fait la vie de la littérature. Lisons donc pour écrire.


Marc Escola


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[1] Introduction à l'étude des textes, Seuil, coll. «Poétique», 1995.

[2] On ne peut guère alléguer ici que les noms de J. Schlanger (notamment pour un article paru dans le volume collectif Le Temps des œuvres, sous la dir. de J. Neefs, Puv, 2001), de P. Bayard (pour de rares propositions sur l'attribution dans Le Plagiat par anticipation suivi de Et si les œuvres changeaient d'auteurs?, Minuit 2009 et 2010) et celui de G. Didi-Huberman (si l'on étend la réflexion à l'histoire de l'art).

[3] Y. Citton, Lire, interpréter, actualiser. Pourquoi les études littéraires?, Amsterdam, 2007, et L'Avenir des humanités, La Découverte, 2010; J.-M. Schaeffer, Petite écologie des études littéraires, T. Marchaisse, 2011; V. Jouve, Pourquoi étudier la littérature?, A. Colin, 2011; et à sa façon: V. Kaufmann, La Faute à Mallarmé. L'aventure de la théorie littéraire, Seuil, 2011.

[4] Ne cherchons pas ailleurs les raisons de la permanence, dans toutes les universités de France, de «départements de littérature française» (éventuellement: «…française et francophone») à l'heure d'une littérature pleinement mondialisée, dont l'étude est dévolue à… la «littérature comparée».

[5] Dans Le Théâtre est-il nécessaire?, Circé, 1997.

[6] Sur les «études littéraires» comme discipline, on se reportera aux articles, documents et entretiens réunis par N. Kremer sous le titre: Le partage des disciplines pour la huitième livraison (2011) de la revue en ligne Fabula-LHT (http://www.fabula.org/lht/8/).

[7] La thèse soutenue naguère par T. Todorov (La littérature en péril, Flammarion, 2007), et qui relevait sous sa plume de la palinodie, me semble définitivement réfutée par l'ouvrage de V. Kaufmann déjà cité, dont c'est ici le sous-titre.

[8] S. Fish, Quand lire c'est faire. L'autorité des communautés interprétatives, Les Prairies ordinaires, 2007 pour la trad. fr. [1980 pour la version originale de Is there a text in this class?]; R. Rorty, «Le parcours du pragmatiste», dans U. Eco, Interprétation et surinterprétation [1992], trad. fr., PUF, 1996.

[9] Voir nos «Petites querelles du Grand Siècle, ou l'accent circonflexe», [in:] Les Facultés de juger. Critique et vérité, textes réunis par É. Grossman, J. Majorel, M. Rueff et É. Sclaunick, Textuel, n° 64, 2011, p.37-46.

[10] Voir les analyses proposées dans nos éditions des pièces de Racine et Corneille, GF-Flammarion, 1998 et 1999.

[11] Voir «Une équation à deux inconnus: inachèvement et continuation d'Adolphe», communication au colloque Le Début et la fin: une relation critique, Toulouse (7-9 avril 2005), organisé par l'équipe «Littérature & herméneutique» de l'Université de Toulouse-Le Mirail et l'équipe Fabula, actes mis en ligne sous la dir. d'A. Del Lungo: http://www.fabula.org/colloques/document729.php. Version imprimée dans Le Début et la fin. Une relation critique, sous la direction d'A. Del Lungo, Éditions Classiques Garnier, 2010, p.109-132.



Marc Escola

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Dernière mise à jour de cette page le 19 Mai 2012 à 16h05.