Atelier

Quelques références fragmentaires sur le renouveau de l'histoire littéraire:

  • Henri Béhar et Roger Fayolle, L'Histoire littéraire aujourd'hui, Paris, A. Colin, 1990.
    • Roger Fayolle, "Bilan de Lanson"
    • Jacques Neefs. "Critique génétique et histoire littéraire". J. Neefs donne une définition de l'histoire littéraire : l'établissement, la définition et l'interprétation multiple des productions littéraires, celles-ci étant envisagées pour leur appartenance à un temps et pour leurs effets dans le temps d'une culture.
    • Jean-Pierre Goldenstein : "Le temps de l'histoire littéraire". L'histoire littéraire a partie liée avec l'enseignement. La plupart des histoires littéraires plaquent sur le littéraire les cadres d'une historicité pensée selon d'autres termes, et selon deux opérateurs: la chronologie et la périodisation. Il en appelle à une histoire moins focalisée sur les événements de surface, découvreuse de structures profondes organisatrices de l'institution, des jeux et des enjeux du fait littéraire. La voie est ouverte par la bibliométrie (étude quantitative) des phénomène littéraires.
    • Clément Moisan, "Les genres comme catégorie de l'histoire littéraire". Dans la pkupart des narrations d'histoire littéraire, les siècles les périodes et les idées sont actifs ; par contre les genres ou les écrivains sont passifs, subissent l'action posée par les premiers. L'histoire de la littérature tend à maintenir la classification par genres, et la théorie à en raffiner les espèces, ou à simplifier des types.
    • Alain Viala, "L'histoire des institutions littéraires". Faire l'histoire de la littérature, c'est faire l'histoire d'un objet variable et contingent, ce ne peut donc être que faire l'histoire de ces variations, de leurs modalités, de leurs implications. L'histoire littéraire est nécessairement ne histoire des institutions littéraires.
    • Yves Chevrel, Sur les théories de la réception. Dans le sillage d'un article de Jauss, « L'histoire de la littérature : un défi à la théorie littéraire » (Poétique 1978), l'auteur présente l'esthétique de la réception comme conciliation de l'approche esthétique et de l'approche historique.
    • Henri Béhar, sur le "chronotope", espace-temps constitutif d'un texte. Henri Béhar présente la Banque de données d'histoire littéraire élaborée à Paris III (centre Hubert de Phalèse) : œuvres, trajectoires d'écrivains en relation avec les institutions littéraires, groupes, mouvements, éditeurs…
    • Christian Jouhaud : "Histoire et histoire littéraire". Il souligne le danger de la dissolution de littéraire dans une histoire des idées. Longtemps, ce furent les découpages chronologiques les moins fondés qui circulèrent entre historiens et littéraires. Considérer la littérature comme une activité sociale qui peut être abordée par les outils conceptuels mis au point pour d'autres types d'activités ne résout pas les problèmes de l'historien en face de la littérature.

  • Antoine Compagnon, La Troisième République des lettres, de Flaubert à Proust, Paris, Seuil, 1983 [La comparaison entre deux périodes de conflit entre l'histoire et la critique, qui montre que l‘impensé de la nouvelle critique est son rapport à l'histoire: le bord social de la littérature est renvoyé à l'histoire, son bord individuel à la théorie]

  • Geneviève Idt, Poétique n°30, 1977, « Pour une histoire littéraire tout de même » [uns des premières recondérations de l'histoire, entendue comme histoire sociale]

  • Clément Moisan, L'Histoire littéraire, Paris, PUF, "Que sais-je", 1997 (1990) [établit clairement la distinction entre l'histoire de la littérature et l'histoire littéraire,qui définit son champ propre comme champ social ; établit un classement entre les théories formalistes, les théories sociologiques - Dubois, Bourdieu, Viala -, et les renouvellements méthodologiques de la New Literary history qui pose le problème de la sélection des écrivains et des valeurs par une époque. L'auteur suggère la division entre un triomphe de la sociologie littéraire en France et la domination de la question du canon aux Etats-unis]

  • Michael Riffaterre, « Pour une approche formelle de l'histoire littéraire », La Production du texte, Paris, Seuil, 1979 [représentant des théories formalistes, qui s'intéresse aux rapports entre les textes, entre les textes et les genres, entre les textes et les mouvements littéraires]

  • Le Temps des Lettres. Quelles périodisations pour l'histoire de la littérature française au 20e siècle ? Actes du colloque tenu à l'Université de Rennes 2 en mai 2000. Sous la direction de Michèle Touret et Francine Dugast-Portes, Presses Universitaires de Rennes, 2001. [Une interrogation sur la temporalité de la littérature qui signe l'engagement des études littéraires dans l'enquête historique]

  • Littérature n°13, février 1974 : « Histoire-et-littérature : un projet ».

  • Les Annales, Histoire, sciences sociales, Mars-avril 1994, 49e année, n°2, Numéro « Littérature et histoire »
    • Christian Jouhaud définit les étapes du renouveau de l'histoire littéraire: histoire du livre; esthétique de la réception; new historicism américain (inscriptions dans les œuvre littéraires des discours sociaux, il souligne l'absence de définition de l'échelle à laquelle s'analyse ces rapports entre le travail d'écriture et le monde social). Il propose de multiplier les espaces et les échelles de contextualisation : contextualisation à l'échelle d'une œuvre d'un auteur, d'un problème.
    • Roger Chartier : "Georges Dandin, ou le social en représentation". Les textes littéraires mettent en représentation les classements sociaux ; tragédie, roman, comédie, reposent sur ce principe. La lecture historique ici travaille sur l'écart : entre texte littéraire et autres textes, entre monde social représenté et référent, entre réceptions.
    • Denis Saint-Jacques Alain Viala : "A propos du champ littéraire. Histoire, géographie, histoire littéraire" (une lecture de la théorie du champ de Bourdieu)


Marielle Macé

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Dernière mise à jour de cette page le 1 Avril 2002 à 12h11.